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820 PME fermeront leurs portes dans moins de deux ans

Si le gouvernement tient à ses PME, il en va autrement pour ses garderies non subventionnées (GNS) dont il cherche à se débarrasser après les avoir utilisées pendant de longues années, leur préférant les couteux centres de la petite enfance (CPE).
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Si le gouvernement tient à ses PME, il en va autrement pour ses garderies non subventionnées (GNS) dont il cherche à se débarrasser après les avoir utilisées pendant de longues années, leur préférant les coûteux centres de la petite enfance (CPE). Pourtant ces PME, contrairement aux CPE qui ne vivent que de subventions, suivent un modèle darwinien, sont souvent le fruit d'économies de toute une vie et génèrent plus de 7000 emplois directs et indirects. Ce qui est intrigant c'est que le gouvernement fait tout pour les asphyxier. Primo par de la concurrence déloyale en créant des installations subventionnées dans leur cour, secundo en leur bloquant l'accès à la subvention par évincement systématique des appels d'offres, tertio en les bannissant des listes d'attente et quarto par les déclarations insensées et sans fondement de la ministre Nicole Léger elle-même qui n'hésite pas à salir leur réputation. Une récusation inexplicable et injustifiable. Si rien n'est fait, toutes les GNS fermeront dans un avenir proche.

Si la ministre de la Famille trouve que les GNS n'ont pas la qualité requise, elle doit tout de même savoir qu'elles suivent à la lettre les règlements exigés par son propre ministère au même titre que les CPE et les garderies subventionnées et qu'il n'y a aucune distinction entre les trois systèmes de garde à ce niveau. Tout le monde peut aller consulter les rapports de visite sur les services de garde au site du ministère. Il n'y a aucune clause qui distingue ou privilégie les uns par rapport aux autres. La seule différence c'est que les CPE ont des frais de fonctionnement exorbitants ; plus de 50 $ par jour par enfant sans compter le coût de la construction (1 million de dollars en moyenne pour 60 enfants). Pour le même service, les GNS ne demandent que la moitié presque.

Le pire, c'est que le gouvernement sait ce qu'il fait en écrasant les GNS, voilant à peine sa phobie envers ce réseau constitué d'une forte proportion d'immigrants. Sérieusement, je me pose vraiment la question : notre ministre est-elle celle de tous les Québécois ou juste celle des CPE ? Toute sa politique est axée sur les CPE. Elle n'a d'yeux que pour eux. Dans un monde où tous les pays cherchent à récupérer le maximum possible d'impôts et à faire participer le privé pour soulager les finances publiques, notre gouvernement fonce tête baissée dans des dépenses gigantesques qui ne génèrent nullement d'impôt, ni pour lui, ni pour ses municipalités qui perdent des millions dans les taxes foncières que les CPE ne paient pas. C'est du suicide fiscal.

Aussi, et puisque ces GNS, sont déjà à l'œuvre depuis quelques années, n'aurait-il pas été judicieux et raisonnable de lancer une étude d'impact afin d'évaluer les répercussions des appels d'offres sur ce réseau dont les tarifs sont les plus bas ? Ces GNS paient pourtant des taxes de toute sorte, tandis que les CPE en sont exonérés et ne vivent que de l'impôt payé entre autres par ces mêmes GNS qui ne demandent que 35 $ par jour par enfant alors que les CPE demandent au minimum 50 $ sonnants par jour et ce pour le même service ? Opter pour les CPE implique des sacrifices fiscaux énormes ainsi que des dépenses faramineuses. Est-ce cela la politique d'un gouvernement soucieux de ses finances, seules garantes de la pérennité de ses services ?

À ce que je sache, si un organisme ne paie pas de taxes, la logique veut qu'il propose les tarifs les plus bas. Mais non! Pas les CPE, non contents de gruger une partie importante de notre budget, ils demandent les tarifs les plus élevés. On nous dira que la qualité a un prix, mais que fait-on du cas du CPE plein de moisissures, de celui qui n'a pas payé sa facture d'électricité, sans compter ceux qui constituent la majorité et qui clament haut et fort leur incapacité d'équilibrer leurs comptes ?

Récemment, à l'annonce des compressions budgétaires beaucoup de CPE et d'installations subventionnées ont déclaré publiquement que la seule alternative pour eux est de couper dans les services aux enfants. Excusez-moi mais pour 50 $ par jour et par enfant les GNS auraient fait mieux. Finalement ces organismes si budgétivores, se préoccupent surtout de leurs salaires et autres avantages que leur procure leur position de privilégiés du ministère de la Famille. Au vu de ce qui se passe, une chose est sûre ; le lobby des CPE est très puissant.

En définitive, pourquoi ne pas faire comme la plupart des pays, et donner la subvention directement aux parents selon leurs revenus ? Il y'aurait des centaines de millions de dollars d'économisés et c'est aussi l'unique manière de servir les intérêts des familles et leur laisser le libre choix de décider où inscrire leurs enfants sans leur montrer le chemin des institutions avantagées par les subventions. Ce sont eux les contribuables.

L'AQGPNS tiendra son congrès le 9 novembre à Québec. Les garderies non subventionnées sont invitées à s'y inscrire ici

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