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La liberté de dire «pas de ça chez moi!»

Les wahhabites saoudiens sont le berceau de l'État islamique, et leurs propagandistes utilisent notre hypocrisie collective pour mieux manipuler nos jeunes.
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L'émission Enquête diffusée le jeudi 10 novembre 2016 traitait de l'Arabie saoudite. On y voit des images sans équivoque à l'effet qu'il s'agit d'un régime de terreur. Exécutions publiques sommaires, obligations et interdictions de toutes sortes imposées aux femmes font partie de la culture de ce pays.

On y apprend que l'idéologie wahhabite est enseignée à l'école, incluant la «nécessité» de tuer au nom d'Allah les juifs, les chrétiens et même les musulmans chiites, considérés comme des blasphémateurs.

Des soupçons de corruption pèsent sur l'ONU depuis un certain temps et c'est là l'explication la plus plausible à la présence du royaume saoudien au Conseil des droits de l'homme. Tant au Québec qu'au Canada, on considère toujours l'Arabie saoudite comme des alliés. Oui, ils sont des partenaires économiques importants.

Selon Amnistie internationale, l'Arabie saoudite aurait «utilisé sa position au sein du Conseil des droits de l'homme des Nations unies pour faire obstacle à la justice après de possibles crimes de guerre».

Mais est-ce qu'on va attendre que l'ONU saoudienne se saborde elle-même? Ou ne pourrait-on pas prendre les devants et travailler des accords avec les pays du G8 pour diminuer progressivement, question de ne pas plonger notre économie dans une récession, la vente de matériel militaire à cette puissance théocratique?

Oui, mais si nous on ne leur en vend pas, d'autres leur en vendront!

Évidemment! Mais en leur vendant nous-mêmes ces armes, nous cautionnons leur système. Les wahhabites saoudiens sont le berceau de l'État islamique, et leurs propagandistes utilisent notre hypocrisie collective pour mieux manipuler nos jeunes en quête d'un sens à leur vie.

Parce que c'est ça la réalité. Nos jeunes qui se radicalisent ne sont pas de petits voyous, mais généralement des jeunes sans histoire et pleins de potentiel. La perte en est d'autant plus grande pour nous.

Qu'est-ce qu'on attend pour déclarer la laïcité de l'espace public?

Comme province et comme pays, on agit comme un parent qui vit des revenus de la vente de drogue mais qui tente de convaincre ses enfants de ne pas y toucher. On vend des armes à ceux qui tentent de détruire la démocratie et on s'en lave les mains?

D'accord, mais l'islamisation qui se fait via les agents de radicalisation installés ici va continuer!

C'est bien vrai. C'est pour cette raison qu'il faudra trouver une façon de faire cesser le financement des mosquées par l'Arabie saoudite, le Qatar et les organisations radicales telles que les Frères musulmans. Les lieux de culte bénéficient d'une exemption de taxes à laquelle aucune autre organisation n'a droit.

Soit nous pouvions resserrer les critères pour se qualifier à une telle exemption, soit nous pourrions agir sur l'argent qui entre au pays et qui va vers des organisations à caractère religieux, soit nous pourrions agir sur la définition légale de lieu de culte, ou de religion.

Oui, mais ils utilisent la Charte des droits et libertés contre nous!

Oui, mais seulement parce que nous les laissons faire. J'ai remarqué aussi qu'une forte proportion de la population réagit à la menace en réclamant un recul de nos libertés. Misère... Comme si ça n'équivalait pas à leur concéder la victoire!

Qu'est-ce qu'on attend pour déclarer la laïcité de l'espace public? Pas d'interdire le port de signes religieux. Non!!! Juste redonner la liberté de dire «pas de ça chez moi!»

• La liberté d'interdire le port de signes religieux par ses employés si un employeur le souhaite, à condition que ce soit clairement dit au moment de l'embauche ;

• La liberté de ne pas donner d'accommodement religieux ;

• La liberté pour un commerçant d'exiger que ses clients se découvrent le visage, qu'ils portent un voile intégral ou un casque de moto ;

• La liberté de dire «pas de religion à l'école» ;

• La liberté, la liberté, la liberté, nonobstant la Charte!

Parce que si Québec décide de légiférer, il peut invoquer l'article 33 de la Charte canadienne des droits et libertés (clause nonobstant) pour contourner un trop grand impact de certains droits prévus par la Charte, dont l'article deux, prévoyant la liberté de religion.

Et pourquoi ne le ferait-on pas?

La réponse est pourtant simple. Le PLQ via sa loi 62 vient ajouter au problème, question de ne pas s'aliéner une partie de son électorat. Le PQ refusera de le faire, puisque ça équivaudrait à admettre que la Charte canadienne des droits et libertés reconnaît la liberté du Québec de légiférer comme bon lui plaît. Et la CAQ ultra-interventionniste juge qu'elle se ferait du capital politique en agitant l'épouvantail du burkini, mais ne semble pas avoir d'appétit pour la liberté, ni pour une véritable solution.

Je rêve de politiciens qui me parleront de liberté! Parce qu'au lieu d'attendre un Donald Trump québécois qui proposera de construire un mur, on pourrait se contenter de détruire ceux auxquels les agents de radicalisation s'accrochent...

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