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Juste un père, j'pense pas non!

Il n'y a pas d'organismes pour toi, pas de téléthons, pas de centres d'aide ni de carte Hallmark pour te féliciter d'avoir remonté la côte. La maudite côte, t'essaies juste de rester en haut d'elle et tu tiens tout ce petit univers à bout de bras, seul ou avec ta blonde, chaque jour.
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Dimanche, c'était ta journée mon homme. C'était ton heure, le gars «ordinaire». Celui qui n'a pas de problème de drogue, de dépression, de dépendance aux jeux ou à l'alcool. Toi que personne ne félicite chaque semaine parce que t'as, encore une fois, «juste» fait ce qu'il fallait.

Tu t'es présenté au travail les 5 jours et tu as fait ton shift, tu as tondu ton gazon, tu as sorti les poubelles et tu as fait l'épicerie. Tu t'es occupé de ta femme, de tes enfants et t'as conté des histoires, chatouillé, éduqué et joué.

Tu as pris une heure et demie de la semaine pour toi, quand t'es passé au gym, es allé au hockey ou es sorti prendre un verre avec tes chums.

Personne ne t'a félicité de t'occuper de ta santé, de ta sobriété et de ta retenue parce que tu n'as jamais été obèse morbide, alcoolique ou violent.

T'es juste le gars qui fait les bonnes affaires, presque tout le temps et qui passe inaperçu. Il n'y a pas d'organismes pour toi, pas de téléthons, pas de centres d'aide ni de carte Hallmark pour te féliciter d'avoir remonté la côte.

La maudite côte, t'essaies juste de rester en haut d'elle et tu tiens tout ce petit univers à bout de bras, seul ou avec ta blonde, chaque jour.

On va te confier un petit secret. C'est toi le champion mon homme.

On te voit rentrer au travail quand tu es tout croche afin de garder tes journées de maladies quand tes enfants sont malades. Je te croise à l'aréna à 7 h le samedi matin, la poche de hockey de fiston sur le dos, les deux yeux dans le même trou.

Je t'observe près de la caisse, à l'épicerie, quand mini toi te fait la guerre devant le rack à cochonneries.

(Sérieux les épiciers, vous faites «suer» quand vous mettez les maudits Kinder Surprise à hauteur d'yeux des enfants à la fin de l'épicerie, vous le savez très bien qu'on a laissé ce qui nous restait de patience dans la rangée du papier Q).

Je te croise en voiture et je vois tes gamins, hurler depuis le banc d'en arrière : «Est-ce qu'on est bientôt rendu?»

Au parc, quand tu te fais interpeller pour la 200e fois «Papa, papa, regarde ça, r'garde, r'garde. As-tu vu ce que j'ai fait? Non tu regardais pas. Check ben là!» Je te vois, regarder la même maudite pirouette, prendre une profonde respiration et acclamer ton gymnaste junior avec amour.

Je le dis ici haut et fort, et j'espère que ce message sera partagé, lu et repartagé par millier: M. Tout le Monde, c'est toi le héros!

Toi qui mérites les félicitations, les acclamations, les tapes dans le dos. Tu mérites chaque jour, la tape dans le dos, le thumbs up, le high five que personne ne pense à te faire.

Parce que oui, ça prend du courage pour remonter une côte, mais y'a juste quelqu'un de vraiment spécial pour rester en haut toute une vie.

Toi, mon héros de l'ombre, je te dis lâche pas. Nous sommes nombreux à t'observer et à t'admirer en silence, et pas juste à la fête des Pères!

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