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Soutenir la paix durable en Côte d'Ivoire

Après avoir vécu une grave crise politique et militaire entre 2002 et 2011 et une élection présidentielle hautement sécurisée le mois dernier, il est essentiel pour la Côte d'Ivoire de réformer son système de sécurité.
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Alors que la Côte d'Ivoire, qui a vécu une grave crise politique et militaire entre 2002 et 2011, ne fait pas ou peu les manchettes, un reportage de Sophie Langlois dans lequel Amnistie internationale y dénonce, à juste titre, la torture des prisonniers politiques toujours présente en sol ivoirien, fait surface. Il est essentiel pour la Côte d'Ivoire, qui a vécu cette grave crise et une élection présidentielle hautement sécurisée le mois dernier, de réformer son système de sécurité. Cela nous paraît indispensable si l'instauration de la paix et du développement durables est souhaitée et ce, afin de permettre à la population de se sentir en sécurité et d'avoir confiance en ses institutions étatiques.

La sécurité, une réalité dynamique et plurielle

Depuis le milieu des années 90, un concept devenu familier s'impose naturellement lorsqu'on pose le regard sur le continent africain. Il s'agit de la réforme du secteur de la sécurité (RSS), nommée ainsi en raison des dysfonctionnements et des lacunes d'une approche sécuritaire traditionnellement peu scrupuleuse des principes démocratiques et du respect des cultures locales. En quoi consiste cette réforme qui connaît d'importantes retombées notamment en Côte d'Ivoire, mais aussi au Sénégal après être apparu en Europe de l'Est au milieu des années 90 ?

Essentiellement, la RSS cherche à répondre au besoin d'insécurité des populations par un contrôle démocratique des forces de sécurité au nom des principes de bonne gouvernance. Cela implique que les représentants de l'autorité sont responsables face aux citoyens à qui ils ont à rendre des comptes dans un souci de transparence et de confiance mutuelle.

Dans les dernières années, la Côte d'Ivoire a connu un bilan plutôt positif qui a permis au pays, affaibli par des années de crises, d'inscrire la sécurité à l'agenda de ses priorités. Ainsi, le plan de désarmement s'est accompagné d'un programme de réinsertion des anciens combattants avec des retombées positives pour le pays. Cette avancée a permis de consolider l'État de droit, de rétablir la confiance entre les citoyens et les autorités autrefois perçue comme corrompues.

Une ombre plane cependant sur ce pays au moment où l'ONUCI (Mission des Nations Unies en Côte d'Ivoire), qui effectuait une opération de maintien de la paix depuis 2004 à cause de la crise politique et militaire, annonce son retrait en juin 2017. Ce retrait crée un besoin d'y former plus de 13 000 policiers municipaux et laisse ainsi les 1 000 policiers formés récemment et les 3 500 policiers présentement sans formation pour prendre la relève des soldats de l'ONUCI, notamment dans le cadre de la réforme du secteur de la sécurité. Ce sont là des déterminants dont une éventuelle mission canadienne devra tenir compte pour définir quelle pourra être sa contribution.

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