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L'éducation pour tous, un pilier du Canada de demain

Si on leur donne les bons outils, les Canadiens travailleront fort pour bâtir un meilleur pays, comme ils ont toujours fait jusqu'ici. Ultimement, ce n'est pas seulement une question économique. Si nous réussissons à mettre en œuvre cette politique, nous créerons un pays peuplé d'individus économiquement performants. Mais nous créerons aussi quelque chose de beaucoup plus grand: un pays de citoyens instruits et engagés.Nous avons besoin d'unpolitique qui s'engage à faire de cette vision du Canada une réalité.
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Le Parti libéral du Canada doit être un parti animé par certains principes clés. Au cours de cette campagne, j'ai mis de l'avant certains principes qui, je le crois, devraient être à la base des politiques libérales: l'égalité des chances, la liberté individuelle et un engagement envers la diversité comme un atout incommensurable en faveur de l'unité de notre pays. Il nous incombe de formuler les politiques publiques à partir de faits et de connaissances.

Ces principes s'imbriquent les uns dans les autres et se renforcent mutuellement. Réunis, ils sont la fondation sur laquelle nous pourrons bâtir un mouvement politique profondément moderne et progressiste, qui trouvera résonance auprès des Canadiens et qui parlera en leur nom.

Parmi ces principes, l'égalité des chances revêt une importance particulière. Elle est garante de tous les autres. Pour réussir, nous devons, en tant que libéraux, nous faire la voix des milliers de Canadiens qui partagent cette valeur, qui croient que dans une société juste, le travail acharné devrait rapporter.

Même si de nombreuses politiques ont une influence - positive ou négative - sur l'égalité des chances, l'éducation joue un rôle particulièrement central. Les Canadiens le savent. C'est ce que nous disons à nos enfants autour de la table, de St. John's à Victoria: restez à l'école si vous voulez un bon emploi. C'est ce que les entreprises et les investisseurs recherchent: où peut-on trouver les travailleurs les plus qualifiés qui nous permettront d'être compétitifs et de prendre de l'expansion?

Je suis très conscient que l'article 93 de la Constitution stipule que l'éducation est la responsabilité des gouvernements provinciaux. C'est un fait que nous ne devons jamais oublier.

Au niveau national, toutefois, on note un long historique en termes d'efforts déployés par le gouvernement fédéral pour soutenir et bonifier les objectifs des provinces en matière de politiques publiques. Du Programme canadien de prêts aux étudiants, établi en 1964, aux conseils subventionnaires canadiens pour la recherche, le rôle du gouvernement fédéral est bien établi. Autant la responsabilité du gouvernement fédéral en matière d'éducation des Premières nations n'est plus à prouver, autant elle est piètrement exécutée. En un mot, la corrélation entre le niveau de diplomation et la prospérité économique est évidente. Le besoin d'un leadership national est criant.

Il est temps de considérer plus sérieusement l'éducation comme un moteur de succès et de sécurité économiques au niveau national. Nous savons que, dans le Canada de demain, sept emplois sur dix nécessiteront un diplôme d'études postsecondaires. La principale priorité en matière économique du Parti libéral que je dirigerais sera d'accroître le taux de diplomation postsecondaire des Canadiens à 70 %.

Faire du Canada le pays le mieux instruit au monde devrait être la pierre angulaire des nouvelles politiques économiques libérales. Nous bâtirons l'avantage compétitif du Canada autour d'une main-d'œuvre hautement qualifiée, créative et innovatrice, parce que l'ingéniosité et l'éthique de travail des Canadiens sont l'investissement le plus rentable que nous pouvons faire à une ère où le changement est devenu la seule constante.

La voie vers le succès était jadis beaucoup plus claire. Si un jeune Canadien travaillait fort à l'école, cela lui garantissait un accès abordable à un collège, une université ou un programme de formation professionnelle. Après avoir complété son programme, il était en mesure de se trouver un emploi stable et sûr qui lui permettrait de rembourser la petite dette qu'il avait accumulée. Cet emploi était stable et à long terme, peut-être même jusqu'à la retraite.

