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C'est tellement plus facile de frapper aveuglément sur l'administration de Luc Ferrandez que de voir ce qui va bien. Déclarer pêle-mêle que c'est le « capharnaüm », que les gens ne « sont pas bienvenus », qu'il n'y a « pas de stationnement », que c'est une « horreur » et qu'on « détruit des rues commerçantes» est totalement irresponsable et tellement loin de la réalité.
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Flickr: alexandermensa

Qui sont ces gens qui critiquent de façon virulente et systématique le Plateau Mont-Royal? La plupart ne sont pas des résidents de ce quartier paisible. La majorité sont des visiteurs qui viennent d'ailleurs en auto et qui doivent changer leurs bonnes vieilles habitudes. Il y a bien quelques résidents insatisfaits, les ravis, les contents, les heureux, on ne les entend pas... ils profitent de la vie.

Les médias se gargarisent de ces cris du cœur, de ces gens affligés de devoir payer pour stationner leur auto, de ces frustrés qui doivent faire un détour de deux ou trois rues pour aller d'ici à là alors qu'à pied ça leur aurait pris moins de temps qu'il n'en faut à un VUS pour trouver une place dans le stationnement d'un centre d'achat un jour de soldes.

Encore pas plus tard qu'il y a peu, c'est le président de la Chambre de commerce du Montréal métropolitain, Michel Leblanc, qui y allait de son cri du cœur et de ses visions d'horreur. Manifestement, il ne fréquente pas les mêmes rues et les mêmes commerces que moi. S'il avait pris le temps, comme je le fais, de marcher dans les rues du Plateau et de s'arrêter à la boulangerie Guillaume ou chez le boucher Vito, il aurait vu qu'il faut parfois faire la queue pour être servi tellement il y a du monde. S'il avait pris un café au café Olimpico, il aurait vu que ça ne dérougit pas d'amateurs de cafe latte de 7 heures du matin à tard le soir. Et j'en passe.

Les commerçants qui offrent un bon service et un bon produit ont une bonne clientèle. Ce ne sont pas eux qui se plaignent.

Mais c'est tellement plus facile de frapper aveuglément sur l'administration de Luc Ferrandez que de voir ce qui va bien. Déclarer pêle-mêle que c'est le « capharnaüm », que les gens ne « sont pas bienvenus », qu'il n'y a « pas de stationnement », que c'est une « horreur » et qu'on « détruit des rues commerçantes» est totalement irresponsable et tellement loin de la réalité.

Le président de la Chambre de commerce du Montréal métropolitain pense que Ferrandez et son équipe vont faire de Montréal une autre ville détruite comme Detroit. Heu? Ce monsieur est-il allé à Détroit récemment? La célèbre ville du Michigan a été saignée à blanc par les grosses entreprises automobiles, les bureaux y ont fermé par milliers, les immeubles du centre-ville ont été abandonnés parce qu'il n'y avait plus de travail, pas parce qu'il n'y avait plus de stationnement. Quand j'y suis allé en juin dernier, je me suis garé sans problème en plein cœur de la ville un lundi à l'heure du lunch. Et j'y ai vu des tours à bureaux vides.

C'est le commerce qui a tué la ville de Détroit, pas la ville qui a tué le commerce.

L'attitude alarmiste de certains plaignards face aux décisions courageuses et innovatrices du Plateau Mont-Royal tranche avec l'attitude conviviale et chaleureuse de ses habitants qui n'ont pas attendu l'arrivée de Ferrandez pour être adeptes du vélo, de la marche, de l'auto communautaire, des commerces de proximité, etc.

Dire que ça va bien et que la vie est belle ne fait pas la une dans les journaux. Mais, pour y vivre depuis un quart de siècle, je peux vous affirmer que ça n'a jamais été aussi agréable de vivre sur le Plateau. Demandez à mes enfants s'ils veulent déménager en banlieue.

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