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Environnenent : Les 10 événements marquants de 2012

La fermeture de la mine d'amiante Jeffrey, la démission de Daniel Breton, le Jour de la Terre à Montréal, la fermeture de la centrale nucléaire Gentilly-2, plusieurs nouvelles concernant l'environnement ont fait la manchette cette année. Sur le plan international, il faut d'ailleurs rappeler l'importance qu'a eue la tempête Sandy sur la campagne électorale de Barack Obama. Voici donc un palmarès des dix événements les plus marquants de l'année 2012 en environnement.
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10. Fonte accélérée des glaces arctiques

Encore l'Arctique, direz-vous ? En 2012 la fonte de la banquise arctique et des glaces du Groenland a fracassé des records. Le 12 juillet, 97% de la surface du Groenland fondait, du jamais vu. Puis on apprenait à la fin août la fonte record de la banquise arctique. Bien que nous soyons habitués à ces records, l'accélération de la fonte des glaces de l'Arctique dépasse désormais les scénarios les plus pessimistes, ce qui laisse présager un changement climatique plus grave et plus rapide qu'anticipé.

9. Lancement de la Western Climate Initiative

Devant la paralysie de Washington et d'Ottawa sur le front de la lutte aux changements climatiques, et malgré le désistement de plusieurs provinces et États, le Québec et la Californie persistent et signent en lançant la WCI, le plus important système de plafonnement et d'échanges d'émission de gaz à effet de serre en Amérique du Nord. Un événement majeur pour la lutte aux changements climatiques sur le continent.

8. Fermeture de la mine d'amiante Jeffrey

Dès son arrivée au pouvoir, le nouveau gouvernement du Québec annonçait l'annulation d'un prêt garanti de 58 millions pour la relance de la mine Jeffrey. Dans la foulée de cette décision imminente, Ottawa annonçait qu'il ne bloquerait plus l'inclusion de l'amiante comme substance dangereuse en vertu de la Convention de Rotterdam. Deux coups fatals portés à cette industrie moribonde, responsable de plus de 100 000 décès annuellement à travers le monde.

7. Daniel Breton

La nomination d'un militant comme ministre de l'environnement fut une surprise. Son passage fut aussi bref que controversé. Pourtant le ministre a eu peu de temps pour prendre des décisions et imprégner sa vision. Au-delà de son inexpérience parlementaire et de sa personnalité abrasive, c'est la violence des attaques systématiques et concertées destinées contre lui qui ont choqué. Les révélations sur son passé ont servi de prétexte parfait pour « tasser » un ministre qui dérangeait. Une question demeure : quelle sera la liberté d'action de son successeur ?

6. Un oléoduc nommé désir

2012 a sans contredit été l'année des oléoducs : Keystone XL vers le Texas, Northern Gateway vers la côte de la Colombie britannique et Ligne 9 vers Montréal et Portland. Le premier a été bloqué par le Président Obama. Le second soulève une opposition sans précédent en Colombie britannique. Le troisième passe par Montréal pour atteindre Portland, Maine. Les sables bitumineux étouffent. Dès 2016 la production excédera la capacité de transport, ce qui risque de faire tarir les investissements. C'est pourquoi l'industrie, avec l'appui du gouvernement fédéral, déploie toutes ses ressources pour forcer l'approbation de ses projets d'oléoducs. La pieuvre étend ses tentacules d'un bout à l'autre du continent.

5. Retrait du Canada de Kyoto

Annoncé à la fin de 2011, le retrait du Canada du Protocole de Kyoto a été officialisé en décembre 2012. Le Canada devient le premier et le seul pays à se retirer du traité sur le climat. Compte tenu de l'inaction chronique d'Ottawa dans le dossier du climat depuis plus d'une décennie, il était clair depuis longtemps que le Canada ne pourrait rencontrer ses obligations en vertu du traité. Plus surprenant est le fait que le pays n'a pas hésité à ternir pour longtemps sa réputation pour s'assurer que l'industrie pétrolière canadienne ne soit pas soumise à un cadre réglementaire international contraignant. Que vaut la parole canadienne aujourd'hui ?

4. Fermeture de la centrale nucléaire Gentilly-2

Le permis d'exploitation de Gentilly-2 expirait le 28 décembre 2012. La fermeture de la centrale nucléaire était donc inévitable, mais le nouveau gouvernement l'a rendue permanente en prenant la décision de ne pas procéder à sa réfection, une aventure financièrement risquée. Ouverte en 1983, la centrale ne sera complètement déclassée qu'en 2052. Les déchets entreposés à Gentilly demeureront radioactifs pendant 10 000 ans.

3. 250 000 personnes dans la rue le 22 avril

Dominic Champagne avait promis de rassembler 100 000 personnes le 22 avril, jour de la Terre. Plus de 250 000 hommes, femmes et enfants, marchant en famille, ont répondu à l'appel pour dire leur attachement à la terre riche, généreuse et fragile que nous habitons et pour défendre le bien commun en ce pays. Le 22 avril 2012 est de loin le plus grand rassemblement environnemental de l'histoire du Canada et l'un des événements marquants du printemps érable. Un sondage réalisé en juin montre que l'environnement est la priorité numéro un des Québécois.

2. Sandy à la rescousse d'Obama

« Le président Obama veut arrêter la hausse du niveau de la mer. Je veux juste travailler pour aider votre famille ». Cette phrase prononcée par Mitt Romney s'est retournée contre lui lorsque New York et une bonne partie de la côte du New Jersey ont été inondées par Sandy. La tempête a coupé l'élan de la campagne du candidat républicain et permis à Obama de revêtir ses habits de président et de recevoir l'appui du Maire de New York, Michael Bloomberg, et du gouverneur républicain du New Jersey, Chris Christie. Romney ne s'est jamais relevé et Obama entreprend un second mandat durant lequel le climat sera l'une de ses trois priorités. It's Global Warming Stupid !

1. Les projets de loi Mammouth C-38 et C-45

Stephen Harper est certainement l'homme de l'année 2012 en environnement. En deux projets de loi monstre adoptés sans véritable débat, son gouvernement a réussi à démanteler des pans entiers du régime canadien de protection de la santé et de l'environnement. Un recul de trente ans en quelques semaines. D'un seul coup de crayon, le projet de loi C-45 a retiré en octobre toute protection à des milliers de lacs et rivières. Seuls 97 lacs et 62 rivières seront désormais protégés. Et l'agence du revenu Canada enquêtera sur les activités des groupes écologistes. Le champ est maintenant libre pour l'industrie pétrolière.

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