Cette réalité n'existe plus. La compétition est beaucoup plus féroce pour accéder à l'éducation postsecondaire. Si elle est beaucoup plus onéreuse, elle est néanmoins encore plus essentielle. Au même moment où les revenus de la classe moyenne ont stagné au cours des dernières années, les coûts liés à l'éducation postsecondaire ont continué d'augmenter.

De nos jours, les Canadiens peuvent s'attendre à changer d'emploi environ six fois au cours de leur carrière. Parfois, ces changements sont le résultat forcé d'une dislocation économique; d'autres fois, les gens décident de chercher un travail plus valorisant et stimulant.

Ce n'est donc pas étonnant que tant de Canadiens ressentent une certaine anxiété face à leur avenir et se demandent s'ils seront en mesure de payer pour l'éducation dont leurs enfants auront besoin. Ils sont aussi inquiets de savoir s'ils pourront parfaire leurs propres compétences et connaissances dans un monde en évolution constante.

L'idée même de progrès est menacée dans ce pays, pour la première fois depuis des générations. La promesse canadienne, bâtie sur la prémisse selon laquelle le travail et l'effort sont garants de résultats probants, n'est plus automatique. Les Canadiens veulent avoir accès à une éducation de qualité, à un coût abordable.

Alors, à quoi pourrait ressembler le rôle du gouvernement fédéral? Il devra être basé sur des principes, être bien circonscrit et orienté vers l'objectif global d'augmenter le taux de participation, qui est d'un peu plus de 50 %, à 70 %. Il devra respecter la compétence constitutionnelle des provinces en matière d'éducation. Il devra soutenir les efforts des Canadiens qui veulent accéder à des études postsecondaires, que ce soit à l'université, au collège ou dans des écoles de main-d'œuvre. Il devra soutenir les efforts des Canadiens qui désirent poursuivre leur éducation tout au long de leur vie.

Il y a plusieurs idées spécifiques qui méritent d'être étudiées de près. Par exemple, nous devrions nous pencher sérieusement sur un remboursement de l'aide financière proportionnel au revenu des Canadiens après la graduation. Nous devrions aussi songer à établir un programme personnel de Régime enregistré d'épargne étude pour nous assurer que les travailleurs canadiens puissent parfaire leurs compétences. Nous devrions nous associer au secteur privé et aux organismes sans but lucratif pour faire augmenter le montant que les entreprises canadiennes investissent dans la formation de leurs employés. Le reste de cette campagne, et les deux prochaines années, devront être utilisées à étudier l'efficacité et la faisabilité de ces idées, et de beaucoup d'autres.

Le leadership consiste à établir des priorités basées sur des principes. Je ne crois pas qu'il y ait un principe plus important que l'égalité des chances - et le progrès qu'elle sous-tend - pour les Canadiens, et pour le Canada. Je crois aussi que de garantir aux Canadiens l'accès à une éducation continue, de qualité et à un coût abordable est l'objectif le plus important en matière de politique publique vers lequel nous devons nous diriger.

Le rendement économique que garantit une population éduquée est irréfutable. Nous sommes entrés dans une ère d'incertitude globale qui ne se résorbera pas aisément dans les années à venir. Notre meilleure assurance contre cette incertitude est d'investir les uns dans les autres pour créer des opportunités pour tous.

Si on leur donne les bons outils, les Canadiens travailleront fort pour bâtir un meilleur pays, comme ils ont toujours fait jusqu'ici. Ultimement, ce n'est pas seulement une question économique. Si nous réussissons à mettre en œuvre cette politique, nous créerons un pays peuplé d'individus économiquement performants. Mais nous créerons aussi quelque chose de beaucoup plus grand: un pays de citoyens instruits et engagés. Nous avons besoin d'un leadership politique qui s'engage à faire de cette vision du Canada une réalité.

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