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Les blockbusters: un été pourri!

Cela suffit! On ne devrait plus les nommer superproductions, mais bel et bien sous-productions, tant leurs défauts ont dorénavant atteint des profondeurs inégalées. De quoi suis-je en train de parler? Des, chers lecteurs. Jusqu'ici, ces récents longs métrages à gros budgetqui déferlent en masse durant tout l'été sont à vomir, rien de moins.
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Cela suffit! On ne devrait plus les nommer superproductions, mais bel et bien sous-productions, tant leurs défauts ont dorénavant atteint des profondeurs inégalées. De quoi suis-je en train de parler? Des blockbusters, chers lecteurs. Jusqu'ici, ces récents longs métrages à gros budget made in Hollywood qui déferlent en masse durant tout l'été sont à vomir, rien de moins.

J'ai eu l'heureuse chance - car je n'ai au moins pas eu à payer pour aller les voir - de me les farcir. Et le verdict est sans appel. Hormis quelques rares exceptions, évitez-les comme de la peste. Canicule ou non, éloignez-vous des salles de cinéma vous dis-je! Allez plutôt prendre une bonne bière sur la terrasse d'un bar entre amis ou bien prélassez-vous au bord d'une piscine. Au moins, ces rendez-vous-là tiendront leurs engagements.

Et si, par miracle, vous êtes assez nombreux pour suivre ces humbles conseils, les studios comprendront peut-être la bouillie indigeste dont ils nous gavent comme des oies, tout en réfléchissant davantage sur les produits préfabriqués qui assènent nos si fragiles et naïves cervelles à coup de pubs et d'affiches. Mais, je sais bien que je prêche seul dans ma paroisse. À voir les chiffres au box-office, ces horreurs sur pellicules continuent en toute impunité de récolter au guichet des millions, si ce n'est des milliards. Ah misère!

La faute à vous, public, toujours aussi enjoué pour aller vous déplacer dans les salles obscures. Mais la faute aussi aux critiques conciliants - oui, il en existe aussi chez nous - achetés par les studios qui leur offrent voyages de presse et entrevues exclusives avec des vedettes en échange de papiers plutôt flatteurs. Et vogue la galère.

Pourtant, comme dans un vrai bon film de cinéma, tout avait si bien commencé. En ouverture du dernier Festival de Cannes, Gatsby le Magnifique de Baz Luhrmann semblait inaugurer une saison estivale prometteuse avec strass et paillettes au menu. Cette adaptation fort réussie du classique littéraire signé Francis Scott Fitzgerald possède à lui seul la recette d'une superproduction aboutie.

Un plaisir de courte durée puisque quelques jours après sortait sur les grands écrans une avalanche d'œuvres aussi navrantes les unes que les autres. Ainsi, aura-t-on pu voir, semaine après semaine, Fast and Furious 6, The Hangover 3, After Earth, Iron Man 3, World War Z, White House Down, Epic, et tutti quanti, autant d'œuvres bâclées avec un seul et unique objectif: soutirez l'argent de vos poches.

Oh, il y a bien eu quelques répits à toutes ces déceptions. Loin d'être à eux seuls de véritables chefs-d'œuvre, Pacific Rim, Man of Steel et The Lone Ranger sont les trois exceptions d'une règle qui n'en finit plus de se moquer de notre intelligence. Toutefois, le calvaire est loin de se terminer. Voilà qu'on annonce pour les prochains jours les fictions 2 guns, The Wolvenire, les Smurfs 2, Percy Jackson - Sea of Monsters, Elysium et même This is Us, un documentaire sur le groupe prépubère One Direction. Franchement, la coupe est pleine.

D'ailleurs, les réalisateurs Steven Spielberg et George Lucas ont récemment fait un portrait peu flatteur de cette industrie obèse. Invités par l'université de Californie du Sud, les deux poids lourds du cinéma américain ont tout simplement prédit «l'implosion inévitable» d'Hollywood!

«Les studios sont uniquement motivés par l'argent. Cela ne peut pas marcher comme ça indéfiniment. Les gens vont se lasser. Et quand ce sera le cas, les studios ne sauront plus produire autre chose pour sortir de l'impasse», ont-ils déclaré à l'unisson. Alors à quand la débâcle? Qu'on puisse enfin respirer...

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