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Pour un Québec inclusif et respectueux de ses racines

Si l'ambiance de lancement de campagne électorale est festive pour certains, les constats sont plus que douloureux. Si le Québec est une belle et riche province et nos concitoyens québécois, des gens généreux, comment expliquer ces inégalités socio-économiques qui sévissent au Québec et qui y seraient plus marquantes que dans le reste du Canada?
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Constats alarmants

Si l'ambiance de lancement de campagne électorale est festive pour certains, les constats sont plus que douloureux. Si le Québec est une belle et riche province et nos concitoyens québécois, des gens généreux, comment expliquer ces inégalités socio-économiques qui sévissent au Québec et qui y seraient plus marquantes que dans le reste du Canada?

Selon l'IRIS (Institut de recherche et d'informations socio-économiques), «le niveau de scolarité des nouveaux arrivants au Canada est en constante progression, si bien qu'il est aujourd'hui de loin supérieur à celui des natifs : en 2006, 51% des immigrants très récents (25-64 ans), c'est-à-dire ceux établis depuis moins de 5 ans, détenaient un grade universitaire en regard de 19% de la population canadienne» (1) .

Toujours selon l'IRIS, depuis 30 ans, «malgré des niveaux de scolarité plus de deux fois supérieurs à ceux des natifs, le portrait socio-économique des immigrants et notamment [des minorités visibles] est marqué par une situation d'inégalité sociale avec, d'une part, des revenus d'emploi inférieurs, et d'autre part, des taux de faible revenu, de chômage... supérieurs à ceux des natifs»: en 2006 - le portrait reste sensiblement pareil pour aujourd'hui -, le revenu médian des immigrants âgés entre 25 à 54 ans avec un grade universitaire représentait 60,6% de celui de leurs homologues non immigrants au Québec.

Plus près de nous, «les données disponibles du recensement de 2011 font d'ailleurs toujours état d'un taux de chômage deux fois plus élevé pour les immigrants très récents (14,2%) que pour les natifs (7,1%)» (2).

La situation tend à être encore plus désolante pour les immigrants des minorités visibles détenteurs d'un diplôme universitaire. Selon la commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse (CDPDJ), les taux de chômage chez les Noirs et les Arabes avec un diplôme universitaire sont, même après 10-15 ans d'installation, «3 fois supérieurs à celui des natifs du Québec détenteurs d'un diplôme universitaire» (3).

Cette même iniquité persiste chez les enfants d'immigrants nés au Québec. Un enfant d'immigrant né et scolarisé au Québec ne gagnait que 68% des revenus de son homologue québécois de souche.

À quand ce Québec plus juste? Nos concitoyens québécois sont des gens généreux, mais certaines structures en place sont mesquines et continuent d'entretenir cette iniquité à l'endroit d'une bonne partie de la population québécoise. Les données parlent, mais qui écoute?

Des citoyens non écoutés

Les partis politiques traditionnels ne nous prennent pas au sérieux. Les péquistes nous ignorent et les libéraux nous prennent pour acquis. Les péquistes font peu de cas de nous, ils savent que nous ne votons pas péquiste; les libéraux nous banalisent, ils savent que nous votons toujours libéral. Ils nous prennent pour acquis : nos enjeux ne sont pas une priorité dans leur agenda. Où sont ces politiciens pour s'attaquer de façon concrète à ces iniquités? Par exemple dans le secteur public, pourquoi malgré nos compétences, sommes-nous encore si sous-représentés? À quand ce Québec plus juste? Les Québécois sont généreux, mais le système est mesquin.

Ça suffit! Nous ne pouvons nous satisfaire seulement d'une poignée de main du député que nous avons fait élire. Il nous faut plus qu'une séance de photo avec le député ou le chef. Il nous faut plus. Il nous faut plus qu'un petit chèque de 500 $ du budget discrétionnaire du député. C'est de la poudre aux yeux; c'est une insulte à notre intelligence. Cela fait 30 ans que les choses ne changent pas, que la situation socio-économique se dégrade.

