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Un bilan peu reluisant pour Donald Trump

On peut seulement se réjouir qu'un conflit nucléaire n'ait pas encore été déclenché...
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Ces douze derniers mois se sont caractérisés par une série de scandales, d'insultes, de décisions incohérentes et dangereuses et d'isolement du pays sur la scène internationale.
AFP/Getty Images
Ces douze derniers mois se sont caractérisés par une série de scandales, d'insultes, de décisions incohérentes et dangereuses et d'isolement du pays sur la scène internationale.

Presque une année s'est écoulée depuis l'élection de Donald Trump à la tête des États-Unis. L'heure d'un premier bilan a sonné. Et il est peu reluisant. C'est le chaos que beaucoup d'observateurs avaient prévu. On peut seulement se réjouir qu'un conflit nucléaire n'ait pas encore été déclenché. Et on touche du bois.

Ces douze derniers mois se sont caractérisés par une série de scandales, d'insultes, de décisions incohérentes et dangereuses et d'isolement du pays sur la scène internationale. La diplomatie américaine est en plein désarroi. Retrait de l'entente de Paris sur l'environnement, des négociations sur le traité Trans-Pacifique, de l'UNESCO et menace de déchirer l'ALENA.

Trump remet en question l'accord du nucléaire avec l'Iran et provoque le dirigeant de Corée du Nord dans une compétition de noms d'oiseaux, qui si elle avait lieu dans une cour d'école pourrait être amusante, mais la situation est toute autre quand on parle de possible attaque nucléaire.

Il s'est lancé dans ce qui semble une opération systématique de défaire les réalisations de son prédécesseur en environnement, en santé, et pour la protection des minorités et des jeunes immigrants latinos.

Au plan intérieur, Trump cherche à réconforter ses appuis en divisant le pays et en s'en prenant aux Afro-Américains, aux immigrants et aux musulmans. Il s'est lancé dans ce qui semble une opération systématique de défaire les réalisations de son prédécesseur en environnement, en santé, et pour la protection des minorités et des jeunes immigrants latinos.

Après une période d'accalmie de courte durée, suivant l'arrivée de son nouveau chef de cabinet, il est reparti de plus belle dans une orgie de tweets vulgaires et ubuesques. Il s'en prend aux sénateurs, aux joueurs de football, à des vedettes du show-biz américain et démontre un manque d'empathie à l'égard des Portoricains victimes d'ouragans. En outre, il ne cesse de s'attaquer aux médias qui osent le critiquer.

Les Américains devraient franchement se poser des questions sur l'équilibre psychologique de leur président.

Son incompétence et un comportement indigne d'un chef d'État sont flagrants. Les Américains devraient franchement se poser des questions sur l'équilibre psychologique de leur président.

Bien sûr, on pourrait se dire que ses déclarations sidérantes (comme comparer son QI avec celui de son secrétaire d'État qui l'aurait accusé d'être un "moron") et son déluge de fausses informations font partie d'une campagne délibérée pour cacher ses échecs et son absence de résultats, comme les tentatives ratées pour abolir l'Obamacare.

Trump et son entourage cherchent par ses messages quotidiens à étourdir les médias et accaparer les manchettes. Mais cela ne fait pas une politique. On a plutôt l'impression de voir un train fou filant à toute allure vers un mur.

Seule l'économie se porte bien, mais les bases de sa croissance datent de la période Obama. On ne voit pas très bien ce que l'administration Trump a fait dans ce secteur sauf de répéter son slogan de " make America first again" et d'encourager le secteur privé par des promesses de coupures de taxes.

Les Américains commenceraient-ils à se réveiller? Moins du quart (24%) de ceux qui ont été consultés récemment pensent que le pays va dans la bonne direction et seulement 44 % des républicains.

Le système américain étant ainsi fait désormais que l'on peut se demander si la démocratie y existe encore et si ce ne sont pas les lobbies et l'argent qui ont pris le contrôle.

Quelques politiciens, y compris au moins un républicain, expriment tout haut leur inquiétude à l'égard de Trump, évoquant une possible guerre mondiale. L'approche des élections au Congrès de mi-mandat en 2018 et la crainte de perdre leur siège en rendront d'autres peut-être plus volubiles et plus courageux. Cela reste à voir. Le système américain étant ainsi fait désormais que l'on peut se demander si la démocratie y existe encore et si ce ne sont pas les lobbies et l'argent qui ont pris le contrôle.

Souhaitons que Trump soit recadré par ses conseillers ou que l'enquête sur les liens entre sa campagne électorale et la Russie le pousse à démissionner. Sinon les prochaines années de ce spectacle perpétuel de télé-réalité encouragera la décadence américaine et son recul international, en nous engouffrant aussi dans la tourmente.

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