Chacun y va de son bilan des 100 jours. Pourquoi pas moi ?
Je suis évidemment juge et partie mais, un coup parti, pourquoi ne pas juger? Plusieurs se concentrent, et c'est normal, sur les difficultés rencontrées sur le chemin. Mais si on prend un peu de recul et qu'on compare le point de départ et le point d'arrivée, on peut tirer un vrai bilan.
Probité politique
Départ: un régime de financement des partis politiques perméable aux fraudeurs.
Arrivée: Grâce aux lois Drainville, les dons sont plafonnés à 100$, les dépenses à huit millions par campagne, le DGE observe chaque étape du processus, la date du vote est « dépolitisée » et prévisible à date fixe (sauf en cas de gouvernement minoritaire) et les étudiants ont droit de vote dans leurs établissements scolaires. Une (des) révolution(s).
Corruption
Départ: Une action gouvernementale libérale tardive, hésitante et suspecte, contre la corruption
Arrivée: Le projet de loi 1, adopté à l'unanimité, invente un nouveau contrôle de probité pour toutes les entreprises qui font affaire avec les organismes publics et des amendements permettent aux villes, comme Montréal, de faire valider la probité de leurs contractants.
Un projet de loi visant le retrait de maires accusés de fraude a poussé le maire de Mascouche à démissionner. Un projet de règlement visant la fin du placement syndical sur les chantiers, donc la fin de l'intimidation, fut adopté à l'unanimité. Les perquisitions de l'UPAC ont pris de l'ampleur dans les jours qui ont suivi l'élection du Parti québécois et ont conduit à la démission du maire de Laval. Coïncidence ? Un nouveau régime, civil, est établi pour enquêter sur les bavures policières.