Au Québec, il y plus ou moins 160 courses de motocross, vtt ou motoneige dans une année.
Il y a deux exceptions: Le Grand Prix Ski-Doo de Valcourt et le 12 Heures d'Endurance de La Tuque. Ces deux événements ont un point en commun: ils présentent 6 disciplines différentes et des dizaines de milliers de fans se ruent le long des pistes de ces happenings jouissant maintenant d'une notoriété nord-américaine, voire internationale.
Dans les prochaines heures, c'est plus de 25 000 spectateurs et 800 pilotes qui prendront la route vers La Tuque en Haute-Mauricie, le double du nombre d'habitants.
Difficile à croire, même moi j'en ai douté avant d'y faire ma première visite il y a quelques années. Pour les mordus de sports motorisés, ce weekend à La Tuque est à l'été ce que Valcourt est à l'hiver: un in-con-tour-nab-ble. Pour être franc, ce ne sont pas des courses, c'est littéralement une expérience à vivre!
12 heures d'endurance, c'est quoi?
Plus qu'impressionnant, l'événement présente plusieurs disciplines comme l'Endurocross, le Trial, le Pitbike, le Côte à Côte et l'Extrême cross, la course de VTT est la discipline phare du weekend.
De la trempe de grandes courses internationales telles le Baja et Les 12 Heures de Pont-De-Vaux en France, celle de La Tuque ne donne pas sa place. Chaque équipe participant aux classes générales est composée de 3 pilotes. L'épreuve est décomposée en 3 manches, dont une de nuit d'une durée de 5 heures. Tour à tour les 3 coéquipiers feront le relais au guidon du même quad, à raison d'une heure maximum de chauffe consécutive par pilote.
Imaginez la piste après 4, 5, 10... 12 heures: un véritable champ de mines! D'ailleurs, à chaque tour c'est un peu comme une nouvelle piste qui se présente aux athlètes tellement les changements et les ravages y sont importants. Comme si l'épreuve de 12 heures n'était pas assez, certains pilotes poussent même l'audace d'y participer en solo dans la classe IRONMAN. Ils ont tout, tout.. Tout mon respect.
Savant mélange de technique et de vitesse
La piste est principalement aménagée dans la forêt. Roches, racines, souches, sable et autres obstacles naturels donnent du fil à retordre aux pilotes. Quelques portions plus rapides comme le pit de sable ou encore le départ/arrivée permettent aux chauffeurs les plus rapides de reprendre quelques secondes d'avance. Quelques secondes, c'est peu sur les quelque 250 tours à raison de 20 minutes chacun que parcourront les plus expérimentés.
Une épreuve des plus difficiles physiquement bien sûr, mais cela n'empêche pas quelques équipes toutes féminines d'y participer. De quoi faire taire ceux qui croient encore que le quad est un sport exclusivement masculin. D'ailleurs l'entrainement en préparation de cette course est essentiel, difficile et particulier. Dans le cas contraire, les blessures seront conséquentes.
Un bon coup pour la mécanique
Il n'y a pas que les pilotes qui doivent se préparer, les véhicules doivent avoir un minutieux entretien avant la course. Dans un contexte où l'ont met le quad à très rude épreuve pendant une période si restreinte, sa condition parfaite ajoute aux chances de compléter la course. Oui, chaque année les abandons trônent au bas du classement final suite à des ennuis mécaniques.
Sans être ultra modifiés, les mécanos doivent tout de même apporter quelques changements aux véhicules avant la course. Les phares avant aux LED (pour la manche de nuit) et un réservoir d'essence plus gros (pour réduire le nombre d'arrêts aux puits) sont les modifications de base.
Tels de véritables guerriers, ils affronteront, les 12 heures, 3 manches, 35 équipes et 250 tours qui composent l'épreuve du 12 heures d'endurance de La Tuque. Un événement d'envergure internationale qui nous prouve certainement une chose: le VTT n'est pas qu'un sport, les pilotes sont des athlètes!
Bonne course!
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12 heures d'endurance de La Tuque
