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Le SPGQ n'a rien contre la remise en question des fonctions de l'État. C'est un exercice normal et sain. Cependant, il semble que cette remise en question ne va jamais au fond des choses: même une fois établie qu'une fonction de l'État doit demeurer, est-ce que l'on s'assure que l'argent des contribuables nécessaire à son maintien est bien géré?
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Dans moins d'une semaine, les Québécois auront choisi leur nouveau gouvernement. Ce gouvernement sera aussi l'employeur, directement ou indirectement, des 26 000 membres que je représente. Le SPGQ ne prend pas position en faveur ou contre l'un ou l'autre des partis politiques qui aspirent à diriger le Québec. Nous en sommes pas moins à l'écoute de ce qu'ils proposent, car cela pourrait avoir un impact à la fois sur la qualité des services que nous livrons à la population et sur nos conditions de travail.

Comme je vous en faisais part dans mon dernier billet, nous avons posé trois questions aux chefs des partis politiques. Ces questions touchaient au recours abusif à la sous-traitance, à l'intégrité, à la qualité et à l'avenir de l'expertise publique dont dispose le gouvernement.

Québec solidaire et la Coalition avenir Québec ont pris la peine de nous répondre et je les en remercie.

Mon écoute attentive du peu que nous disent les autres partis politiques dans la présente campagne électorale, principalement ceux qui peuvent espérer former le prochain gouvernement, m'inquiète. On nous propose la vieille recette éculée et totalement inefficace pour contrer la hausse des dépenses publiques, soit de réduire à l'aveuglette le personnel en place.

Le SPGQ n'a rien contre la remise en question des fonctions de l'État. C'est un exercice normal et sain. Cependant, il semble que cette remise en question ne va jamais au fond des choses: même une fois établie qu'une fonction de l'État doit demeurer, est-ce que l'on s'assure que l'argent des contribuables nécessaire à son maintien est bien géré?

C'est ici que le bât blesse.

Le gouvernement du Québec depuis plusieurs années me semble tel cet empereur qui se promenait nu pensant porter des habits neufs, mais à qui personne dans sa cour n'osait le dire. Pourtant, il faut que les choses se sachent. Ne s'attarder qu'au nombre de personnes à l'emploi de l'État cache un phénomène beaucoup plus inquiétant: la mainmise du privé dans des domaines névralgiques qui devraient relever de l'État.

La forte hausse du coût de la sous-traitance observée depuis quelques années que nous dénonçons régulièrement est déjà en soit inadmissible. Au-delà de cette hausse préoccupante, la dépendance envers le privé est beaucoup plus pernicieuse. On sait que le rapport Duchesneau, à l'origine de la commission Charbonneau, recommandait au gouvernement de reprendre le contrôle perdu aux mains du privé au ministère des Transports. Il ne fallait plus laisser les renards faire les plans et devis du poulailler.

Pourtant, dans le secteur de l'informatique, le gouvernement maintien sa trop forte dépendance envers les firmes externes, avec de sérieux dérapages dans les coûts et une mauvaise qualité des biens livrables.

Certes, nous allons exercer notre droit de citoyen en nous rendant voter le 7 avril prochain. Cependant, au-delà de cette date, nous devrons aussi exercer tout autant notre droit de citoyen en posant des questions et en exigeant des réponses de la part de nos élus.

C'est ce que je continuerai de faire sans relâche, n'en déplaise à ceux qui voudraient que les syndicats se cantonnent à la négociation et aux relations du travail.

>Élections 2014: les nouvelles et les blogues du HuffPost sur la campagne.

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