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Une histoire poignante signée Michel Jean

Thomas, Virginie et Marie, alors âgés de quatorze ans, se voient forcés, sous les ordres du gouvernement du Canada, de quitter leur famille. Plusieurs autres Amérindiens du village doivent également faire de même. Ils sont amenés sur une île éloignée afin d'être éduqués.
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Thomas, Virginie et Marie, alors âgés de quatorze ans, se voient forcés, sous les ordres du gouvernement du Canada, de quitter leur famille. Plusieurs autres Amérindiens du village doivent également faire de même. Ils sont amenés sur une île éloignée afin d'être éduqués. On ne tente pas de préserver leur culture, bien au contraire. Cheveux coupés et vêtus d'un uniforme, il leur est interdit de parler leur langue sous peine de sévices. Ils ne sont plus considérés comme des personnes, mais comme des numéros.

Rapidement, on se rend compte que l'on ne souhaite pas les élever, mais bien les assimiler. Les gens en charge de Fort George ne respectent pas leur unicité et leur façon de vivre. On dénigre tout ça à chaque occasion.

On dit : « Qu'y avait-il à comprendre à avoir un numéro comme nom? Le supérieur a établi une série de règlements stricts auxquels tous les pensionnaires doivent désormais se plier. Il leur a expliqué qu'ils venaient d'entrer dans un nouveau monde. Le monde moderne. Qu'ils devaient oublier ce qu'ils avaient appris et ouvrir leur esprit pour que les religieux puissent leur enseigner le savoir qui leur permettrait de sortir de leur état de sauvages pour devenir des citoyens évolués. »

À travers ce drame humain teinté de violence et d'agressions, l'amitié et l'amour sauront demeurer comme un phare pour les trois personnages principaux, et ce, malgré les années et la douleur qui persiste.

Soixante-dix-sept années après les événements, maître Audrey Duval tente de découvrir ce que Thomas, Virginie et Marie sont devenus. « Comprendre pour accepter et pour obtenir justice pour les victimes. C'est ce qui l'a décidée à devenir avocate [...] » et c'est ce qui la motive à aider ces Amérindiens.

Michel Jean a su, avec compassion, illustrer un problème social que les excuses publiques de l'État ne seront pas en mesure d'effacer. L'auteur a su habilement lever le voile sur un pan peu reluisant de notre histoire. Ce livre se devait d'être écrit. Il permet de mieux saisir l'origine de certains problèmes affligeant encore aujourd'hui des gens touchés, de près ou de loin, par les pensionnats autochtones.

Grâce à l'auteur, animateur et journaliste, non seulement le vent en parlera encore, mais les lecteurs, longtemps après leur lecture également. À n'en pas douter, cette histoire résonnera encore longtemps en moi...

L'auteur

Michel Jean a signéJ.E. - Le guide de survie du consommateur québécois aux Éditions du Trécarré. Il est aussi l'auteur du livre Envoyé spécial chez Stanké. Se tournant vers la fiction, il écrira Un monde mort comme la lune,Une vie à aimer et Elle et nousaux Éditions Libre Expression.Le vent en parle encore est son quatrième roman. Vous pouvez le suivre sur Twitter @micheljean5 ou sur Facebook.

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