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Liberté et valeurs

Il est important de comprendre que l'intention originelle de faire porter le vocable de Charte des valeurs à un projet d'orientations assez restrictives porte la marque d'un totalitarisme qui consiste à vouloir imposer aux citoyens et à la masse des individus imparfaits, par un État supérieur, des valeurs d'un État coercitif répondant aux vœux de factions.
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Les critiques que nous portons envers le projet de loi sur la laïcité ne disent rien sur notre accord ou notre désaccord avec les intentions générales du gouvernement.

Nos critiques s'inscrivent dans une tradition démocratique qui repose sur la critique constructive, de manière à se rapprocher de la vérité et à valider la justesse des moyens politiques utilisés et leur cohérence, en relation à l'état de la situation et aux objectifs. Notre démarche s'inscrit donc dans un esprit de raisonnement rationnel sans préjugés ou considérations factieuses ou partisanes.

L'objet de toute critique au sein d'une démocratie saine aide à progresser vers une société humaniste -qui ne peut se faire sans la transmission des valeurs et des traditions, dont judéo-chrétienne; quitte à évoluer rationnellement, à la mesure de l'épreuve du temps - et vers un avenir inclusif et ouvert au lieu de retourner à un destin clos fait d'exclusions exprimées par un légalisme oppressant.

Nous exprimons aussi que la tolérance de la société démocratique, qui incite à accueillir l'étranger et à le convier à s'engager dans un processus d'intégration positive et constructive, ne veut pas dire qu'on se refuse à signifier le respect préalable des valeurs démocratiques et des valeurs patrimoniales et à ne pas opposer des actions justes et équilibrées envers ce qui, ou ceux qui, la menaceraient. La naïveté n'est pas l'avenir d'une société ouverte. Il dépendrait, entre autres choses, de la prise de conscience éclairée des risques que pourraient faire peser des menaces intégristes.

Il est important de comprendre que l'intention originelle de faire porter le vocable de Charte des valeurs à un projet d'orientations assez restrictives porte la marque d'un totalitarisme qui consiste à vouloir imposer aux citoyens et à la masse des individus imparfaits, par un État supérieur, des valeurs d'un État coercitif répondant aux vœux de factions. C'est ce genre d'attitude que nous décelons sous le vocable Charte des valeurs ( de toutes les valeurs correspondant à un plan historiciste de l'État dirigé par une oligarchie idéologique d'un moment) encore véhiculé malgré un libellé de projet de loi plus correct, puisqu'il réduit la portée du contenu à quelque chose de moins holiste. Mais cette clarification essentielle de la portée d'action aura été accompagnée d'une approche légaliste plus restrictive ( une foule d'articles à caractère punitif) qui, déjà, pose un problème sur le plan de l'applicabilité positive. En tout état de cause, le projet exclut de facto une foule de libres penseurs, de libertaires, voire de chrétiens éclairés par la parole évangélique de libre conscience, de tolérance et de responsabilité individuelle...

En tout état de cause, le projet originel, comme le présent texte de loi proposé au long libellé clarificateur, semble parler de laïcité, de sécularisation et de l'impartialité de l'État, de principes directeurs d'égalité, et de séparation des pouvoirs, et de quelques valeurs sélectives; il semble répondre à une situation de problèmes découlant du laxisme d'une politique d'intégration positive des nouvelles vagues d'immigration.

Bref, ce projet ne saurait porter le noble titre de Charte des valeurs québécoises. Son esprit tendancieux ( nihiliste, athéiste...) à peine voilé et sa facture factieuse excluraient une foule de citoyens, dont le présent rédacteur, et des valeurs découlant de la tradition judéo-chrétienne, de la liberté de conscience et du libre arbitre, voire de la culture patrimoniale chrétienne de la société canadienne-française et québécoise.

Ainsi, le citoyen québécois, ce patriote tolérant et éclairé, est pris en otage dans un combat engagé dans une vision factieuse du PQ sur la question identitaire attaquée de biais et la trahison du PLQ des valeurs libérales - ( les maître chez nous, «le Québec une société distincte qu'importe ce qu'on dira qu'importe ce qu'on fera... » et l'ensemble des valeurs libérales traditionnelles...) - par son adoption d'une version multiculturaliste réduisant l'identité canadienne-française et québécoise à une simple ethnicité parmi une multitude d'autres issues d'une immigration canadienne à portes ouvertes.

Ainsi, ne pas critiquer serait renoncer à assumer une responsabilité morale de tout démocrate...

Je convie donc à nouveau la population à adopter une solution de compromis raisonnable, rassembleuse et pragmatique. Beaucoup ont convié au pragmatisme constructif et inclusif dont M. Jacques Parizeau, J. Dorion, l'Assemblée des Évêques du Québec, des chroniqueurs, une foule de citoyens et la CAQ même...

P.S. Très positivement, journalistes et chroniqueurs, n'employez plus le vocable de Charte des valeurs pour présenter la petite loi maintenant sous examen.

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