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L’inconfort nous parle

La vie, c'est la joie, mais la vie, c'est aussi la peine.
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Koldunov via Getty Images

Je racontais l'autre jour dans un billet que, pour ma part, les moments gris sont souvent des périodes de mise à niveau. Comme un ordinateur, il arrive que nous soyons down pendant un certain temps parce que notre système est en train d'effectuer des correctifs, des ajustements et des améliorations. Il corrige les bogues. Il s'agit ici d'une façon imagée d'expliquer la chose.

Durant ces moments, nous ne comprenons pas trop ce qui nous arrive; comment nous sentons-nous et pourquoi nous sentons-nous ainsi? Cela amène souvent beaucoup de confusion et de frustration, car tout ce qui nous semblait évident ne l'est plus. Et il arrive aussi que tout ce qui nous faisait envie nous laisse désormais indifférents. Nous nous mettons à tout remettre en question. En un mot, ça ne va pas bien du tout.

La nature du malaise

Malheureusement, des moments comme ceux-ci, nous serons appelés à en vivre régulièrement. Ce ne sont pas nécessairement toujours des mises à niveau, mais parfois simplement des appels à nous arrêter pour mieux comprendre la tangente que prend notre vie ou pour mieux nous comprendre tout court.

Le corps est un véhicule fantastique. Il exprime rarement un inconfort sans raison. De ce fait, si nous apprenons à mieux écouter et, surtout, à mieux considérer la façon dont nous nous sentons, nous pourrons accéder à l'information que les émotions veulent nous fournir et c'est à partir de ces données qu'il nous sera possible de faire ce qu'il faut pour corriger la situation.

Par exemple, si nos journées débutent toujours dans la mauvaise humeur ou dans la déprime, c'est qu'il y a quelque chose qui ne fonctionne pas. Nous pouvons essayer de nous convaincre que c'est comme ça et que nous n'y pouvons rien, mais c'est tout à fait faux. Ce n'est pas là la vraie vie. Du moins, celle que nous devrions réclamer et dont nous avons droit.

La vraie vie, c'est d'être heureux la plupart du temps et on peut supposer qu'un certain pourcentage de notre existence servira à faire, justement, des mises à niveau. Alors, oui, les downs font partie de la grande aventure et nous ne pouvons y échapper. C'est tout à fait normal qu'il en soit ainsi parce que, dans un monde où chaque journée serait parfaite, nous finirions par ne plus apprécier ce qui se trouve là.

Un monde de dualités

Ça prend des contrastes, des variations, des fluctuations, des écarts... pour que nous puissions réellement attribuer de l'importance à ce que nous sommes ou possédons, présentement, dans notre vie. C'est pourquoi, lorsqu'il nous arrive de nous comparer aux autres, nous en arrivons souvent à la conclusion que nous sommes chanceux après tout.

Nous vivons dans un monde de dualités et nous ne pouvons pas le nier ni nous en soustraire.

Nous vivons dans un monde de dualités et nous ne pouvons pas le nier ni nous en soustraire. La clarté ne saurait exister si la noirceur n'était pas là pour faire ressortir celle-ci. D'ailleurs, tous nos raisonnements sont faits en fonction du beau ou du laid, du bon ou du mauvais, etc.

La vie, c'est la joie, mais la vie, c'est aussi la peine. Rappelons-nous à quel point, nous pouvons éprouver de la gratitude quand notre corps, qui a souffert, nous donne enfin un répit et essayons de voir dans l'inconfort le message que celui-ci essaie de nous transmettre.

Plus vite nous comprendrons ce qu'il en est, plus vite nous sortirons de l'inconfort.

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