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Cinémania 2013: Elle s'en va et autres critiques

Le festival Cinémania bat son plein à Montréal. Voici quelques critiques des films que j'ai pu y voir.
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Le festival Cinémania bat son plein à Montréal. Voici quelques critiques des films que j'ai pu y voir.

- Elle s'en va (Emmanuelle Bercot)

Avec son rôle écrit sur mesure pour Catherine Deneuve (à la fois épatante et vulnérable), ce voyage initiatique qui se veut une ode à l'authenticité et à la maternité est un film en demi-teintes qui ne séduit qu'à moitié. Passant tantôt du rire aux larmes, de situations cocasses aux situations parfois dures, cette comédie dramatique très ambitieuse cherche à concilier et marier les codes du cinéma d'auteur (avec cette liberté de ton qui renvoie à Mammuth de Gustave Kervern, Benoît Delépine) et le cinéma grand public (avec une petite dose de bons sentiments). Malgré quelques moments rafraîchissants et magiques, on nage entre deux eaux dans une France profonde empreinte de clichés.

Cote : **1/2 sur 5

- Pour une femme (Diane Kurys)

En partie autobiographique, la réalisatrice Diane Kurys s'inspire de son propre vécu où elle raconte le destin de ses parents. Si la réalisation est purement classique, le récit à la construction solide sous forme de retour en arrière témoigne d'une belle sincérité et d'une intensité dramatique prenante. Similaire à son film Coup de foudre, tourné en 1983, la cinéaste dresse à nouveau un portrait complexe d'une femme qui ne cherche qu'à aspirer au bonheur et à améliorer son destin. Un rôle en or pour la vedette montante Mélanie Thierry, qui joue avec beaucoup de sensibilité. À ses côtés, Benoît Magimel et Nicolas Duvauchelle sont tout aussi solides.

Cote : *** sur 5

- L'artiste et son modèle (Fernando Trueba)

Avec ce 22e long métrage, le vétéran cinéaste espagnol Fernando Trueba (Belle Epoque) cherche à rendre hommage, en quelque sorte, à son frère sculpteur (décédé en 1996) mais aussi au métier d'artisan. Dans ce qui a été annoncé comme son dernier rôle à l'écran, le grand Jean Rochefort qui est à la fois solennel et magnifique. On regrette un peu tout ce qui entoure le film en filigrane (le climat de guerre, la transposition intime de l'époque), car l'essentiel se situe dans l'évolution entre l'artiste, son art et son modèle (la jolie Aifa Folch). Bref, un hymne élogieux au rythme harmonieux tourné dans un joli en noir et blanc qui s'inspire du magistral film La belle noiseuse de Jacques Rivette.

Cote : *** sur 5

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