Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Québec, qui a fermé ses portes en 2021.

Les médicaments biosimilaires : une alternative sûre et économique

Dans, M. Jacques Beaulieu laisse croire que les médicaments biosimilaires seraient moins fiables que les médicaments biologiques ou que les patients auraient des raisons de s'inquiéter. C'est faux.
This post was published on the now-closed HuffPost Contributor platform. Contributors control their own work and posted freely to our site. If you need to flag this entry as abusive, send us an email.

Dans un texte paru le 29 avril, M. Jacques Beaulieu laisse croire que les médicaments biosimilaires seraient moins fiables que les médicaments biologiques ou que les patients auraient des raisons de s'inquiéter. C'est faux.

L'approbation des médicaments biologiques et biosimilaires est encadrée de façon stricte et rigoureuse par Santé Canada. Ainsi, avant d'être autorisés à commercialiser un médicament, les fabricants doivent démontrer non seulement sa qualité, son efficacité et son innocuité, mais aussi leur capacité de le produire à grande échelle dans les conditions répondant aux plus hauts standards de fabrication. Et ce, tant pour les médicaments biologiques que les biosimilaires.

L'expérience et les faits confirment la valeur des biosimilaires

La pratique et l'expérience démontrent que les médicaments biosimilaires ont le même profil de sécurité que leur produit de référence, et ce pour tous les usages thérapeutiques. Avec une expérience cumulée de plus de 400 millions de jours/patients sur les dix dernières années en Europe, on ne compte aucun effet secondaire inattendu et aucune réserve n'a jamais été émise quant à l'efficacité ou l'innocuité d'un médicament biosimilaire par rapport à sa version biologique de référence.

Bien entendu, l'idée même de changer de traitement peut être anxiogène pour les patients. Mais les procédures sont bien encadrées et les mesures réservées aux patients d'exception, pour les cas complexes répondent aux situations où la continuité du traitement est effectivement un enjeu. Et même dans ce cas, la question n'est pas de savoir si le médicament est biologique ou biosimilaire, mais de s'assurer d'un suivi optimal du traitement par le patient.

Pourtant, comme c'est le cas avec bien d'autres produits, les patients associent inconsciemment le prix d'un médicament et son efficacité, dans une perception fausse et émotive que « plus c'est cher, meilleur c'est », comme l'a démontré cette étude menée en double aveugle.

Or, avec une hausse continue des coûts et l'arrivée de nouveaux traitements dépassant les 100 000 $ par an, la capacité de payer des régimes d'assurance public et privés est à risque. Dans ce contexte, les biosimilaires offrent des alternatives de qualité, avec la même efficacité et la même innocuité que leurs produits de référence, à une fraction du prix.

Les biosimilaires nécessaires pour assurer la pérennité du système de santé au Canada

Préserver la pérennité du système est une responsabilité collective, si l'on souhaite que les patients continuent à avoir accès aux traitements qui amélioreront leur condition, aujourd'hui et dans les années à venir, nous devons prendre des décisions basées sur « le meilleur traitement disponible, au meilleur coût ».

Les ministres et les institutions de la santé, comme Santé Canada ou l'INESSS, jouent leur rôle de protection des patients en s'assurant de la qualité des médicaments mis en marché. Les professionnels de la santé et les citoyens concernés doivent aussi faire leur part en basant leurs décisions sur des critères scientifiques plus que sur des préjugés.

Pour en savoir plus sur les médicaments biosimilaires, vous pouvez consulter le site de Santé Canada

VOIR AUSSI SUR LE HUFFPOST:

Close
Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Canada, qui ont fermé en 2021. Si vous avez des questions ou des préoccupations, veuillez consulter notre FAQ ou contacter support@huffpost.com.