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« Monsieur », les Anglos et moi »

Rien de ce que M. Jacques Parizeau ne pourra dire à mon sujet n'entamera l'énorme respect que j'ai pour l'homme et sa remarquable contribution à l'histoire du Québec. Je lui dois aussi d'avoir accepté de faire de moi son conseiller spécial (et non son bras droit, qui était Jean Royer) pendant qu'il était premier ministre. Je lui en serai toujours reconnaissant. Nos relations ont connu des hauts et des bas, lui et moi, depuis la fin de notre lien d'emploi.
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Rien de ce que M. Jacques Parizeau ne pourra dire à mon sujet n'entamera l'énorme respect que j'ai pour l'homme et sa remarquable contribution à l'histoire du Québec. Je lui dois aussi d'avoir accepté de faire de moi son conseiller spécial (et non son bras droit, qui était Jean Royer) pendant qu'il était premier ministre. Je lui en serai toujours reconnaissant. Nos relations ont connu des hauts et des bas, lui et moi, depuis la fin de notre lien d'emploi. Je préfère les hauts: c'est à lui que j'ai dédié mon ouvrage « Pour une gauche efficace », et il était présent au lancement, car j'ai tenté de m'imprégner de son progressisme pragmatique.

Il m'a, en retour, fait quelques coups de chapeau dans son propre ouvrage suivant, en citant favorablement quelques passages. Les points de convergence sont donc majeurs.

Samedi dernier, dans le Journal de Montréal, mon ancien patron m'a grondé.

« Lisée a toujours été porté sur l'ouverture aux Anglais. C'est lui qui a rédigé le discours de Lucien Bouchard au Centaur. Jean Royer le surnommait le conseiller à l'ouverture. C'est certainement une dérive que ces déclarations. Mais c'est normal qu'on assiste à ces dérives quand on perd l'objectif. Quand on n'a pas une idée claire, tout devient négatif'', souligne-t-il. Et il ajoute en souriant : '' Dans toutes les sociétés, il y a des apôtres de la bonne entente. Des bone-ententistes.'' »

Je lui ai répondu:

« On peut être pour l'indépendance du Québec, pour le renforcement du français à Montréal, et faire ça avec de l'ouverture et de la bonne entente. Je ne pense pas que la fermeture et la mauvaise entente soit une bonne pratique envers tous les Québécois, y compris les Anglo-Québécois »

et encore:

« Pour freiner le déclin du français à Montréal, il ne faut pas tirer des roches aux anglais, il faut plus de francophones, c'est ça la différence d'approche »

Je crois en effet aux vertus de l'offensive: retenir les familles francophones sur l'ïle, franciser l'immigration au point d'entrée, franciser les petites entreprises pour favoriser l'intégration des allophones au français. C'est ainsi qu'on augmente le nombre de francophones, au centre ville et ailleurs, et qu'on renverse la tendance. Pas en s'en prenant aux autres.

Voilà pour les effets de toge. Mais les choses sont beaucoup plus nuancées, et intéressantes, que cet échange peut le laisser supposer.

Parizeau, anglophile

Car mon intérêt pour un changement de comportement du PQ envers les anglophones vient de... Jacques Parizeau.

Il faut se souvenir de l'énergie avec laquelle M. Parizeau a bataillé en 1993 pour faire introduire, dans le programme du PQ, la garantie que les droits des anglophones seraient enchassés dans la constitution d'un Québec souverain. Il a du, pour y arriver, traverser un barrage de militants, minoritaires, qui ne voulaient rien savoir de cette « bonne entente ». Il a tenu bon.

Pour lire la suite, visitez le blogue du ministre Lisée.

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