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John Kennedy: une enfance sans amour

Neuf enfants naissent de l'union entre Joe et Rose. Sous l'image idéale du bonheur perce une toute autre réalité. Le cadet John n'a pas la famille dont il rêve: un père et une mère absents voire un aîné trop présent.
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Arrivées au XIXe siècle dans des bateaux-cercueils pour fuir la Irish Potatoe famine, les arrières grands-parents de John Fitzgerald Kennedy s'installent en Nouvelle-Angleterre. Ils découvrent les affres de l'immigration sans savoir de quoi demain sera fait. Se nourrir pour ne pas mourir! Les hommes touchent aux petits boulots, dans les cafés ou sur les docks.

Quant aux grands-pères du futur président américain, ils deviennent très vite membres du parti démocrate, l'un cabaretier populaire très en vue dans le milieu des immigrés irlandais, l'autre séducteur surdoué en politique, capable d'acheter un journal pour satisfaire ses ambitions.

Leur progéniture se marie: le clan Kennedy est en marche!

Neuf enfants naissent de l'union entre Joe et Rose. Sous l'image idéale du bonheur perce une toute autre réalité...

Le cadet John n'a pas la famille dont il rêve: un père et une mère absents voire un aîné trop présent. Le premier, véritable businessman et habile politicien, s'intéresse bien davantage aux affaires ou à ses maîtresses. Sous les yeux interrogatifs de ses enfants, il n'hésite pas à inviter dans sa propre famille celle qu'il présente comme son "associée", la star du cinéma hollywoodien, Gloria Swanson. Rose, la femme bafouée se dépense sans compter entre réunions mondaines et ferventes prières pour tenter d'oublier la pénible situation.

Elle aligne les moutards au même rythme que son époux les dollars. Plus tard, la dévote reconnaît: "La religion a compté plus que la famille". Quand elle part en voyage entre deux grossesses, John lui témoigne son mal-être:

"Dis donc, toi alors! La super mère qui s'en va et qui laisse ses enfants tout seuls!" Les petits Kennedy sont élevés par une armée de nounous, gouvernante et majordome. L'enfant souvent rêveur se taille une réputation d'écervelé à l'école. "Ma mère ne m'a jamais prisdans ses bras, jamais!", avoue-t-il à des proches.

Adolescent, John s'oppose à l'autorité de sa mère que ses manies insupportent. Rose exige une chambre rangée, il est désordonné. Elle impose des tenues impeccables, il porte des vêtements froissés et des cheveux ébouriffés. Face aux récriminations, il cultive l'indifférence. Un intime confesse: "Jack (1) et sa mère ne s'entendaient pas très bien." Si leur mère, transformée en despote tatillon, leur impose ses nombreuses obsessions, le père leur parle "compétition". Le challenge demeure omniprésent dans la vie des neuf frères et sœurs avec un aîné qui porte le poids d'ambitions paternelles hors du commun. Le destin en décidera autrement...

"Les Kennedy formaient comme une nation avec sa langue et ses coutumes" s'extasie Rose bien des années plus tard. Quant à Jackie Bouvier, la future épouse de John, elle n'a pas tout à fait la même vision en racontant à sa sœur la première journée passée au sein du clan: "des gorilles échappés de leur cage!" (2)

Pendant des années, Joe le père et John le fils ont su cultiver la mécanique bien huilée pour donner au public l'image du bonheur parfait.

En savoir plus sur le livre.

(1) Jack: surnom de John

(2) Tiré de "Marilyn et John. Destins brisés"

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12 photos rares de JFK (LIFE Magazine)

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