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L’homme qui a choqué le monde

Encore une fois cette année, l'exposition World Press Photo regorge d'images de drames et d'horreur.
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« C'est une grande photo, mais ce n'est pas une belle photo », a déclaré Burhan Özbilici, photojournaliste turc, estimant qu'il n'avait tout de même pas le choix de prendre le cliché.
NurPhoto via Getty Images
« C'est une grande photo, mais ce n'est pas une belle photo », a déclaré Burhan Özbilici, photojournaliste turc, estimant qu'il n'avait tout de même pas le choix de prendre le cliché.

Le World Press Photo récompense chaque année les photographes dont les images ont marqué, d'une manière ou d'une autre, l'année précédente. Encore une fois cette année, l'expo regorge d'images de drames et d'horreur.

La photo de l'année de cette grande exposition est l'œuvre du photographe turc Burhan Ozbilici: on y voit le policier Mevlüt Mert Altıntaş levant son bras en signe de victoire après avoir assassiné l'ambassadeur russe en Turquie Andrei Karlov, le 19 décembre 2016, lors d'un vernissage dans une galerie d'art d'Ankara.

« C'est une grande photo, mais ce n'est pas une belle photo », a déclaré Burhan Özbilici, photojournaliste turc, estimant qu'il n'avait tout de même pas le choix de prendre le cliché.

« Les photos sont dérangeantes, mais je crois qu'elles sont toutes nécessaires. L'actualité est une sorte de monstre qui réclame tous les jours sa pâtée d'événements et nous, nous assistons presque en consommateurs à la tragédie du monde au quotidien. [L'exposition donne] la chance d'enfin faire silence autour des images. » - Sébastien Ricard, porte-parole de l'exposition

Ce sont encore les images de guerre qui heurtent dans cette exposition, notamment l'effroi ressenti par les enfants, comme le montre une image du photoreporter d'origine française Laurent Van der Stockt. Publiée dans le quotidien Le Monde, la photo montre la réelle terreur vécue par deux enfants résidents d'une banlieue de Mossoul.

Plusieurs images du conflit en Irak et en Syrie ont été retenues par le jury. Des images de feu, de sang et de douleur.

Ces photos donnent des frissons, un inconfort immédiat. Mais elles laissent peu de place au doute. L'horreur parfois fait réfléchir et agir.

Rappelez-vous cette terrible photo de la petite Vietnamienne brûlée au napalm qui courait en hurlant de douleur. Elle a eu plus d'influence que tous les discours des opposants à ce conflit.

Je suis contre toute forme de censure.

Les gens ont droit de voir et de savoir ce qui se passe de par le monde.

Je crois également qu'il n'y a pas seulement ce genre d'images qui peuvent mobiliser l'opinion publique et forcer les dirigeants de notre monde à agir.

Jean Francois Beaudry

Depuis quelques années, je consacre mes temps libres à photographier ce que la nature a de plus beau à offrir, en particulier les animaux.

J'ai choisi de photographier cette faune sauvage qui me faisait tant rêver quand j'étais enfant. Je ne suis pas déçu. Tout est beau, simple, paisible et authentique.

Au fil de mes photographies, ma mission reste immuable : capturer l'essence de la nature et par mes images, sensibiliser les gens sur l'urgence de protéger la vie sauvage.

J'ai pris le parti de la séduction, là où d'autres prennent celui de la dénonciation.

La beauté sauvera le monde.

Quoi de mieux pour sensibiliser à la sauvegarde de la vie sauvage que de mettre en évidence la splendeur de cette dernière ?

Quoi de mieux pour sensibiliser à la sauvegarde de la vie sauvage que de mettre en évidence la splendeur de cette dernière ?

D'une manière générale, je fais des portraits d'animaux afin d'exprimer pleinement leurs personnalités et leurs émotions.

J'invite les gens à découvrir un monde animal fascinant de beauté.

Parce qu'au fond, nous sommes la vie sauvage !

"L'homme n'est pas le seul animal qui pense, mais il est le seul à penser qu'il n'est pas un animal", - Pascal Picq

Jean Francois Beaudry

J'aimerais que mes images contribuent à modifier notre perception des bêtes. Nous faisons tous partie d'une même famille et vivons sur la même planète.

Je souhaite ainsi mobiliser les hommes autour de l'extinction de la beauté du monde animal, car, pour moi, l'homme parle trop et n'agit pas assez.

Si vous voulez des preuves de la beauté de notre monde, prenez le temps de regarder la revue du National Geographic.

J'espère que mon travail donnera à tous l'envie de sauvegarder notre planète, afin que les générations futures puissent, elles aussi, en contempler les merveilles.

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