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Les choix ne sont pas nécessairement inspirants, mais ne pas voter laisse notre ville aux mains d'intérêts qui savent comment financer des élections. Nous ne voulons pas de cela, alors SVP, allez voter. Pour qui vous voulez, mais faites-le.
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En 2009, Gérald Tremblay a été élu avec une majorité au conseil municipal de 36,6% des voix et un taux de participation de 39,4%. Ce que ça signifie ? Plus de 60% des gens n'ont pas voté et Gérald Tremblay n'a eu besoin que de 14,4% des électeurs, ou 159 000 voix, pour être élu et maintenir en place un système de corruption pendant quatre ans. 159 000 personnes sur 1,1 million d'habitants. C'est tout ce dont la mafia a eu besoin pour prendre le contrôle de notre ville.

Le meilleur antidote à la corruption et à la mainmise du monde interlope sur Montréal est la participation aux élections municipales. Il est devenu trop facile, dans de nombreuses villes du Québec, de s'improviser candidat, de se monter une base de financement fictive et de se faire élire. Prendre le contrôle d'une ville est facile lorsque le taux de participation est faible et que les citoyens sont apathiques.

On dit souvent qu'on a les politiciens et les gouvernements qu'on mérite. Quand six personnes sur dix ne se donnent pas la peine de prendre 30 minutes aux quatre ans pour voter, il est évident que la négligence part de la base. Il faut se le dire, nous sommes collectivement responsables de ce qui nous arrive. Le plus gros nid de poule à Montréal est notre déficit démocratique.

Le temps est venu de prendre nos responsabilités.

Comme plusieurs, j'ai toujours trouvé que la politique municipale, c'est plate, pas très inspirant et, depuis quelques années, franchement sale. J'ai quand même toujours fait l'effort de regarder ça de loin et de voter. Mais cette année, c'est différent et j'ai choisi de m'impliquer, de faire mon devoir de citoyen. J'aime trop Montréal pour la laisser à l'abandon. C'est pourquoi j'ai rejoint les rangs de Projet Montréal, le seul véritable mouvement citoyen dans cette élection.

Dimanche prochain, nous vivrons l'élection la plus importante en une génération. Compte tenu de la division des voix, il est fort probable que plusieurs candidats se feront élire par quelques votes de majorité. Des exemples ? En 2009, dans mon arrondissement, Ahuntsic-Cartierville, le maire a été élu avec 817 voix de majorité. Dans mon district, Sault-au-Récollet, où mon amie Sophie-Anne Legendre se présente avec mon appui, la majorité a été de 98 voix. Comprenez-vous pourquoi il est essentiel d'aller voter ? Au municipal, chaque voix compte.

Les choix ne sont pas nécessairement inspirants, mais ne pas voter laisse notre ville aux mains d'intérêts qui savent comment financer des élections clé en main. Nous ne voulons pas de cela, alors SVP, allez voter. Pour qui vous voulez, mais faites-le.

Pour ma part, j'ai fait mon choix. J'ai choisi Projet Montréal parce que je fais confiance aux citoyens de Montréal pour définir eux-mêmes ce qu'ils veulent faire de leur ville. Je crois en une réelle démocratie, portée par des gens ordinaires, pragmatiques et qui ne font pas passer leurs propres intérêts devant le bien commun.

Il n'y a pas de scandale de financement chez Projet Montréal, qui est le seul parti à avoir rendu publique la liste intégrale de ses donateurs avant l'élection, les autres se contentant de listes partielles, et l'équipe Denis Coderre tardant à divulguer les 2800 personnes qui lui auraient permis de récolter 280 000$ en une seule soirée de financement. Projet Montréal ne présente pas de candidats de l'équipe d'Union Montréal, entachée de 12 ans de corruption.

Projet Montréal est le seul parti qui a prouvé qu'il pouvait défendre les intérêts des Montréalais devant les centaines de milliers de navetteurs qui envahissent nos rues et empêchent mes enfants de faire du vélo en sécurité chaque jour. L'administration de Projet Montréal a éliminé la dette du Plateau Mont-Royal en un seul mandat. Projet Montréal a verdi des quartiers entiers et contribué à faire de Montréal un environnement plus accueillant pour les familles. Un environnement qui rejoint mes propres valeurs. Et Richard Bergeron a mis sur la table des projets qui me redonneraient la fierté d'être Montréalais.

Mais fondamentalement, ce qui m'attire vers Projet Montréal, c'est que je ne donnerai plus de chèques en blanc à aucun politicien sur la scène municipale. Je vais les surveiller, comme le font des milliers de militants, qui contribuent à la vie démocratique du parti et de la ville. C'est cela, le vrai filtre. Le filtre citoyen.

Peu importe qui nous élisons, je serai fier si nous nous présentons massivement aux urnes, et si nous élisons une opposition forte au maire ou à la mairesse qui sera élue. Je serai encore plus fier si nous nous donnons collectivement la responsabilité de surveiller nos élus et de les rendre imputables de leurs actes dès le lendemain des élections. Plus jamais nous ne devrons donner les clés de notre ville à des gens qui abusent de nous, appuyés par des gens qui ferment les yeux.

Alors, je vous lance un cri du cœur : allez prendre une marche jusqu'au bureau de vote le 3 novembre, ce sera votre seule chance de mettre le pied à terre pour votre ville.

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