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Bonheur d'occasion

Avez-vous le bonheur facile? On m'a posé la question récemment et après avoir répondu la réponse usuelle: «», j'avoue que ça m'a portée à réfléchir.
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Avez-vous le bonheur facile? On m'a posé la question récemment et après avoir répondu la réponse usuelle: «Oui, je suis quelqu'un qui aime la vie, qui aime rire et avoir du bon temps», j'avoue que ça m'a portée à réfléchir.

Parce que je réalise que ce n'est pas si vrai que ça. Bien sûr, je suis une fille qui aime rire, une épicurienne qui aime profiter des plaisirs de la vie, mais ces moments de grâce, où je suis vraiment en paix, ben ils n'arrivent pas si souvent que ça.

Pourquoi? Parce qu'il y a toujours un trou dans mon ventre. Un creux. Pour être plus précise, un vide rempli d'un bouillonnement interne. Comme si j'avais des papillons de nuit qui avaient élu résidence dans mon ventre. Il y fait noir, ils sont bien, au chaud, et se nourrissent de mes peurs et mes angoisses. Le cocon parfait toé. Le jackpot pour les papillons!

Même des moments où ça devrait, en théorie, être le bonheur, le moment de vie tranquille, zen, ben souvent je n'y arrive même pas! Comme si le but était toujours à portée de main... mais que je n'arrivais jamais vraiment à l'atteindre.

C'est fatigant à vivre l'anxiété. Comme si j'avais toujours, inconsciemment, peur de quelque chose.

Un exemple. Il y a trois semaines au chalet. On s'entend qu'il n'y a rien de stressant qui arrive là-bas. Je suis en sécurité, dans un endroit confortable, que j'aime, en pleine nature. Ben mon mental spinnait tellement, que c'est à peine si je voyais les arbres et la beauté du ciel. Comme si mon corps était en paix, mais que mon âme ne se déposait jamais tout à fait. Vous comprenez?

Oh bien sûr, y'a des moments où j'y arrive.

Quand je suis très fatiguée. Après une semaine hyper chargée de travail. Là, enfin ma tête et mon ventre sont en paix (c'est peut-être pour ça que je travaille autant d'ailleurs). Ou après le sport. Ou après la méditation (oh non, c'est vrai je ne médite pas, même si je sais que ça m'aiderait).

Bref, c'est fatigant à vivre l'anxiété. Comme si j'avais toujours, inconsciemment, peur de quelque chose. Que mon corps pensait que j'étais en danger.

C'est clair que parfois, j'aimerais avoir la paix. Que ça me lâche. Que le moustique fatiguant, qui me tourne autour depuis des années, pogne le kick sur quelqu'un d'autre. Mais d'autres fois, je réalise que c'est aussi un de mes moteurs les plus puissants. L'anxiété me fait bouger, me pousse à faire du sport, à travailler fort, à me dépasser! Donc, à quelque part, elle fait partie de moi, de mon histoire de vie, de mon cheminement. Comme quoi, y'a du bon dans toute!

Je tâcherai de m'en souvenir lors de la prochaine ronde des papillons.

Donc, avez-vous le bonheur facile Julie? Hum, pas vraiment. Mais j'y arrive quand même.

Ce billet de blogue a également été publié sur le site de Julie Bélanger

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