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Le premier ministre Jean Charest a exploité un nouveau thème électoral à l'occasion de l'élection partielle dans les comtés d'Argenteuil et de LaFontaine. Emploi, bien sûr, économie, bien sûr,mais, a-t-il ajouté, le Parti libéral est aussi le parti de la démocratie.On voit déjà se profiler l'alignement des prochaines élections générales, le gouvernement se posant comme le défenseur de nos institutions.
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AFP/Getty Images

Le premier ministre Jean Charest a exploité un nouveau thème électoral à l'occasion de l'élection partielle dans les comtés d'Argenteuil et de LaFontaine. Emploi, bien sûr, économie, bien sûr, mais, a-t-il ajouté, le Parti libéral est aussi le parti de la démocratie.

En campagne dans Argenteuil, il a affirmé que les électeurs auront des choix à faire entre ces valeurs incarnées par son parti et celles du Parti québécois de Pauline Marois qui défendent les «référendums» ou «la rue». On voit déjà se profiler l'alignement des prochaines élections générales, le gouvernement se posant comme le défenseur de nos institutions.

Le PQ a embrassé aveuglément le carré rouge et la cause étudiante, mais, contrairement à Québec Solidaire, il n'a pas prôné la désobéissance civile. Il a aussi condamné le vandalisme et demandé de respecter les décisions des tribunaux, même si ses appels manquaient de fermeté.

Notre régime politique est malmené! Désobéissance civile de masse, injonctions des tribunaux ignorées, loi spéciale défiée..., mais le gouvernement n'est pas tombé et ne tombera pas.

C'est lui qui a le privilège de choisir le moment de sa chute ou de sa réélection.

Par contre, la crise étudiante jouera dans la décision du premier ministre de se représenter, ou non.

Jean Charest et le PLQ ont été portés au pouvoir avec une majorité en décembre 2008. Un certain discours ambiant laisse croire que ce gouvernement n'est pas légitime, désolé mais c'est une vue de l'esprit. Il est peut-être usé, incompétent, malhabile, immensément impopulaire et il pèse sur lui des soupçons de corruption, mais il est bien en selle au point où il pourrait s'y maintenir 18 mois encore, s'il le souhaite.

On comprend que le parti au pouvoir cherche à asseoir son autorité et à trouver l'équivalent «des deux mains sur le volant» pour sa campagne. Serait-il plus solide s'il est reconduit minoritaire? Il y a eu au cours des derniers mois des dérives importantes, mais le régime fonctionne et n'a pas capitulé devant la rue.

La démocratie se porte si bien que les rues grouillent de monde et que les électeurs d'Argenteuil et de LaFontaine pourraient avoir le plaisir de voter deux fois en trois mois.

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