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Notre eau, notre richesse?

Trop longtemps, les Québécois ont considéré l'eau comme une ressource inépuisable, que l'on pouvait gaspiller sans remords.
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Au cours des six derniers mois, la qualité de l'eau et la préservation des écosystèmes marins ont fait la manchette à de nombreuses reprises. Malheureusement, l'engouement pour les questions relatives à la protection de cette ressource n'a pas eu lieu dans un contexte favorable à un débat serein et éclairé.

En effet, le projet d'établir un port pétrolier dans l'aire de reproduction des bélugas de Cacouna, le navire échoué dans le port de Trois-Rivières et l'important déversement de diesel survenu à Longueuil ont placé les autorités et certains groupes dans un climat de gestion de crise.

Or, s'il convient de réagir promptement en cas de danger, ce n'est pas dans la précipitation qu'il faut établir les grandes politiques qui orienteront les actions gouvernementales pour les années à venir.

Si fragile

Trop longtemps, les Québécois ont considéré l'eau comme une ressource inépuisable, que l'on pouvait gaspiller sans remords. Or, les événements récents nous le rappellent cruellement, si l'eau est chez nous une ressource abondante et renouvelable, elle n'est pas inépuisable et sa pureté ne devrait jamais être prise pour acquis. C'est un trésor à préserver.

En conséquence, il faut trouver des réponses aux questions soulevées par notre utilisation du fleuve et de l'ensemble de nos ressources aquifères.

Avons-nous les moyens techniques de faire face aux incontournables déversements qui accompagneraient un éventuel accroissement du transport de pétrole sur notre territoire? Nos protocoles d'urgence sont-ils effectifs? Se comparent-ils avec ce qui se fait de mieux dans le monde? Disposons-nous de données suffisantes pour permettre sans crainte la ponction et l'exportation d'importantes quantités d'eau?

À mon humble avis, nous ne disposons pas de réponses satisfaisantes à toutes ces questions.

Sommes-nous riches?

Les Québécois ne représentent qu'un millième de la population mondiale, mais ils sont fiduciaires de 3% des réserves de l'eau douce de la planète. C'est énorme! En ce début du 21e siècle, beaucoup d'analystes prévoient que la valeur de cet «or bleu» ira en augmentant. Tant mieux pour nous. Il nous appartient cependant de trouver une façon de tirer profit de cette ressource de grande valeur sans la souiller. Nous en avons le droit. Nous en avons le devoir.

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