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Où sont nos icônes dans les sports motorisés?

Notre étincelle est en deuil. J'aimerais bien vous dire que des tonnes de jeunes me parlent chaque semaine de leurs idoles québécoises.
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Après avoir lu l'article de Michaël LIodra sur ses joueurs préférés de tennis, j'avoue avoir été jaloux. J'aimerais tant avoir de telles références récentes dans les sports motorisés, des gens qui ont eu l'effet d'une vague.

Si je remonte dans le temps, à une certaine époque le nom de Jean-Sébastien Roy était bien connu comme pilote de motocross. Dans l'apogée de sa carrière entre 2001 et 2005, il a entraîné bon nombre de jeunes à s'initier à ce sport. Je le compare souvent au Tiger Woods du motocross... les scandales en moins!

Le talent, mais encore...

Peu importe la discipline, les sports motorisés ont besoin d'ambassadeurs, des porte-paroles non officiels qui, par leur parcours ou leur personnalité, font monter la vague d'intérêt pour un sport.

Dans le domaine des sports motorisés, on ne trouve plus ces ambassadeurs au Québec. Où sont nos Arnaud Bernard, Pierre Couture, Carl Vaillancourt et Marco Dubé de ce monde?

Ne vous méprenez pas, je ne suis pas en train de dire que nos athlètes ne sont pas talentueux, loin de là. Mais il manque quelque chose... Le «wow». Le genre d'athlète qui a franchi les frontières de sa discipline et qui attise le grand public. Quand ton voisin qui ne s'intéresse absolument pas aux sports motorisés est en mesure de nommer un pilote, c'est bon signe.

Je ne m'intéresse pas à la natation, à vrai dire je trouve ça plutôt emmerdant, mais je peux tout de même vous nommer quelques athlètes. Idem pour le plongeon, le ski, etc.

Rallumer l'étincelle

Revenons à nos moutons. Avouons que pour devenir un modèle, il faut tout de même jouer un minimum le jeu de la vedette. Je parle sans connaissance de cause, mais Jean-Sébastien Roy devait sans doute avoir quelqu'un à ses côtés qui gérait ses relations publiques, son image, ou quelque chose du genre. De toute façon, son charisme à lui seul aurait fait la job!

La motivation première de pratiquer un sport quand on est jeune, c'est le modèle, celui qui nous inspire. Vous savez, celui qu'on écoutait en boucle sur nos cassettes VHS à l'époque. On se voyait sur la piste à sa place, quitte à s'imaginer des scénarios de podiums où l'on remerciait les commanditaires qu'on rêvait d'avoir! On imitait ses moves et on dormait là-dessus...

Des modèles américains

Je ne suis pas impliqué dans le milieu des sports motorisés depuis des décennies, mais je sais une chose : notre étincelle est en deuil. J'aimerais bien vous dire que des tonnes de jeunes me parlent chaque semaine de leurs idoles québécoises, mais non. La fois où ils ont vu Kaven Benoît sur la première page du Journal de Montréal... n'existe juste pas. La vérité qui fait mal, c'est qu'ils me parlent de Dungey, Stewart ou Villopoto, et ce, à ma grande désolation.

Bizarrement, chez les femmes, les Amélie Lavallée, Catherine Plante, Marianne Brodeur et Ève Brodeur me sont fréquemment citées comme modèles.

J'ignore ce qui manque, je n'ai pas la réponse, mais chose certaine, nous avons besoin de nouvelles icônes dans ces disciplines. Maintenant que l'oncle Jacques Villeneuve a pris sa retraite, pourrait-on avoir des modèles pour nos jeunes? Parce qu'à la maternelle des sports motorisés, les écoles fermeront bientôt, faute de modèles.

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