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Révision du régime minier: qui tire les ficelles? L'AMQ?

C'est le gouvernement au complet, partis d'opposition compris, qui nous a trompés le 30 octobre en annonçant net, fret sec, l'abandon de la révision du régime minier entamée il y a plus de quatre ans. Et avant même que les propositions de changements législatifs n'aient été débattues, comme cela se fait dans une démocratie normale. Révoltant.
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Mépris des citoyens et affront à la démocratie...

C'est le gouvernement au complet, partis d'opposition compris, qui nous a trompés le 30 octobre en annonçant net, fret sec, l'abandon de la révision du régime minier entamée il y a plus de quatre ans. Et avant même que les propositions de changements législatifs n'aient été débattues, comme cela se fait dans une démocratie normale. Révoltant.

L'industrie minière pourra donc continuer d'exercer son droit de véto sur tout projet de conservation ou d'aménagement urbain et rural que pourraient souhaiter les populations du Québec. Cet archaïque pouvoir s'est maintenu intact depuis le Gold Rush californien de 1850, faut-il le rappeler.

Nous sommes profondément choqués. Depuis quatre ans, nous avons participé à d'innombrables comités, colloques, sommets, pour exprimer notre point de vue comme des centaines de groupes citoyens bénévoles du Québec. Les chambres de commerce, les syndicats, les municipalités, l'industrie minière ont fait de même. Par trois fois nous sommes descendus à Québec témoigner en commission parlementaire.

Ça ne suffit pas? Manquerait-il l'expertise de l'Alberta?

Apparemment les discussions ont échoué sur le droit éventuellement accordé au ministre de désigner les zones compatibles ou non à l'activité minière; aussi sur la possibilité que ce même ministre puisse demander aux compagnies de produire un peu plus que du vrac. Enfin, la commission parlementaire se serait déchirée sur l'octroi du droit de parole aux Autochtones lorsqu'une minière se pointe sur leurs territoires.

Quoi qu'il en soit, nous ne connaîtrons jamais les raisons qui ont pu motiver leurs différentes opinions puisque nos parlementaires ont jeté le dossier à la poubelle ainsi que les millions de dollars que ce long exercice nous a coûté.

Insurmontable tout ça? Allons donc! Mesdames, messieurs du gouvernement, il ne s'agit même pas de faire preuve de courage politique, mais simplement d'honorer le simple bon sens: une industrie ne peut pas faire tout ce qu'elle veut, partout et toujours. Nous insistons : une industrie ne peut pas faire tout ce qu'elle veut, partout et toujours.

Quand on sait qu'il y a autant de lobbyistes miniers que de députés autour de l'Assemblée nationale, il est loisible de s'imaginer que sur une période de quatre ans, ces professionnels de l'intimidation aient pu réussir à tuer dans l'oeuf un projet de loi qui baliserait le moindrement leur légendaire cupidité.

Mesdames, messieurs du gouvernement, nous vous intimons - rumeurs d'élections ou pas - de reprendre immédiatement les négociations et de les conclure. La société vous a dit tout ce qu'elle avait à dire. Et par trois fois. En refusant d'en prendre acte, par votre geste puéril, vous quittez le forum démocratique.

Nous incitant du coup à faire de même.

Greenwar.

Cette lettre ouverte est cosignée par Henri Jacob et Richard Desjardins, respectivement président et vice-président de l'Action boréale Abitibi-Témiscamingue.

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