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La vie post-Whole30... oui, mais...

Pas besoin de se sentir en dépression majeure [...] pour apprécier les changements qui s'opèrent en nous lorsque notre corps est bien nourri et qu'il n'est pas en perpétuelle lutte intestine (c'est le cas de le dire!). Ces diètes d'élimination, après quelques semaines, apportent cette paix au corps..
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Mon Whole30 s'est achevé il y a un peu plus de deux semaines déjà... mais je n'ai pas changé grand-chose encore à ma diète. On imagine avant de commencer qu'on sera euphorique le jour 31 de pouvoir remanger à nouveau tout ce qui nous plaisait tant, ce qui nous a manqué, ce qu'on avait l'habitude d'ingurgiter. Eh bien non. Pas tant que ça.

Tout un chapitre est consacré à cette étape dans le livre It Starts with Food et de nombreuses questions sur les blogues touchent à ce point sensible. La plupart des gens se sentent trop bien vers la fin de ce programme et n'ont aucune envie de voir leurs malaises d'avant se pointer le bout du nez. Mais comme l'écrit si justement la co-fondatrice, Melissa Hartwig, «You'll never find a healthy, balanced, sustainable way to eat-a way that works for you-if you blindly follow our rules for the rest of your life ». Le but ultime de cet exercice, ne l'oublions pas, c'est de trouver ce qui nous convient, à nous seuls, et de tenir à distance ce qui nous rend faibles, malades, incommodés.

Quand on lit les témoignages, qui abondent en anglais sur les réseaux sociaux, on voit bien que l'état de bien-être qui découle de ce type d'alimentation va bien au-delà du bien-être physique. Notre cerveau serait l'un des plus grands bénéficiaires de ce régime. Les gens rapportent se sentir moins angoissés, plus joyeux, plus concentrés, moins irritables et plus stables, émotionnellement. Je l'ai ressenti aussi, et ce, dès les premiers jours. Était-ce dû à mon sommeil plus régulier? À la disparition, si libératrice, de mes maux de tête? Sans doute. Mais il semble y avoir une autre explication.

Pour trouver des réponses, il faut savoir poser les bonnes questions et comme la grande majorité de mes contemporains, je pose mes questions à Google; je vais à la pêche comme on dit. Je juxtapose quelques mots-clés et j'attends de voir ce qui ressortira du chapeau du grand manitou. Avouez que vous le faites tous!

En cherchant «gluten, dairy and mental illness», on tombe sur une foule d'articles dont le premier en tête est celui de la psychiatre américaine Kelly Brogan, intitulé Two Foods that May Sabotage Your Brain.

Elle est loin d'être la seule à le dire, mais elle dit brillamment, avec une certaine crédibilité associée à son titre de médecin spécialiste; elle demande à ses patients en consultation d'essayer un régime sans gluten et sans produits laitiers avant de leur prescrire la médication qui viendrait atténuer leurs symptômes de dépression, bipolarité ou même schizophrénie. Ça peut sembler extrême alors que c'est au contraire respecter l'esprit même de la maxime Primum non nocere (d'abord, ne pas faire de mal) enseignée aux médecins depuis plus de deux mille ans.

Les autres traitements viennent avec leurs lots d'effets secondaires, pourquoi alors ne pas tester d'abord l'inoffensif? Son article, ainsi que plusieurs autres sur son blogue, méritent d'être lus. Sa conclusion va exactement dans le même sens que les préceptes véhiculés par Whole30:

«Essentially, going gluten-free should mean eliminating processed food from your life, which is why I have a low threshold to also recommend elimination of co-reactive foods like dairy (caseine), corn, soy, and in some cases legumes (including peanuts), and gluten free grains like rice and millet. (...) Think of these changes as a prescription for brain healing and for bringing your wellness onto a higher plane. »

Cette psychiatre a aussi publié dans le Huffington Post 3 Dietery Changes to Make before You Start an Antidepressant. Elle met l'accent cette fois sur les OGM, le gluten et le sucre. Mais allez la lire, elle est chouette et vraiment documentée!

Pas besoin de se sentir en dépression majeure ou de vivre avec une camisole de force pour apprécier les changements qui s'opèrent en nous lorsque notre corps est bien nourri et qu'il n'est pas en perpétuelle lutte intestine (c'est le cas de le dire!). Ces diètes d'élimination, après quelques semaines, apportent cette paix au corps...et à l'esprit...veut veut pas...c'est relié tout ça!

J'étais curieuse de savoir ce qui c'était écrit en français sur le sujet. J'ai requestionné Google en français et je suis tombée sur cette chronique de Josée Blanchette dans le Devoir, publiée en mars 2015 (que je n'avais pas vue passer, Shame on me!) Sans gluten, sans lait, sans amis. J'adore la plume de Josée Blanchette depuis que je suis adolescente, j'aime son humour et ses champs d'intérêt qui rejoignent souvent les miens...bref, il faut lire celui-là si on s'intéresse un tant soit peu à la bouffe et à sa santé.

Il semblerait qu'en français on parle de diète hypotoxique. Que la chercheure Jaqueline Lagacé qui tient également un blogue, a repris et vulgarisés les travaux d'un médecin français Jean Seignalet, spécialisé en immunologie, rhumatologie et nutrithérapie.

«Quand on sait que sur 2500 patients du docteur Seignlet, 91 maladies inflammatoires ont répondu positivement à son régime chez 80% des patients, cela vaut le coût de l'essayer. D'autre part, on retrouve dix fois moins de cancers chez les personnes qui adoptent cette diète ».

Encore ici, les exemples s'accumulent, les gens témoignent de leurs guérisons. Mais changer, c'est dur. On cherche ailleurs, on sait bien que... on pourrait peut-être s'aider un peu plus, mais on préfère souvent l'ignorer. Or, comme le dit si justement l'auteure Jacqueline Lagacé: « Lorsque les gens sont assez malades et fatigués de l'être, ils essaient le régime».

Bref, c'est connu, ça existe... je n'avais rien vu passer. Tout ça pour dire que je me sentais plus joyeuse, plus stable, plus confiante...je sentais bien que mon Whole30 y était pour quelque chose, j'avais envie de vérifier des intuitions, comprendre un peu mieux mon corps.

Voilà, je partage... pis, faites-en ce que vous voulez!

Ce billet a également été publié sur le blogue personnel de Kathleen Shanon, Kat et sa smala.

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