Des citoyens debout

Nous devons envoyer un message clair et dire: «Ça suffit !». Nos enjeux doivent être considérés et des mesures concrètes doivent être prises. Nos votes parleront. Les libéraux doivent comprendre que nous valons plus, que nous méritons plus. Je fais appel à votre sens de dignité et de respect de vous-mêmes. Vous méritez plus que quelques petites phrases dites en créole, en arabe ou en espagnol. Depuis 30 ans, «come on»: «Ça suffit!». Ne continuons plus à donner nos votes à ce même parti libéral qui ne se donne même pas la peine de nous consulter et qui nous impose des camouflets et des rebuffades sachant que nous sommes des doux; ils croient que nous leur donnerons nos votes, coûte que coûte. Nous leur disons: ça suffit! Quand ils sauront qu'ils peuvent nous perdre, ils se positionneront autrement en face de nous. Les communautés doivent être traitées comme des partenaires valables.

Je me lance en politique dans cet élargissement et cette diversification de mon champ de service avec cette voix qui doit être portée plus loin avec cette conviction que les choses doivent changer. «Le Québec doit et peut faire mieux en matière d'intégration socio-économique». Le Québec doit favoriser l'implication des immigrants selon leur plein potentiel pour un développement économique et social qui ferait l'envie du monde.

Nous sommes ici ce soir parce que nous croyons en un Québec fort, pour tous et avec tous. Un Québec fort intègre les différences et s'en enrichit. Que Mme Marois souhaite s'inspirer de la France, c'est bien! Qu'elle s'inspire de ce qui fonctionne et non nous imposer un modèle d'intégration des diversités qui s'est révélé un échec cuisant et contre-productif. Nous sommes plus forts que cela au Québec: nous croyons à nos valeurs et nous sommes capables de dialoguer pacifiquement en faisant avancer les agendas qui nous sont chers dans un esprit d'inclusion : Un Québec fort, un Québec respectueux de ses racines, un Québec pour tous et avec tous. C'est le Québec de la Coalition Avenir Québec. «J'appuie».

Conclusion

Mes amis libéraux et péquistes, je vous invite à vous joindre à nous pour contrer cette vision d'un Québec affaibli de Mme Marois. Concitoyens québécois de souche ou venus d'ailleurs, la CAQ croit que nous méritons mieux et nous valons plus.

Le comté Viau n'est plus acquis d'avance. Les Québécois laissés-pour-compte disent: «Ça suffit!»; les communautés culturelles scandent: «Ça suffit!». Les choses peuvent changer, les choses doivent changer, les choses vont changer avec Cayo pour Viau de la Coalition Avenir Québec; «J'appuie». Décidons de notre avenir, relevons la tête, nous méritons mieux et nous valons plus; «J'appuie». Nous méritons mieux qu'un gouvernement péquiste mesquin et diviseur; nous voulons et travaillons pour un Québec généreux pour tous et avec tous; faisons coalition pour ce Québec plus juste, un Québec qui prône la prospérité et l'égalité des chances pour tous; c'est le Québec de la Coalition avenir Québec; «J'appuie». Disons-leur: «Ça suffit!» et «j'appuie».

Nous voulons d'un Québec où nous pourrons vivre nos convictions (chrétiennes, musulmanes, athées ou autre) dans la paix et le respect des différences. Nous disons non au Québec diviseur de Mme Marois et oui au Québec inclusif et respectueux de ses racines, c'est le Québec fort, pour tous et avec tous, c'est le Québec de la Coalition avenir Québec; «J'appuie». C'est ce Québec de Cayo pour Viau; «J'appuie». Merci.

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VOIR AUSSI SUR LE HUFFPOST

(1) Mathieu Forcier, L'intégration des immigrants et immigrantes au Québec, IRIS, Novembre 2012, p. 1.

(2) Statistique Canada, Enquête sur la population active, CANSIM, tableau 282-0102, consulté le 5 novembre 2012, cité par Mathieu Forcier, p. 2.

(3) Paul Eid, Mesurer la discrimination à l'embauche subie par les minorités racisées : résultats d'un ''testin'' mené dans le grand Montréal, CDPDJ, mai 2012, p. 8.

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