Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Québec, qui a fermé ses portes en 2021.

Sommes-nous prêts à entendre la vérité sur le Québec?

Vous vous souvenez de cette célèbre phrase que Jean Charest prononçaiten 2003 lors de la campagne électorale qui le mena au pouvoir? C'était il y a 10 ans à peine. La plupart des analystes avaient rigolé de ce slogan électoral bidon. Jean Charest promettait 27% de baisse d'impôt et pendant ce temps, son opposant Bernard Landry faisait une campagne électorale en promettant la semaine de quatre jours...
This post was published on the now-closed HuffPost Contributor platform. Contributors control their own work and posted freely to our site. If you need to flag this entry as abusive, send us an email.

«Je suis prêt, l'équipe libérale est prête, nous sommes prêts.»

Vous vous souvenez de cette célèbre phrase que Jean Charest prononçait ad nauseam en 2003 lors de la campagne électorale qui le mena au pouvoir? C'était il y a 10 ans à peine. La plupart des analystes avaient rigolés de ce slogan électoral bidon. Jean Charest promettait 27% de baisse d'impôt (un milliard par année juste ça!) et pendant ce temps, son opposant Bernard Landry faisait une campagne électorale en promettant la semaine de quatre jours. Vous imaginez? Ca va tellement bien au Québec qu'on n'a même plus besoin de travailler une semaine complète et en plus nos impôts vont baisser d'environ un milliard de dollars par année. C'est tu pas beau ça? Je me rappelle d'avoir demandé à mon médecin à l'époque si ce n'était pas là un premier symptôme de la berlue.

Seul Mario Dumont faisait campagne pour un resserrement des dépenses et seule l'ADQ souhaitait s'attaquer au remboursement de la dette. Avec le résultat électoral désastreux que l'on connait.

Le pire dans tout ça, c'est qu'encore aujourd'hui, un politicien pourrait promettre la semaine de quatre jours en campagne électorale et il y aurait encore des gens pour croire que c'est possible. Et bien madame, monsieur, je vais vous faire une confidence: le Québec n'a plus les moyens de moins travailler. Il n'a surtout plus les moyens de vivre dans le mensonge. Le Québec a de gros problèmes au point de vue économique et un jour on va devoir se le dire en gang.

Si je vous disais que nous sommes enterrés sous les dettes, que nous allons devoir faire des sacrifices et que le Québec, Montréal en tête, n'est plus un joueur économique majeur voteriez-vous pour moi? Si je vous disais que le Québec est une province en queue de peloton dans la plupart des indicateurs économiques canadiens seriez vous tentez de m'applaudir ou de m'accuser de Québec bashing?

Une campagne électorale est à prévoir d'ici un mois. Je crois que je suis prêt, comme plusieurs autres, à entendre la vérité. Le Québec va mal économiquement, le Québec est dernier ou avant-dernier presque partout quand on le compare aux autres provinces canadiennes, le Québec risque le même sort que la Grèce, le Québec vit au dessus de ses moyens, le Québec serait en faillite sans la péréquation canadienne et les Québécois devront faire des sacrifices dans les prochaines années. Ce n'est pas parce que je n'aime pas le Québec que je dis ça. Je le dis parce qu'il faut enfin se l'admettre.

Je souhaite surtout qu'il y ait un parti lors de la prochaine campagne électorale qui me dise que ca va mal. Qui va me brosser un portrait triste de nos finances publiques et qui proposera des solutions douloureuses. Non pas parce que je suis masochiste mais bien parce que je suis prêt, comme plusieurs Québécois, à entendre la vérité.

Je suis prêt, le Québec est prêt, nous sommes prêts (sur un air connu).

VOIR AUSSI SUR LE HUFFPOST

Les 15 pays les mieux notés par les agences S&P, Fitch et Moody's

Les 15 pays les mieux notés par les agences S&P, Fitch et Moody's

Retrouvez les articles du HuffPost sur notre page Facebook.
Close
Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Canada, qui ont fermé en 2021. Si vous avez des questions ou des préoccupations, veuillez consulter notre FAQ ou contacter support@huffpost.com.