Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Québec, qui a fermé ses portes en 2021.

Légaliser, vendre et étatiser le cannabis au Québec

Il est plus que temps de légaliser au plus tôt la marijuana au Québec et au Canada, en la soutirant des mains des groupes criminels et mafieux.
This post was published on the now-closed HuffPost Contributor platform. Contributors control their own work and posted freely to our site. If you need to flag this entry as abusive, send us an email.

Il est plus que temps de légaliser au plus tôt la marijuana au Québec et au Canada, en la soutirant des mains des groupes criminels et mafieux. Comme le dit le Rapport 2013 de l'ONU sur les drogues, 70 % de toutes les drogues qui transitent au Canada le sont par le Port de Montréal et l'Aéroport de Dorval-Trudeau et est de la simple marijuana.

Dans cet autre et récent rapport du Comité mondial sur les politiques des drogues, un think tank d'ex-chefs d'État et leaders mondiaux basés au Brésil - pays de la Coupe du monde de soccer - dont Louise Arbour, ex-Juge en chef de la Cour suprême du Canada, il est urgent d'agir et se concerter à l'échelle continentale dans les Amériques. La guerre à la drogue est un réel échec et le plus vaste détournement de fonds public.

En vendant dorénavant le pot dans les SAQ (pour la mari psycho récréative) et dans toutes les pharmacies (pour la mari médicale), les mafieux et criminels seront totalement déstabilisés. Pour leur part, les caïds comme Nick Rizzuto Jr, les Mom Boucher et gangs de rue à leur solde, même emprisonnés ou pas, contrôlent horizontalement et verticalement, l'hyper lucrative vente de drogues dures qui tuent présentement au centre-ville de Montréal. Pourtant, l'Uruguay et le Colorado, plus petits que le Québec, ont osé passer à l'action depuis le 1er janvier. Sans hypocrisie, ils sont à garnir les caisses de leur État respectif pour éviter tout budget d'austérité... pour reprendre un Registre des armes à feu, pour financer toute Caisse d'assistance santé ou pour nos aînés dans les résidences sans système d'alarme!

Débarrassons-nous ensuite et au plus vite de Stephen Harper, élu en 2011 par moins de 40 % des Canadiens, avec ses projets de loi « mammouth » antidémocratique et à répétitions comme le rétrograde C-10 sur les jeunes contrevenants qui criminalise le simple consommateur de mari. "La terre est ronde" a déjà osé lui rappelé le ministre de la Justice, Jean-Marc Fournier qui réaffirmait que le Québec n'a plus les moyens de se payer des urgences d'hôpitaux engorgées et des prisons surpeuplées.

C'est plus que temps de le réclamer. Surtout quand le va-t-en-guerre Stephen Harper est caricaturé au G-8 et dans le monde entier pour ses actions passées coûteuses (en perte de 154 vies) en Afghanistan ou son actuelle croisade contre Poutine en Ukraine et Crimée. Pour son imminent achat de F-35 moyenâgeux et jurassique. Surtout quand son soldat-ministre Blaney, par simple petit calcul électoral personne n'est dupe, annonce la construction d'une frégate de guerre inutile et dépassée de 1, 5 $ milliard à Lévis. Durant la même semaine que notre voisin Obama annonce un virement historique sur les gaz à effet de serre (GES).

Un ministre conservateur de la protection civile et de la sécurité aveuglé; qui ne voit toujours pas que nous sommes à l'ère plus rentable et créatrice d'emplois durables et la technologie porteuse des drones civils, spécialisés dans les vastes espaces. Civile comme dans le nom de son ministère pourtant. Pour la protection des vastes distances et territoires des régions. Pour aider plutôt les pêcheurs gaspésiens perdus en haute mer dans le Golfe du St-Laurent. Pour l'intégrité des lignes hydroélectriques, la prévention des feux de forêt et l'évacuation de villages autochtones ou non qui se font de plus en plus nombreux devant - ô malheur et cachez ces deux mots! - les changements climatiques.

Comme osait le dire lors de la récente campagne électorale le président Groleau de l'Union des producteurs agricoles (UPA), les agriculteurs sont prêts à cultiver. Ainsi, s'il y avait moins de jeunes criminalisés pour simple possession, mais plus de jeunes en région pour cultiver en serres, à l'année, de la marijuana étatisée et d'une qualité contrôlée (comme il y a 80 ans pour l'alcool); il y aurait moins de gens dans les prisons et dans les pénitenciers surpeuplés. Évidemment certains diront que la mari relève du Code criminel et du fédéral.

Mais la Sainte-Opposition officielle actuelle du PQ empêtré dans ses réflexions identitaires et sa chefferie n'a-t-elle pas déjà eu comme idée d'inclure dans son programme le rapatriement de la pleine application du Code criminel canadien? Oublions le deuxième Groupe d'opposition. François Legault et ses caquistes ont le même code génétique que les Conservateurs, imbus de la Loi et de l'Ordre. Legault n'a-t-il pas préjugé et qualifié déjà les cégépiens d'éternels fumeurs de pot qui coûtent cher à l'État et vont au CEGEP pour apprendre à fumer?

Allez Monsieur Fournier maintenant aux Affaires intergouvernementales canadiennes. Osez faire preuve de transparence et d'intégrité comme vous l'a demandé le nouveau Premier ministre Couillard. Osez aussi l'économie. L'étude de 2005 du Pr. Jeffrey Miron de l'Université Harvard appuyée par 500 économistes US dont 5 Prix Nobel révélait qu'une légalisation de la mari générerait jusqu'à 17 $ milliards par année aux É.-U., soit 220 $ à 350 $ millions récurrents pour le Québec. Pas mauvais en période d'austérité.

VOIR AUSSI:

Légaliser le cannabis: pour ou contre?

Retrouvez les articles du HuffPost sur notre page Facebook.
Close
Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Canada, qui ont fermé en 2021. Si vous avez des questions ou des préoccupations, veuillez consulter notre FAQ ou contacter support@huffpost.com.