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Le gros bon sens en ski

La fin de la période des Fêtes, une des plus achalandées de la saison, nous porte souvent à réfléchir sur le comportement des skieurs sur des pentes qui peuvent parfois être bondées à l'extrême.
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La fin de la période des Fêtes, une des plus achalandées de la saison, nous porte souvent à réfléchir sur le comportement des skieurs sur des pentes qui peuvent parfois être bondées à l'extrême.

Le code de responsabilité du skieur affiché dans les stations insiste sur l'importance de « skier en contrôle ». Une évidence. Il s'agit effectivement d'un élément important pour la sécurité, mais le contrôle n'est-il pas important dans tout, que ce soit en ski, en voiture, dans notre consommation ainsi que dans nos agissements.

Le skieur en aval a priorité sur le skieur en amont

Une règle que semble cependant ignorer bon nombre et qui est à la base du contrôle sur les pentes est celle qui dicte que « le skieur en aval a priorité sur le skieur en amont ». Même principe que sur la route; la voiture ou le skieur derrière doit protéger la voiture ou le skieur devant lui. À constater la vitesse à laquelle un très grand nombre de skieurs et planchistes négocient nos pentes, il s'agirait d'un principe qu'on semble trop souvent ignorer.

De façon générale ceci veut dire qu'en approchant de skieurs devant vous, il vous faut adopter une attitude et une vitesse qui vous permettront de ralentir, modifier votre direction ou même vous arrêter si la ou les personnes devant vous changent leur direction de façon imprévisible ou gênent votre passage de quelque façon.

Comme brasser des cartes sans qu'elles se touchent

La situation en ski est encore plus compliquée que sur nos routes puisqu'en ski il n'y a pas de vraie limite de vitesse, qu'il n'y a pas de voies de dépassement et que les skieurs n'ont pas de clignotants pour signaler un changement de direction. Disons donc que le ski en période achalandée est comme rouler sur une autoroute où les voitures iraient à différentes vitesses tout en changeant constamment de voies sans avertir. Comme brasser des cartes sans qu'elles se touchent.

Cette constatation nous fait réaliser que la collision est la principale menace qui nous guette sur les pistes. Une situation d'autant plus évidente lorsqu'on considère les planchistes qui ont toujours un point mort (blind side) lorsqu'ils font dos au trafic. D'un côté ils ne voient rien, ils ne vous voient pas approcher.

Aussi faut-il, lors de périodes achalandées, engager pleinement notre vision périphérique et toujours surveiller du coin de l'œil ce qui se passe autour de nous. Trop de personnes sont dans une bulle et skient comme s'ils étaient seuls en piste.

Les experts peuvent aussi constituer un danger

Les bons skieurs ne sont pas moins dangereux que les skieurs moins habiles. Un trop grand nombre se croit encore intouchable et skie comme s'ils étaient seuls sur la piste, zigzagants entre les skieurs moins rapides, misant sur leur habileté et ignorant les mouvements souvent imprévisibles d'autres skieurs.

Les grands virages « carving » rendus possibles par les nouveaux skis profilés peuvent aussi être dangereux s'il y a trop d'affluence. Il s'agit d'une technique plutôt agréable où on accélère dans les longs virages créant une vitesse plutôt impressionnante plus on roule. Ce style de ski devrait être réservé pour des périodes ou des pistes moins achalandées.

Il est évident qu'en ski il faut éviter de trop règlementer puisqu'il s'agit d'une activité de loisir et de plaisir. Raison de plus d'y appliquer une bonne dose de gros bon sens pour éviter que l'on doive imposer des règles trop contraignantes.

Jeune skieur condamné en France

En France un skieur imprudent de 21 ans dit « de très haut niveau » a récemment été condamné à cinq mois de prison avec sursis par le tribunal correctionnel de Gap dans les Hautes Alpes après avoir violemment percuté et grièvement blessé une skieuse de 40 ans en février 2016. La victime, souffrant de multiples fractures, s'était vue délivrer près de 6 mois et demi d'incapacité totale de travail.

« Le jeune homme avait reconnu avoir commis une imprudence en arrivant à très grande vitesse sur une partie de la piste où l'absence de visibilité ne lui permettait pas de savoir si d'autres skieurs se trouvaient en aval de sa trajectoire », a rappelé le procureur Raphaël Balland.

Un bel exemple pour nous inciter au gros bon sens en ski. Si par imprudence vous frappez quelqu'un devant vous et que vous le blessez grièvement, il est fort probable que vous soyez jugé coupable dans l'éventualité d'une poursuite.

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