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La Fête des travailleurs et de leur reconnaissance

Le 1er mai ne devrait donc pas être que la Fête de Travail mais aussi et surtout celle ou le travail de chacun est reconnu et apprécié.
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L'Ordre des conseillers en ressources humaines agréés du Québec vise a reconnaître la valeur de ceux et celles qui font la réussite des entreprises du Québec en instaurant la semaine des ressources humaines. Elle débute le 27 avril et se termine le jour de la Fête du Travail, le 1er mai.

À l'approche de la Fête du Travail, le geste qui m'apparaît comme étant une nécessité pour tout être humain, tant au plan personnel que professionnel, est celui d'être reconnu. Reconnu pour ce que nous sommes au plan humain, mais aussi et surtout pour le travail que nous faisons jour après jour. Je veux bien que les patrons célèbrent en cette semaine, mais encore faut-il qu'ils soient sincères en démontrant que leurs employés sont beaucoup plus qu'un simple numéro apparaissant sur le bordereau d'un chèque de paie.

Certains patrons devraient se payer quelques sessions de formation en relations interpersonnelles car ils n'ont aucune habileté en ce sens.

Il y a des dirigeants que l'employé ne verra à peu près pas. Outre son arrivée et son départ, il passera la majeure partie de son temps enfermé dans son bureau. Dans certains milieux, les employés ne connaissent (et encore) que leurs supérieurs immédiats, qui eux doivent rendre des comptes au patron, qui lui devra se rapporter à son patron, qui devra lui aussi justifier ses décisions au grand patron...

Cette chaine tout autant inhumaine que dysfonctionnelle ne favorise en rien le côté humain que nous devrions tous retrouver dans notre milieu de travail. Pour certains employeurs, aucun employé n'est irremplaçable. Vrai, personne n'est irremplaçable. Par contre, chacun d'entre nous est unique et travaille de façon tout aussi singulière.

Le patron humain et consciencieux, sans tomber dans la relation amicale, s'informera de son employé et de sa vie personnelle. Il pourra ainsi mieux comprendre certaines remarques ou attitudes particulières du travailleur. Il m'est difficile de concevoir qu'une personne puisse travailler pour le même patron durant dix, vingt ou trente ans, sans que les deux ne puissent se parler d'autre chose que du boulot. Certains dirigeants seront incapables de vous saluer par votre nom, qu'ils n'ont jamais appris!

Le dirigeant doit aussi comprendre qu'il n'est pas le seul à avoir une famille et des obligations. Cela est aussi vrai pour chacun de ses employés. Qu'il le veuille ou pas, la vie personnelle peut influer directement sur le boulot. De là l'importance, d'un mode de gestion véritable, non pas juste sur papier, qui définira un plan de conciliation travail-famille applicable qui aidera l'employé a s'épanouir à la fois au plan personnel quecomme employé.

Il ressentira ainsi la complicité et la compréhension du patron face à la maladie d'un proche ou tout autre événement malheureux. Bien que le patron soit en mode autorité, rien ne l'empêche d'être compatissant envers les autres.

L'employé ne demande pourtant pas la Lune. Il se contentera d'une tape sur l'épaule et d'un bravo sincère pour un boulot bien accompli. La reconnaissance étant, selon moi, l'affaire de tous, les employés aussi devraient se féliciter entre eux et se dire combien ils apprécient la compagnie de l'un comme de l'autre durant leurs journées de travail. Si un confrère ou une consœur de travail fait quelque chose qui vous semble inapproprié, rien ne vous empêche d'aller lui en parler plutôt que d'alerter le patron. Si la situation ne s'améliore pas suite à cette interpellation, vous jugerez par vous-même quelle option sera la meilleure. Car, il faut bien l'admettre, ce ne sont pas que les dirigeants qui enveniment le climat de travail. Nous en sommes souvent nous-mêmes responsables.

Tout cela pour vous dire simplement que les relations entre employés et patrons, ainsi que celles entres les travailleurs eux-mêmes, ne s'apprennent pas sur les bancs d'école. C'est directement sur le terrain que nous apprenons à vivre les uns avec les autres, avec nos forces et nos faiblesses, tout au long des huit heures par jour, quarante heures semaine et, souvent, des dizaines d'années que nous passerons ensemble.

Le 1er mai ne devrait donc pas être que la Fête de Travail mais aussi et surtout celle ou le travail de chacun est reconnu et apprécié.

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