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Les limites de la capacité de payer

Nos politiciens ont aujourd'hui une occasion unique de faire preuve de courage. Pendant trop longtemps, les gouvernements ont en effet eu les mains liées face aux syndicats.
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Le fondement organisationnel de l'État depuis la Révolution tranquille vise à mettre en œuvre une économie axée sur les intérêts généraux de la collectivité. En principe, les contribuables paient des taxes et des impôts afin que le gouvernement puisse réinvestir cet argent dans une série de services dont la société pourra bénéficier à moindre coût. Cette orientation sociale aspire à offrir à la population un équilibre judicieux et équitable vis-à-vis les plus démunis qui n'auraient pas les moyens de s'offrir ces services autrement.

Conscience sociale des prestataires syndicaux envers les contribuables

Au-delà des grandes vertus de justice sociale, il y le coût collectif que la population en générale ne voit pas vraiment. Au Québec, lorsqu'on ramène le coût collectif sur une base individuelle, on s'aperçoit dans bien des cas que les dépenses peuvent sembler plus importantes que la valeur réelle du service reçu. Au final, la différence encourue grossi la machine bureaucratique au détriment souvent des services directs à la population, et l'intérêt du citoyen s'y perd.

Par-dessus tout, certaines variantes politiques font en sorte de favoriser les revendications de groupes de pression bien organisés. Le citoyen ordinaire n'a pas le temps de manifester ou du moins de faire connaître son mécontentement au gouvernement, il doit travailler afin d'assurer le présent, sa propre pérennité, ainsi que celle de sa famille. Généralement, les conditions de travail d'un citoyen ordinaire ne lui assurent pas une retraite où l'employeur contribuerait plus de la moitié de son fond de pension.

Iniquité intergénérationnelle dans les régimes de retraite

Le graphique dans mon blogue précédent illustrait que les prestations des régimes de retraite des employés se situent parmi les dépenses les plus importantes de l'État. Cette dépense est plus importante que plusieurs programmes sociaux fondateurs de notre société telle que l'assistance sociale. Pour un bon nombre de prestataires, le temps travaillé est moins significatif que le temps passé à la retraite. Cette situation est désastreuse et ne peut fonctionner qu'avec une tendance de natalité pyramidale.

Autrement dit, le système fonctionne lorsqu'il y a plus de jeunes travailleurs que de retraités, mais l'inverse est impossible. Il s'agit d'une injustice que nous devons réparer. Nous faisons donc face à une grave iniquité intergénérationnelle et ce sont les jeunes qui paieront la facture pour les baby-boomers qui profitent actuellement de ce système. D'autre part, la génération actuelle n'aura jamais la chance d'accéder à un tel système. Contrairement à ce que les partisans syndicaux affirment, la possibilité de suspendre l'indexation ne constitue en aucun cas de jurisprudence une violation constitutionnelle.

La révolution... du courage politique!

Nos politiciens ont aujourd'hui une occasion unique de faire preuve de courage. Pendant trop longtemps, les gouvernements ont eu les mains liées face aux syndicats. Lors de la dernière législature, la Coalition avenir Québec présentait le projet de loi n°497 afin de favoriser un rapport de négociation équitable pour les élus municipaux. Malheureusement, les deux vieux partis ont voté contre le dépôt de ce projet de loi. De plus, le Parti québécois a choisi de déclencher une élection afin de tenter d'obtenir un gouvernement majoritaire, ainsi mourra au feuilleton la réincarnation péquiste de notre projet, soit le projet de loi n°97.

Les airs de révolution du « printemps érable » n'étaient rien à côté des défis qui attendent très prochainement la classe politique. La population compte de moins en moins de sympathie pour les tenants du statu quo. Et rien ne justifie le vandalisme, contrairement à ce que certains au Parti Québécois ont tenté de faire la semaine dernière.

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