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Donald Trump et la réalité alternative

La vérité alternative de Donald Trump n'est pas la vérité. Il fabule et son entourage le défend en tentant de faire gober à la population et au monde des faussetés.
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Chaque jour amène de nouvelles préoccupations lorsque l'on prend connaissance du comportement du nouveau président américain. Que ce soit dans ses discours, dans ses entrevues télévisées ou dans ses écrits sur Twitter, on constate que la vérité est malmenée. Ses conseillers nous disent qu'il faut tenir compte de faits alternatifs qui en fait sont des faussetés qu'ils tentent d'élever au niveau de vérités.

Que ce soit quant au nombre de spectateurs sur place au moment de son intronisation à la présidence du pays ou en ce qui concerne les actes terroristes dans le monde dont il semble être le seul à avoir été informé, Trump se veut convaincant lorsqu'il tente de faire croire à son auditoire qu'il a raison.

Cependant, lorsqu'une centaine de compagnies dont certaines très importantes se joignent à d'autres politiciens pour remettre en question son décret sur l'immigration, force est d'admettre que le président élu se retrouve seul devant une foule de gens à qui il dit que lui a raison et qu'eux ont tous tort.

Et lorsqu'il en rajoute en disant devant les caméras que des écoliers auraient compris la loi américaine, ce que des juges, selon lui, n'ont pas compris en rejetant l'appel sur le jugement qui a mis un frein à l'application de son décret sur l'entrée de musulmans de sept pays aux États-Unis. Ceci augmente la crédibilité de ce groupe de psychologues qui l'ont diagnostiqué « narcissique malveillant » et possiblement dangereux pour le pays.

Or, Trump ne fait que pousser à l'extrême cette tendance à amplifier les situations ou opinions pour rendre la réalité inacceptable. Après tout, pendant plusieurs décennies, les Américains ont démonisé les Russes et nous ont convaincus de les haïr. Cependant, lorsque nous avons découvert et pu admirer les « talents » d'Anna Kournikova et de Maria Sharapova, nous aurions pu en vouloir aux Américains de nous avoir caché le beau côté de la Russie. Dans le futur, découvrirons-nous une Afghane ou une Iranienne qui nous amènera à en vouloir à Donald Trump de nous avoir privés de ses talents professionnels ou de sa beauté?

Plusieurs remettent en question la possibilité pour Trump de poursuivre sur la même lancée. Il s'est déjà mis à dos les Mexicains, les musulmans, la Chine et a aggravé les relations avec un ennemi de longue date, l'Iran. Il a semé la zizanie avec l'Allemagne et tient le Canada sur le qui-vive à cause de ses menaces de modifications de nos relations. Tout cela après trois semaines au pouvoir.

Est-ce que ses discours fanatiques seront freinés par un autre fanatique qui prendra sur lui de mettre fin à ce délire?

Une crainte croissante d'une troisième guerre mondiale hante le monde. Est-ce que ses discours fanatiques seront freinés par un autre fanatique qui prendra sur lui de mettre fin à ce délire? Y a-t-il une autre solution? Si la destitution est possible, il serait temps de l'amorcer, parce que les Américains déjà craints et souvent détestés de par le monde le sont et le seront encore plus partout dans le monde si on laisse ce personnage très imbu de lui-même continuer à s'attaquer à tous ceux qui ne lui plaisent pas.

Sa vérité alternative n'est pas la vérité. Il fabule et son entourage le défend en tentant de faire gober à la population et au monde des faussetés. Nous savons depuis longtemps que les médias ne véhiculent pas que la vérité, mais nous savons aussi qu'en politique, les perceptions deviennent parfois vérités. Si l'entourage de Trump veut créer des perceptions en véhiculant des faussetés, il serait temps de les dénoncer pour que l'avenir du monde ne soit pas fondé sur une réalité alternative.

Pendant que j'écrivais ce texte, mon petit-fils dessinait calmement à sa petite table. Lorsque je lui ai demandé si je pouvais regarder son dessin, il m'a crié sur un ton menaçant en me tendant son œuvre qu'il avait dessiné un MONSTRE. Un être vêtu de noir avec de longues jambes, un gros ventre, des épaules carrées, un genre de cravate trop longue descendant trop bas à la taille avec un gros visage rougeaud, une grande bouche ouverte comme s'il criait, des yeux sortis des orbites, un bras tendu vers l'avant avec un doigt accusateur pointé, l'autre main appuyée sur sa taille, le tout coiffé de cheveux jaunes.

Est-il possible que les perceptions des enfants soient aussi des réalités?

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