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Purgatoire pour les journalistes

Les journalistes devraient respecter une période de purgatoire avant de sauter dans l'arène politique. Le cas Duchesne est particulier et embarrassant pour la société d'État. Ce dernier était chef du bureau politique à Québec et analyste principal. Tout récemment, il faisait le bilan de la session aux Coulisses du Pouvoir alors que, selon, il était déjà pressenti pour faire la bataille dans Borduas.
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Courtoisie

Les journalistes devraient respecter une période de purgatoire avant de sauter dans l'arène politique.

Je parle évidemment du cas de Pierre Duchesne de Radio-Canada qui serait le candidat-vedette du Parti québécois dans le comté de Borduas, représenté par l'indépendantiste indépendant Pierre Curzi.

La presse est toujours prompte, à juste titre, à dénoncer les élus qui embrassent rapidement le secteur privé après leur service public..

L'ex-vice-première ministre, Nathalie Normandeau, s'est fait étriller lorsque celle qui était responsable du Plan Nord a joint une importante firme de comptables, quelques mois à peine après sa démission-surprise.

Philippe Couilard a eu des tractations avec une entreprise alors qu'il dirigeait le ministère de la Santé.

L'Assemblée nationale a dû adopter un code d'éthique pour policer ces comportements.

Le cas Duchesne est particulier et embarrassant pour la société d'État. Ce dernier était chef du bureau politique à Québec et analyste principal. Tout récemment, il faisait le bilan de la session aux Coulisses du Pouvoir alors que, selon La Presse, il était déjà pressenti pour faire la bataille dans Borduas.

Un autre radio-canadien en poste à Québec, Bernard Drainville, s'est fait varloper quand on a appris, en 2007, qu'il avait fait une entrevue avec son futur chef, André Boisclair, alors qu'il couvrait toujours le beat politique.

La SRC s'est toujours targuée d'une objectivité sans faille mais ces passages rapides, d'un côté de la clôture à l'autre, laissent planer des doutes. Deux chefs de bureau qui passent au PQ, cela laisse croire que le poste de correspondant parlementaire est devenu un tremplin pour faire de la politique.

Le cas de Raymond Archambault, président du PQ et candidat imposé par Pauline Marois dans Groulx est plus défendable. Celui-ci a débuté son engagement en politique après sa retraite et, en tant qu'annonceur, il ne couvrait pas la nouvelle.

Rebuffade pour Léo

Léo Bureau-Blouin, star incontestée du printemps étudiant en tant que président de la FECQ, a été répudié par l'exécutif du comté du PQ dans Trois-Rivières. Le jeune Bureau-Blouin, qui me rappelle beaucoup Mario Dumont, jeune libéral, qui tenait tête au PLQ et à Robert Bourassa, aura peut-être appris sa première leçon politique.

Il est plus facile de faire des entrevues avec des journalistes béats d'admiration que de convaincre des électeurs. Dans le Québec hors de l'ile de Montréal, la lutte du carré rouge provoque la plupart du temps indifférence ou hostilité.

Je ne compte plus le nombre de personnes qui m'ont avoué fermer la télé ou tourner les pages du journal dès qu'il était question du conflit étudiant.

Michelle Courchesne

Ils ne se représentent pas

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