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La négociation plus que jamais

L'année 2015 a tout eu d'une année horrible pour ce gouvernement néolibéral. Il a frappé un mur alors que son discours sur l'austérité a réussi à rassembler la population contre lui.
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Nous sommes plus que jamais déterminés à obtenir une entente satisfaisante dans cette ronde de négociation. Si nous avons décidé de recommander le rejet de l'entente de principe intervenue avec le gouvernement Couillard avant les Fêtes, c'est surtout pour poursuivre la négociation et réussir à améliorer le quotidien des travailleuses et travailleurs que nous représentons. Malgré la chorale des commentateurs qui demandent que le gouvernement passe au décret, le chemin le plus sage pour le gouvernement serait de retourner à la table de négociation avec ceux et celles qui n'ont pas d'entente.

Plus que jamais entre nos mains

Ce qui sera le plus important dans les prochaines semaines, c'est l'exercice démocratique des assemblées générales. Partout au Québec, des milliers de travailleuses et travailleurs du réseau de santé et de services sociaux auront à décider comment ils souhaitent poursuivre la lutte pour une entente satisfaisante. C'est donc plus que jamais le moment de s'exprimer et de débattre des perspectives que nous voyons ensemble pour poursuivre la négociation et la lutte que nous menons depuis plusieurs années.

Depuis plus de trois ans, nous menons une très franche discussion avec l'ensemble de la population sur la question du partage de la richesse au Québec. La mobilisation des derniers mois démontre que nous ne sommes pas seuls à croire qu'il faut faire de la lutte aux inégalités sociales une priorité. Le gouvernement a d'ailleurs eu plusieurs occasions de démontrer qu'il gouverne pour la majorité de la population et non pour une minorité privilégiée. Pendant que nos membres feront le débat sur les suites, espérons que le gouvernement réfléchisse sur comment il peut s'entendre avec les près de 200 000 personnes qui n'ont toujours pas d'entente de principe.

La négociation n'est pas terminée

Le gouvernement Couillard souhaitait plus que tout de pouvoir mettre la négociation du secteur public derrière lui après la période des Fêtes. Il peut toujours y arriver. Cependant, la détermination de la FSSS et d'autres organisations syndicales ne lui permet pas de mettre celle-ci en arrière de lui tout de suite.

C'est certain qu'avec l'augmentation importante des tarifs et des taxes et une année 2015 plus que difficile pour lui, on peut comprendre que monsieur Couillard souhaitait débuter sur une meilleure note pour ses troupes libérales en 2016.

L'année 2015 a tout eu d'une année horrible pour ce gouvernement néolibéral. Il a frappé un mur alors que son discours sur l'austérité a réussi à rassembler la population contre lui. Non seulement cette austérité est nuisible parce qu'elle ne permet pas de remettre l'économie sur les rails, mais elle affecte directement les travailleuses et travailleurs que nous représentons. Ce sont ces femmes et ces hommes œuvrant dans les services publics et dans les services de garde qui ont le plus ressenti l'effet des mesures d'austérité.

Et que dire du fait que cette austérité est à géométrie très variable, attaquant directement nos services publics et les personnes les plus vulnérables de notre société pour mieux paver une voie dorée aux mieux nantis.

La négociation n'est donc pas terminée. Et notre décision de recommander le rejet l'entente de principe s'inscrit directement dans cette ferme intention que nous avons de poursuivre la négociation.

Reste maintenant à voir si le gouvernement est en mesure de prendre acte de la détermination des délégués de la FSSS-CSN. S'il souhaite vraiment mettre la négociation derrière lui, il sait ce qu'il a à faire et nous sommes toujours ouverts à poursuivre les pourparlers. Nous rencontrons justement nos déléguées et délégués la semaine prochaine pour décider collectivement de la suite des choses. Cette instance nous permettra de déterminer les perspectives qui seront au cœur des suites dans la négociation et de nos actions des prochaines semaines.

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Mai 2017

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