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La demi-contrition de la ministre des Relations internationales, Christine St-Pierre, n'est pas très convaincante.
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La demi-contrition de la ministre des Relations internationales, Christine St-Pierre, n'est pas très convaincante.

Par voie de communiqué, la ministre indique qu'elle n'a jamais voulu entraîner la famille de son prédécesseur, Jean-François Lisée, dans un débat sur des dépenses de fonds publics injustifiées, mais ajoute qu'elle maintient son questionnement sur les voyages à Paris de celui-ci. Sur le fond, Christine St-Pierre persiste.

Le rôle d'un ministre est plutôt de répondre aux questions et non de lancer des accusations enrobées du mode interrogatif.

Christine St-Pierre n'est plus journaliste parlementaire et dispose d'un personnel qui lui permettrait de documenter ses affirmations, si elle le souhaitait vraiment.

Nous sommes devant un règlement de comptes peu édifiant, à moins de produire des documents étoffant les abus de l'ex-ministre, ou d'une «job de bras» politicienne.

C'est décevant de la part d'un nouveau gouvernement qui voulait imprimer un nouveau ton, élever un tant soit peu le débat au Québec.

Les libéraux font valoir que Jean-François Lisée s'est livré à une manoeuvre semblable quand, peu après avoir pris la direction de son ministère, il a dénoncé l'existence d'une double comptabilité au MRI pour ce qui est des voyages à l'étranger. Cette histoire n'a pas vécu bien longtemps et c'est une défense un peu faiblarde.

De son côté, le député de Rosemont a sorti l'artillerie lourde pour obtenir des excuses: conférence de presse à l'Assemblée nationale, présence du chef du PQ, Stéphane Bédard, de sa conjointe Sandrine Perrot, entrevues à la chaîne, ultimatum et menace de poursuite en diffamation.

On sait tous que ces poursuites traînent en longueur et se règlent, généralement, à l'amiable. La présence du chef intérimaire péquiste indique bien que cette sortie s'inscrit dans le cadre de la course à la direction du parti. JF Lisée ne laissera rien passer qui met en cause son intégrité.

Par contre, je ne suis pas convaincu qu'il ait avantage à lancer en pâture, lors d'un procès, ses horaires détaillés et ses comptes de dépenses lors de ses visites en France.

Dans ces missions officielles, il est très difficile de tracer une ligne entre la partie professionnelle et la partie privée.

Les péquistes accusent les libéraux de faire oeuvre de diversion pour se sortir de l'affaire Yves Bolduc. Peut-être, mais pourquoi, dans ce cas, le PQ la maintiennent-ils vivante depuis des jours?

Lisée lui-même sondait les réseaux sociaux ce week-end pour l'aider dans sa réflexion sur la suite des choses: poursuivre ou non.

Reste à savoir si la demi-génuflexion de Christine St-Pierre annonce la fin de cette escarmouche dans la diplomatie québécoise.

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