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Une copie conforme de Starbuck

Il y a fort à parier que, cette adaptation de, la comédie championne du box-office québécois en 2011, plaira au public américain. Le scénario est le même, la découverte par un homme qui ne veut pas grandir qu'il est le père biologique de 450 enfants.
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Comme son titre l'indique, le film Delivery Man s'adresse à un public américain. Néanmoins, il y a fort à parier que cette adaptation de Starbuck, la comédie championne du box-office québécois en 2011, plaira au public américain. Le scénario est le même, la découverte par un homme qui ne veut pas grandir qu'il est le père biologique de 450 enfants. Vince Vaughn remplace Patrick Huard pour jouer l'inimitable David Wozniak.

Les répliques sont quasiment les mêmes, le réalisateur est le même. Le paysage de Brooklyn, filmé comme une carte postale, a remplacé notre métropole, mais les personnages sont des reproductions exactes du film original. On a aussi échangé le soccer pour le basketball. Le film semble être une photocopie quasi conforme de notre Starbuck. Celà se fait-il au détriment du film? La réaction d'un public à moitié vierge du West Island, la semaine dernière, semble indiquer que non. La comédie dramatique de Ken Scott a tous les atouts pour conquérir le cœur de nos voisins du sud.

Les véritables différences sont mineures. On remarque que la relation entre David et son père est beaucoup moins resserrée que dans le film original. Le personnage d'Antoine, le fils assez bizarre et émotionnellement troublé de Starbuck est devenu Viggo, qui est relativement mieux ajusté. L'intrigue des dettes de David devient un enjeu secondaire dans la version américaine. Cette décision est logique et rafraichissante, car elle permet au récit de respirer davantage entre les événements dramatiques.

Vince Vaughn incarne un David Wozniak quelque peu différent. Il semble davantage jouer le rôle de l'homme adolescent que du macho malchanceux joué par Patrick Huard. La différence est intéressante et permet à Vaughn de créer un Starbuck quelque peu différent. Son registre d'humour tombe davantage dans les pitreries que par des répliques assassines. Chris Pratt, qui incarne Brett, l'avocat et meilleur ami de David, n'arrive pas à recréer le charisme et le timing comique d'Antoine Bertrand. La belle surprise du film est que l'acteur québécois Sebastien René interprète de nouveau, avec brio, le fils handicapé de David. Les scènes qu'il partage avec Vince Vaughn sont aussi émouvantes que dans Starbuck.

En fin de compte, il est flatteur de voir un bijou de notre culture cinématographique être adapté pour le public américain. La créativité de notre humour est tellement accessible que Ken Scott n'a eu qu'à traduire ses dialogues dans la langue de Shakespeare. On ne peut que se désoler du fait que tous ces cinéphiles ne voient jamais le produit original. Ils auraient découvert toute la créativité et l'ingéniosité de notre cinéma...

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