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Mettons nos mains à la pâte et embarquons à pieds joints dans l'arène politique, afin que nous puissions vraiment teinter le projet d'indépendance.
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Je lisais mardi matin le texte «Nous attendons l'appel...» de ma collègue Stéfanie Tougas, exécutante au Conseil national des jeunes du Parti québécois, sur son blogue du Huffington Post Québec. Elle mentionne le souffle d'espoir qu'ont apporté le mouvement étudiant de 2011-2012 et l'élection du Parti québécois. Je partage sur ce point son opinion. Notre génération est, pour une fois, sortie de son mutisme et de son individualisme, imposé en quelque sorte par notre société, pour parler d'une voix forte. Elle a réussi à mener à terme le combat qu'elle menait contre la diminution de l'accessibilité aux études par le gouvernement Charest, et même à rallier une large partir de la population derrière elle.

Mais lorsque Stéfanie exprime l'attente de notre génération d'un nouveau projet mobilisateur, je ne peux qu'être en désaccord avec elle. Selon elle, le Parti québécois doit sauter sur l'occasion de la présente course à la chefferie pour nous amener à nous mobiliser à nouveau. Bien sûr, l'indépendance devra être au menu durant cette course. C'est la raison d'être de ce parti et selon moi, et je crois que Stéfanie sera d'accord, il faut miser sur cet enjeu pour faire renaître le Parti québécois. Mais doit-on vraiment attendre qu'un candidat ou une candidate le propose? Doit-on vraiment rester les bras croisés en attendant que quelqu'un allume la bougie? Prenons l'allumette et faisons naître la flamme! Nous devons, selon moi, être porteurs du projet, et non simplement quémander une place dans un projet qui ne nous ressemble pas. Mettons nos mains à la pâte et embarquons à pieds joints dans l'arène politique, afin que nous puissions vraiment teinter le projet d'indépendance.

Depuis trop longtemps, nous attendons le train, et c'est un cycle : les wagons sont vides, donc nous n'avons pas nécessairement le goût d'embarquer. Parfois, nous ne nous reconnaissons pas dans le conducteur de la locomotive; investissons les chemins de fer et soyons nous-mêmes les leaders.

La recette des dernières années n'a pas fonctionné. C'est dommage, mais c'est ainsi et il faut le réaliser. L'indépendance doit redevenir un sujet de débat et d'actualité, mais ce n'est pas seulement un parti politique qui pourra y arriver seul. Ne vous méprenez pas ; je suis d'avis que seul un parti, en l'occurrence le Parti québécois, permettra l'accession à l'indépendance de notre nation. Pour ce faire, il faut nécessairement un référendum, et par conséquent un gouvernement indépendantiste majoritaire. Mais notre génération doit alimenter d'une part l'idée de l'indépendance par toutes les façons possibles, et d'autre part, le programme politique du Parti québécois.

Je pourrais continuer longtemps, mais pour l'instant, je m'arrêterai ici. Je publierai dans les prochaines semaines une série de billets sur le sujet.

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