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Mario Beaulieu: la chance au coureur

Reste que Mario Beaulieu a gagné son pari et qu'il est désormais dans l'intérêt du mouvement souverainiste qu'il gagne le pari suivant: faire progresser significativement le nombre de députés du Bloc aux prochaines élections fédérales.
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Mario Beaulieu est désormais chef du Bloc québécois. Il a clairement affiché ses couleurs -- indépendance d'abord, défense du Québec ensuite. Il s'est battu, a serré des mains, vendu des cartes, obtenu des soutiens et, au final, l'a emporté avec 53% des voix. Le report sur sa candidature d'une partie des troupes d'Option nationale n'est pas étranger à son succès. Et il n'est pas anodin qu'un groupe indépendantiste dissident revienne au bercail, du moins celui du Bloc, après une période de brouille avec le PQ.

Pour faire son omelette, Mario a cassé quelques oeufs. Se présentant comme l'homme du retour au combat indépendantiste, il froisse ses prédécesseurs, qui pensaient s'y être activés au mieux, dans des circonstances difficiles, depuis la défaite référendaire de 1995. On comprend Gilles Duceppe de faire part de son mécontentement.

Reste que Mario Beaulieu a gagné son pari et qu'il est désormais dans l'intérêt du mouvement souverainiste qu'il gagne le pari suivant: faire progresser significativement le nombre de députés du Bloc aux prochaines élections fédérales.

D'abord un rappel statistique: aux élections fédérales de 2011, le Bloc a certes perdu son titre de parti prédominant au Québec, ne récoltant que 4 sièges. Mais il a quand même tiré vers lui 23,5% des voix. C'est davantage que ce qu'a obtenu la CAQ aux dernières élections québécoises (23%) et un peu moins que le PQ (25%). Dans les sondages tenus depuis, le Bloc continue à osciller entre 20 et 30%, malgré les vicissitudes de la vie politique fédérale (ici, la compilation du site http://www.threehundredeight.com/)

Finie la tempête parfaite

La défaite du Bloc de 2011 fut vraiment le résultat d'une tempête parfaite. La vague d'appui au NPD de Jack Layton a tout emporté sur son passage, une partie du vote francophone nationaliste bien sûr, mais a aussi profité d'une faiblesse historique du Parti libéral du Canada et de la faiblesse structurelle des Conservateurs.

Cela ne se reproduira pas en 2015. Thomas Mulcair n'a pas le pouvoir d'attraction de Jack Layton et, côté libéral, Justin Trudeau a fait remonter la cote de son parti au Québec.

Cela signifie que le Bloc de Mario Beaulieu se présentera à la bataille électorale d'octobre 2015 avec des adversaires fédéralistes beaucoup plus divisés que ceux qu'a connus Gilles Duceppe en 2011. Il n'y aura pas de deuxième vague orange. Il y aura, dans beaucoup de circonscriptions, des luttes à trois et à quatre dans lesquels les candidats du Bloc pourront triompher.

Lire la suite du billet sur le blogue personnel de Jean-François Lisée

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