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Travaillons pour le plein emploi tout en soutenant les plus démunis

Contrairement au gouvernement Marois, qui n'a eu aucun scrupule à couper sans même avoir réalisé des études d'impacts, le Parti libéral du Québec a toujours distingué les mesures d'aide à l'emploi et les mesures d'aide sociale. Il faut s'assurer d'apporter aux personnes démunies un soutien financier, mais nous devons aussi tout mettre en œuvre pour les aider à se sortir de la pauvreté.
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Le 27 février dernier, la ministre de l'Emploi et de la Solidarité sociale, Agnès Maltais, a publié en catimini un règlement dont les dispositions pénaliseront les ménages composés de deux parents aptes au travail avec un enfant à charge, les travailleurs âgés de 55 à 58 ans et les personnes aux prises avec une dépendance. Ce règlement touchera près de 30 000 ménages québécois.

Contrairement au gouvernement Marois, qui n'a eu aucun scrupule à couper sans même avoir réalisé des études d'impacts, au Parti libéral du Québec, nous avons toujours distingué les mesures d'aide à l'emploi et les mesures d'aide sociale. Il faut s'assurer d'apporter aux personnes démunies un soutien financier, mais nous devons aussi tout mettre en œuvre pour les aider à se sortir de la pauvreté. Pour nous, il importe d'investir dans les programmes sociaux afin de lutter contre la pauvreté et de mettre en place des mesures qui incitent les gens à rester ou à retourner à l'emploi.

Au Parti libéral du Québec, nous sommes également d'avis qu'une réforme de l'aide sociale ne devrait en aucun cas porter atteinte aux droits individuels ou porter préjudice à la santé des prestataires. La Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse a d'ailleurs soulevé que la décision de la ministre portait atteinte notamment au droit à la vie, à la sûreté et à l'intégrité physique et psychologique, au droit à la sauvegarde de sa dignité, au droit à l'égalité ainsi qu'au droit d'un enfant à la protection, à la sécurité et à l'attention et au droit à des mesures d'assistance financière. Les directeurs de santé publique du Québec, pour leur part, évoquent les répercussions sur la santé des prestataires visés ainsi que le danger de fragiliser davantage des personnes à faible revenu.

Bref, ces compressions ont soulevé un tollé chez les groupes de défense des prestataires de l'aide sociale et dans toute la société québécoise, pourtant la ministre refuse toujours de revenir sur sa décision. Cette semaine, elle a tenté de faire diversion en annonçant une potentielle bonification des prestations octroyées, non chiffrées, aux personnes vivant seules et en repoussant de quelques mois les changements au programme d'aide sociale. Bref, elle nous a présenté des aménagements cosmétiques qui ne s'attaquent aucunement au problème.

Ainsi, nous maintenons notre demande à la ministre et exigeons qu'elle renonce à son règlement préjudiciable. Si par la suite elle désire discuter de moyens à mettre en œuvre pour aider les prestataires de l'aide sociale à rejoindre le marché de l'emploi, elle trouvera en notre formation politique des interlocuteurs ouverts et intéressés à collaborer à la recherche de solutions.

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