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Pourquoi il est important de surveiller le sommeil et l'alimentation de l'adolescent

A 16 mois, il veut tenir sa cuillère, car il veut manger seul. Mais il ne décide pas encore ce qu'il mange... Il mange ce qu'on lui donne. Mais déjà il réclame et va chercher ce qu'il préfère dès que ses petites jambes le lui permettent.
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Le passage à la vie adulte est en quelque sorte l'épreuve de l'autonomie. Elle se fait progressivement. Elle a commencé depuis longtemps. A 8 mois, le bébé veut tenir son biberon. A 16 mois, il veut tenir sa cuillère, car il veut manger seul. Mais il ne décide pas encore ce qu'il mange... Il mange ce qu'on lui donne. Mais déjà il réclame et va chercher ce qu'il préfère dès que ses petites jambes le lui permettent.

A la table des grands il voit ce que les autres, les grands, mangent. Il va avoir envie de manger comme eux. A condition que maman ne lui demande pas ce qu'il veut et que papa, d'une part, donne l'exemple (1) et d'autre part, approuve la demande éducative de maman. On l'incite à goûter (de tout) même s'il n'aime pas encore tout!

A 7 ans, cuisiner avec lui, montrer d'où viennent les radis

A 7 ans, l'âge de raison, ce n'est plus l'âge de l'opposition systématique, on peut lui expliquer les choses! Il ne s'agit pas de le gaver de messages alimentaires et de conseils diététiques. On peut juste lui dire qu'au plus il mange de tout, au plus il deviendra un grand. On peut cuisiner avec lui, il adore faire des gâteaux. On peut lui montrer comment les radis et les haricots poussent, d'où viennent les œufs, le lait, le pain et la viande. Cet âge n'est pas celui de la contestation mais de l'enthousiasme jusqu'à 12-13 ans, selon que ce soit une fille ou un garçon. Là, il va tout détricoter pour tout réapprendre et tout s'approprier, c'est normal. Les copains font la loi, les parents n'ont plus la cote.

Mais ils doivent continuer, donner des limites, poser des interdits, faire éprouver à l'enfant la frustration... de ne pas avoir tout, tout de suite. Il a cependant le droit d'avoir ses goûts, ses préférences qu'il va faire évoluer. Le bon modèle éducatif parental serait le style souple mais ferme tandis que les moins bons seraient les styles autoritaires et les styles laxistes (ou permissifs).

A l'adolescence, ne pas renoncer au repas familial

A l'adolescence, il va aimer transgresser. Mais il ne faut pas pour autant renoncer à un repas familial partagé, règle de vie, d'éveil et d'éducation à la vie en société. Même si c'est source d'opposition, il ne doit pas être laissé à lui-même: il est toujours en chemin vers l'autonomie pour l'alimentation.

Ne pas réduire l'adolescent obèse à ses kilos

S'il est obèse passant à l'âge adulte il a besoin d'être soutenu, valorisé, compris: il ne faut pas le réduire à ses kilos. C'est l'âge où la motivation peut être grande, mais c'est aussi l'âge de tous les dangers: repli sur soi, troubles du comportement alimentaire. Mais bouger est un excellent levier.

Le sommeil est aussi soumis à des influences internes et externes. Il se réduit rapidement avec l'âge, passant de 22 heures à 9 heures de la naissance à l'adolescence. Toutes les études montrent la même chose: le déficit de sommeil est associé à un risque de prise de poids. Ceci passe par plusieurs mécanismes: d'une part une augmentation de l'envie de manger, une diminution des dépenses du métabolisme et une diminution de l'activité physique. Et l'inactivité fait manger. L'heure d'endormissement jouerait aussi car un coucher tardif équivaut à des heures d'écran et à du grignotage d'aliments de grignotage... pas de légumes.

L'autorité, l'art de conduire et d'élever

L'autorité (c'est-à-dire l'art de conduire et d'élever) parentale doit s'exercer sur ce domaine également même si la lutte est dure. Cet apprentissage des exigences de la vie n'est pas le fait de parents durs. L'aimer ne veut pas dire vouloir être aimé et donc vouloir plaire: l'amour de l'enfant pour ses parents n'est pas à acheter. Si l'enfant ou l'adolescent est déjà en surpoids, il faut d'autant plus le guider. Il faut aussi faire du sport avec lui, jouer avec lui, partager joies et peines, trophées et efforts.

Il n'est pas exclu que nos sociétés d'abondance soient également anesthésiées par le gaz de la facilité. Mais plus que de parler de démission, toujours culpabilisante, je pense qu'il faut plutôt parler de redonner confiance aux parents dans leur capacité d'être les éducateurs de leurs enfants. Ce qui est semé portera ses fruits.

Donnez lui un verre de lait

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(1) SVENSSON V - Obesogenic dietary intake in families with 1-year-old infants at high and low obesity risk based on parental weight status: baseline data from a longitudinal intervention (Early STOPP) Eur J Nutr 2015, 18 avril

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