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Comment me perçoit-on?

Nous ne réalisons pas à quel point la façon dont nous nous décrivons aux autres peut parfois donner une image de nous qui ne correspond pas nécessairement à la réalité ou, du moins, qui n'est pas celle que nous voulons véhiculer.
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Nous ne réalisons pas à quel point la façon dont nous nous décrivons aux autres peut parfois donner une image de nous qui ne correspond pas nécessairement à la réalité ou, du moins, qui n'est pas celle que nous voulons véhiculer.

Le problème, c'est qu'une fois que l'image est lancée, il est parfois difficile de se débarrasser de cette étiquette.

La façon dont je parle de moi

C'est souvent lors de situations inconfortables que les propos que nous utilisons pour nous décrire ou décrire les circonstances nous discréditent le plus. Par exemple, nous avons tendance à y aller d'une plaisanterie ou d'un jugement sur nous-mêmes pour dissiper un malaise, alors que cela risque, en fait, d'être pris au premier degré. Car nous savons tous très bien que derrière l'humour se cache souvent un fond de vérité ou, du moins, l'expression de nos plus grandes peurs.

C'est pourquoi il faut faire attention à la façon dont nous parlons de nous-mêmes. Et cela vaut aussi, et surtout, pour toutes ces choses que nous publions sur les réseaux sociaux. Nous n'avons pas idée à quel point ce que nous écrivons ou partageons donne un portrait de nous qui n'est pas toujours flatteur. Il faut donc user d'un peu de discernement et modérer notre spontanéité à tout vouloir partager.

D'ailleurs, saviez-vous que les employeurs visitent désormais les profils Facebook avant d'appeler une personne pour une entrevue? Voilà qui est une brillante idée. Ils ont compris que les gens qui font un peu trop le party, qui sont toujours malades ou déprimés, ou qui y vont un peu fort sur les commentaires désobligeants ne sont probablement pas le genre de personnes qu'ils recherchent. Alors, nous devons apprendre à faire gaffe à nos différents élans de communication.

La fille ou le gars pour qui rien ne fonctionne

Quoi de plus désagréable que de se retrouver coincés dans cette image de la fille ou du gars pour qui rien ne fonctionne. On n'a qu'à penser à Amélie pour qui tous les rencarts se terminent en queue de poisson et que nous voyons comme une éternelle célibataire. Ou à Hugo qui ne reste jamais plus que quelques semaines dans un emploi. Ou encore à François qui nous arrive toujours avec mille et un projets qui, finalement, n'aboutissent jamais.

Et c'est sans parler de ceux qui en sont à leur 524e diète sérieuse et des personnes qui revivent toujours les mêmes scénarios désolants parce qu'ils n'ont pas compris la première, la deuxième et la quatorzième fois que ce n'était pas bon pour eux.

Nous devons admettre que c'est plus facile de se retrouver coincés dans une image qui ne nous satisfait pas que l'inverse. Mais je vous rassure, il y a de l'espoir. Si une fausse image ou une image non souhaitée peut se créer rapidement, elle peut aussi se défaire et être remplacée par une autre. Le temps qu'il faudra pour rétablir les choses est toutefois souvent proportionnel avec la gravité de la situation. Mais j'ai connu des gens que je croyais pris à jamais dans une espèce de carcan et qui en ont magnifiquement émergé. Ce qu'il y a de bien, c'est que nous oublions rapidement.

Toujours savoir quoi répondre

Je me rappelle d'une conversation que j'ai eue à l'épicerie avec une personne qui me demandait comment allaient les ventes de mon livre. À ce moment-là, j'ai constaté avec horreur que mon corps devenait tendu, que mes épaules s'affaissaient et qu'en réalité, je n'avais rien d'intelligent à répondre si ce n'est de marmonner quelques phrases qui ne servaient pas ma cause.

Cette expérience pour le moins éprouvante m'a fait prendre conscience que je devais solidifier mes assises. En fait, je devais d'abord m'approprier entièrement cette identité d'auteure. En être fière et agir en conséquence. Ainsi, depuis, je commence toujours par dire que je suis une auteure avant d'énumérer mes autres emplois ou qualifications.

C'est souvent parce que nous nous sentons imposteurs ou que nous avons peur de paraître hautains que nous sommes portés à banaliser ce que nous sommes. Il est donc doublement important de se préparer mentalement à répondre aux questions les plus délicates.

Nous savons que si nous rencontrons un ami d'enfance au gym, il va vouloir en savoir davantage sur certains aspects de notre vie. S'il y a un domaine avec lequel nous sommes moins à l'aise, il serait donc primordial que nous sachions, à l'avance, quoi répondre afin d'éviter justement qu'il y ait de l'inconfort et que l'autre reparte avec une fausse image de la situation ou de nous.

D'où l'importance de toujours terminer la conversation avec quelque chose de positif qui servira à nous redonner de la valeur ou à faire ressortir celle-ci. Souvenons-nous que c'est souvent les dernières phrases d'une conversation qui seront retenues par notre interlocuteur.

Je nous invite donc à nous poser la question, à savoir si la façon dont nous parlons de nous a tout à voir avec ce que nous sommes réellement ou si nous avons créé un personnage qui finira par faire de l'ombre à notre bonheur.

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