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Les pires ennemies des femmes

On l'oublie, on le nie: les pires ennemies des femmes sont les religions, et elles sont toujours actives dans leur résistance aux femmes, dans leur organisation, dans leur credo et dans leurs textes fondateurs.
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D'où vient donc cette lenteur de la cause féministe ? Quelle est la chaîne qui la tire par le fond ? On l'oublie, on le nie, on le cache, on le dissimule: les pires ennemies des femmes sont les religions, et elles sont toujours actives dans leur résistance aux femmes, dans leur organisation, dans leur credo et dans leurs textes fondateurs.

Dans l'ouvrage «La Bible immorale», de Normand Rousseau, on peut ainsi lire que «Les religions ont de tout temps persécuté et diffamé la femme» ( p. 251)

Dans les passages ci-dessous, entre guillemets, le texte de Normand Rousseau; en italique, le texte sacré et celui de l'auteur canonique.

Les trois monothéismes : «femmes lapidées par les juifs et les musulmans, toutes ces sorcières par le christianisme (...) Que de femmes battues, méprisées, à qui on imposait des grossesses répétées tout en les maintenant dans la culpabilité, toutes ces femmes à qui on refusait le droit de s'instruire, de voter, d'administrer leur biens et de divorcer. Tout cela au nom des dieux et des religions», p. 376.

«Aujourd'hui dans le monde, à chaque minute, une femme est violée et à chaque seconde une femme est battue; par année des milliers excisées, réduites en esclavage ou tuées», p. 376.

N'étant pas antisémite le moins du monde, je cite plus l'Ancien Testament, car il est la matrice culturelle quasiment mot à mot du christianisme et de l'Islam. Dans l'Ancien Testament, la future Charia y est déjà écrite.

On enseigne aujourd'hui ces textes sacrés avec des lunettes roses. Enlevons-les, et lisons.

L'Ancien Testament

L'Ecclésiaste : «Or je trouve plus amer que la mort : la femme, car elle est un piège et son cœur est un filet, et ses bras des chaînes» (Si 9, 28)

«Si elle n'obéit pas au doigt et à l'œil, sépare-toi d'elle», (Si 25, 26)

«C'est par la femme que le péché a commencé, c'est à cause d'elle que tous nous mourrons» (Si 24, 24)

«Elle ouvre la bouche (...), elle va au-devant de toute fornication et offre son corps à l'impureté » (Si 26, 12)

«Ne t'arrête pas à la beauté et ne t'assieds pas avec les femmes (...) Mieux vaut la malice d'un homme que la bonté d'une femme» (Si 42 12-14)

«Ses règles rendent impures» (Lv 18, 19)

Moïse dit : «Ne laissez la vie qu'aux petites fille vierges et qu'elles soient à vous» (Nb 31, 14-17)

«Si on n'a pas trouvé à la jeune fille les signes de la virginité, ses concitoyens la lapideront jusqu'à ce que mort s'ensuive» (Dt 22, 20)

«La fille d'un prêtre qui se prostitue doit être brûlée au feu» (Lv 21, 9)

Haine de la beauté coquette des femmes et de leur capacité à séduire. Isaïe écrit : «Parce qu'elles vont la tête haute et les yeux provocants, parce qu'elles vont à pas menu, faisant sonner les anneaux de leurs pieds, le Seigneur rendra galeux le crâne des filles de Sion et découvrira leur nudité» (Is 3, 16-17).

Haine féroce des femmes. Isaïe écrit : «En fait de parfum, la pourriture; en fait de ceinture, la corde; en fait de coiffure, tête rase; et comme robe splendide, un sac; au lieu de beauté, une marque au fer rouge» (Isaïe 3, 24).

Le christianisme

«Le christianisme va se livrer pendant des siècles à la diffamation de la femme», p. 332.

«Jésus ne bâtit pas son Église sur les épaules de Madeleine. Il n'accepte aucune femme comme apôtre ou prêtresse. Il ne s'est jamais marié», p. 323. «Et pas de femmes à la dernière Cène», p. 324.

Haine chrétienne de la sensualité : «Quiconque regarde une femme pour la désirer a déjà dans son cœur commis l'adultère envers elle» (Mt 5, 27, 28)

Chez Saül-Paul, refus de toute coquetterie féminine; de la femme est exigée : «tenue décente, parure modeste et réservée» (I Tim 2, 9-15)

«Jésus, fils de Dieu, n'a jamais condamné la lapidation, la crucifixion, la peine de mort ou la torture, mais il a condamné les mauvaises pensées», p. 324.

Jésus menace: «Ils t'écraseront sur le sol, toi et tes enfants» (Lc 19, 43-44)

«N'allez pas croire que je suis venu apporter la paix sur la terre; je ne suis pas venu apporter la paix, mais le glaive. Car je suis venu opposer l'homme à son père, la fille à sa mère et la bru à sa belle-mère : on aura pour ennemi les gens de sa famille» (Mt 10, 34-35).

«Si, quelqu'un vient à moi sans haïr son père, sa mère, sa femme, ses enfants, ses frères, ses sœurs, jusqu'à sa propre vie, il ne peut être mon disciple» (Lc 14, 26)

Saül-Paul écrit : «Je veux que vous le sachiez : le chef de tout homme c'est le Christ; le chef de la femme c'est l'homme» (I Co, 11, 3).

«Qu'elle mette le voile ! (...) la femme doit avoir sur la tête un signe de sujétion.» (I Co 11, 4-6 et 7-12)

«La femme doit garder le silence en toute soumission. Je ne permets pas à la femme d'enseigner ni de faire la loi à l'homme. Qu'elle se tienne tranquille (...) (I Tim 2, 9-15)

Il y a «quatre femmes de Dieu : la putain, la sorcière, la mère et la sainte», p. 350 et suiv.

Augustin écrit: «J'ai décidé qu'il ne fallait tant fuir que les relations avec une femme; je crois qu'il n'y a rien qui abaisse plus l'esprit de l'homme que les caresses d'une femme» (Soliloques, 1, 9).

Augustin écrit : «C'est toujours Ève la tentatrice que nous devons redouter en n'importe quelle femme», (Lettre 243, 10).

Augustin écrit : «Homme, tu es le maître, la femme est ton esclave, c'est Dieu qui l'a voulu».

Tertulien écrit : «Femme, tu es la porte du diable».

Bernard écrit : La femme «un sac d'ordures».

Clément d'Alexandrie écrit : «La femme a même honte de réfléchir à sa propre nature».

Thomas d'Aquin écrit : «La femme a été créée plus imparfaite que l'homme, même quant à son âme».

Pie XII a écrit en 1941 : «Qu'elles n'écoutent pas les voix trompeuses qui les disent égales en tout point et même supérieures à leurs maris. Dieu lui-même a voulu cette dépendance des femmes».

Le Coran

«Les maris ont un degré au-dessus de leurs femmes» (Sourate 2, 228).

«Les hommes sont supérieurs aux femmes par Allah», (Sourate 4, 38).

Ces religions haineuses enseignées aux enfants ? La lutte féministe n'est pas terminée.

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