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Montréal a besoin d'une révolution tranquille

Notre plateforme comporte un ensemble de solutions visant à faire de Montréal une ville prospère où il fait bon vivre. Ces solutions reposent sur plusieurs constats. Le taux de chômage à Montréal est de 10 %, un taux plus élevé que celui non seulement des autres grandes villes canadiennes et québécoises, mais aussi du reste du Québec. Cette situation reflète des carences économiques profondes, dont l'une des plus importantes est la mauvaise gestion de la Ville de Montréal.
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Notre plateforme comporte un ensemble de solutions visant à faire de Montréal une ville prospère où il fait bon vivre. Ces solutions reposent sur plusieurs constats. Le taux de chômage à Montréal est de 10 %, un taux plus élevé que celui non seulement des autres grandes villes canadiennes et québécoises, mais aussi du reste du Québec. Cette situation reflète des carences économiques profondes, dont l'une des plus importantes est la mauvaise gestion de la Ville de Montréal.

Voici huit symptômes de carences majeures de gestion :

  1. Les nombreux scandales de corruption et de collusion largement documentés dans les médias;
  2. Un déficit d'entretien des infrastructures municipales, récemment établi à 14 M;
  3. 11 directeurs généraux en 12 ans;
  4. Au comité exécutif, il n'y a pas un seul membre spécifiquement responsable des finances;
  5. L'ordre du jour d'une réunion typique du conseil de ville compte 50 pages;
  6. Montréal est devenue la ville championne des cônes orange. En octobre, probablement un chantier de construction sur deux était inactif à tout moment;
  7. Montréal a le plus haut taux de taxe commerciale du Canada, soit 46 % de plus que la moyenne nationale;
  8. Les coûts unitaires à la Ville de Montréal sont 59 % plus élevés que la moyenne québécoise, un écart qui ne peut s'expliquer par la seule complexité de la ville.

Ces symptômes reflètent un appareil administratif sclérosé, qui a perdu le sens de ses coûts et de sa compétitivité, et qui est devenu dysfonctionnel, particulièrement à la ville centre. Au fil des ans, des silos imperméables se sont bâtis, freinant la collaboration et déresponsabilisant les dirigeants. La culture organisationnelle est devenue bureaucratique et a perdu de vue sa finalité, soit la prestation de services efficaces aux citoyens.

La coalition que je dirige a comme objectif premier une réforme fondamentale de la gestion de la Ville comme préalable à toute relance de son économie. Nos plus importantes décisions seront d'ailleurs prises dès les premiers jours, avec la formation du comité exécutif et la nomination d'un vice-président des finances. Nous nommerons aussi un commissaire à l'éthique, qui sera responsable d'élaborer une politique de déontologie et de faire la promotion de saines valeurs de gestion dans l'appareil municipal. Au cours des 18 premiers mois, nous entreprendrons une revue en profondeur des processus administratifs de la direction de la ville centre afin de réorganiser l'appareil administratif. Après avoir transformé la tête, il sera possible de réformer le reste de l'organisation, ce qui sera fait dans la deuxième partie du mandat.

Cette révolution tranquille à l'Hôtel de Ville permettra non seulement de réduire considérablement les pressions budgétaires, mais aussi d'améliorer la qualité des services.

Je suis le seul candidat qui propose une telle réforme et qui est préparé pour la mettre en œuvre. Ce ne sont pas avec des promesses de tramway ou l'ajout de 150 km de SRB que l'on redynamisera Montréal. La réforme à laquelle je m'engage permettra à Montréal de se doter d'une marge de manœuvre financière, essentielle pour s'attaquer au déficit d'entretien. Le maire devra choisir les vraies priorités et prendre des décisions difficiles : on ne brisera pas le carcan décisionnel et administratif qui freine Montréal depuis si longtemps sans y mettre du courage.

Une administration modernisée saura développer le potentiel économique de Montréal. Plus efficace, ses coûts baisseront. Débureaucratisée, la qualité de ses services augmentera. Mieux structurée, l'administration municipale prendra des décisions plus judicieuses pour améliorer la qualité de vie des quartiers et retenir la population qui quitte la ville pour la banlieue. Parce qu'elle sera sainement gérée, la Ville deviendra beaucoup moins vulnérable à la corruption.

Coalition Montréal s'engage à limiter les hausses de taxes foncières à l'inflation. Toutes les économies que nous réaliserons grâce aux réformes administratives et à la gestion serrée du budget iront à combler le déficit d'entretien des infrastructures.

La Coalition concentrera ses efforts de réforme sur la ville centre. Les arrondissements, qui sont responsables des services de proximité, seront invités à collaborer davantage et nous conviendrons de normes minimales. Nous croyons toutefois que la diversité des arrondissements exige des solutions différentes. Nous acceptons cette diversité et la décentralisation qu'elle commande.

Le dynamisme de l'économie passe d'abord par des citoyens et des investisseurs qui non seulement ont confiance dans leur ville, mais qui en sont fiers. La plus importante contribution d'une administration municipale au développement économique est de bien se gérer. Je promets une administration dont les Montréalais seront fiers et qui leur sera redevable. Nous présentons une équipe exceptionnelle, un mélange judicieux d'expérience et de sang neuf, très riche en compétence. Je vous promets une administration du gros bon sens.

Néanmoins, un maire doit exercer un leadership économique. À ce titre, je me concentrerai sur les avantages comparatifs de Montréal, une ville de savoir et de créativité. Ce positionnement balisera mes priorités : grappes technologiques, centres de recherche, venue de professeurs et d'étudiants du monde entier, venue de créateurs, image de marque axée sur le savoir et la créativité, promotion de la culture, promotion de l'entrepreneurship, milieux de vie conviviaux, célébration du beau, tolérance, etc.

Nous éviterons les projets extravagants et nous concentrerons sur ce qui est faisable tant que nous n'aurons pas redressé les finances de la Ville. Nous collaborerons avec la banlieue, puisque nous faisons partie du même espace économique. Enfin, nous mettrons sur pied une administration intelligente, qui saura tirer le maximum des taxes que les contribuables paient annuellement pour donner des services de qualité et pour bâtir la métropole mondiale de savoir et de créativité dont nous rêvons.

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