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Six acteurs qui ont su profiter de leur seconde chance

Au terme de come-back, préférons celui de seconde chance. Une chance bien rare de revenir au sommet du box-office après des années d'échecs, d'absence ou de malheur. Voici six acteurs qui ont su profiter de ce retour inespéré sous les projecteurs.
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Des réponses négatives par dizaines, une compétition féroce, aucune garantie de réussite, pas de sécurité de l'emploi... Pour un acteur, les chances de percer à Hollywood sont incroyablement minces. Cela ne dissuade pourtant pas les ambitieux, ceux qui y croient vraiment et pensent que tout baigne pour eux. On finira bien par les repérer et en faire des stars, quoi qu'il advienne.

La plupart seront inévitablement broyés par la réalité (l'industrie du cinéma ne fait pas de cadeau, même si vous avez du talent), mais même pour la poignée d'acteurs qui persévèrent et se font connaître du public, la célébrité et la réussite artistique engendrent une nouvelle série de défis. S'ils sont malchanceux ou imprudents, des mauvais choix peuvent entraîner une traversée du désert pendant laquelle le public, les critiques et l'industrie elle-même se poseront de sérieuses questions sur votre avenir.

La plupart des stars apparaissent puis s'évanouissent sans qu'on n'entende plus jamais parler d'elles (seuls les plus malins et les plus chanceux arrivent à faire carrière sur le long terme). Et puis, il y a les exceptions, ceux qui connaissent un regain de popularité et de créativité après une longue période de vaches maigres.

Au terme de come-back, préférons celui de seconde chance. Une chance bien rare de revenir au sommet du box-office après des années d'échecs, d'absence ou de malheur. Les six acteurs ci-dessous ont su profiter de ce retour inespéré sous les projecteurs.

1. Vin Diesel

Huit ans après un petit rôle (non crédité) dans L'Éveil, ce culturiste new-yorkais a la chance de sa vie en jouant dans Il Faut sauver le soldat Ryan de Steven Spielberg. En 2000, il interprète un premier personnage emblématique, Riddick, dans Pitch Black, suivi de deux autres dans Fast & Furious et XXX.

Sous-estimant peut-être sa chance, ou désireux de ne pas être catalogué, Diesel laisse passer 2 Fast 2 Furious et XXX 2: The Next Level (où il est remplacé par Ice Cube). Il endosse à nouveau la tenue de Riddick dans Les Chroniques de Riddick en 2004, mais le film ne marche pas bien. À part l'horrible comédie Baby-Sittor, qui engrange près de 200 million de dollars dans le monde, Diesel ne réussit pas à diversifier ses rôles. À une exception près, tous ses films sont des échecs publics ou critiques, voire les deux.

Après un tout petit rôle dans Fast & Furious: Tokyo Drift, il reprend le rôle de Dominic Toretto dans le quatrième volet de Fast & Furious, franchise très rémunératrice à laquelle il est depuis resté fidèle (malgré le décès de sa covedette, Paul Walker, on le verra l'an prochain dans Fast & Furious 7). Suite au succès inattendu du troisième Chroniques de Riddick, sorti en 2013, Diesel a prévu d'enchaîner sur le troisième XXX. Il n'aurait probablement jamais dû délaisser ses franchises...

2. Mickey Rourke

À la différence de Vin Diesel, cet acteur new-yorkais n'a pas eu la chance de pouvoir se rabattre sur une franchise à succès. À vrai dire, malgré des rôles très remarqués dans Diner, 9 Semaines ½ et Barfly, il n'a jamais joué dans un blockbuster. Dire qu'il a refusé le rôle d'Axel Foley dans Le Flic de Beverly Hills...

Mais Rourke est aussi une grande gueule. Dire du mal de légendes comme Warren Beatty ou Robert De Niro -- son partenaire dans Angel Heart -- ne l'aide probablement pas à se faire des amis chez les patrons de studio hollywoodien (il se dispute aussi avec Spike Lee après les émeutes de 1992 à Los Angeles). Et ses multiples échecs sur le ring, quand il s'improvise brièvement boxeur professionnel au début des années 1990, ne jouent pas non plus en sa faveur (il avait boxé en amateur dans sa jeunesse). Victime de plusieurs opérations de chirurgie esthétique ratées, il ne cesse cependant jamais de tourner.

Mais les bons rôles se font rares. À part un personnage intéressant dans L'Idéaliste de John Grisham et le remake sans grand intérêt de Get Carter, il enchaîne des petits rôles qui ne marquent guère les esprits. Et puis, en 2003, il joue dans Il était une fois au Mexique... Desperado 2 avant d'enchaîner avec Man on Fire de Tony Scott, au côté de Denzel Washington. La roue a tourné.

En 2005, il décrochait un grand rôle dans Sin City de Frank Miller, un des meilleurs films de l'année. Trois ans plus tard, il obtient sa première nomination aux Oscars pour The Wrestler. En 2010, il incarne le méchant dans Iron Man 2 et rejoint les Expendables, deux succès critiques et publics.

Aujourd'hui bien assagi, Rourke savourera sa chance dans le prochain Sin City.

3. David Caruso

Après vingt ans de métier, ce rouquin new-yorkais à la voix si particulière réussit à se faire un nom en interprétant l'enquêteur John Kelly dans la série télé à succès New York Police Blues. Les ennuis commencent aussitôt. Perfectionniste et exigeant sur le tournage, il se met à dos collègues et membres de l'équipe. Au début de la deuxième saison, son personnage est définitivement évacué.

Après quelques bides retentissants au cinéma (Kiss of Death, Jade), il tente sa chance sur une autre série policière, Michael Hayes, qui ne dure qu'une saison. Un nouveau bide, L'Échange, avec Meg Ryan et Russell Crowe, signe l'arrêt de sa carrière.

C'était compter sans Les Experts. Au bout de trois saisons de cette série à succès, un spin-off, Les Experts : Miami, est lancé. Caruso interprète le lieutenant Horatio Caine, un rôle qu'il conservera dix ans. Il a tiré les enseignements de son expérience sur New York Police Blues...

4. Dennis Hopper

Il a joué dans La Fureur de vivre, Géant, Luke la main froide, la première version de True Grit et Easy Rider. Mais après The Last Movie (1971), cet acteur né dans le Kansas disparaît du paysage américain pendant près de dix ans. La faute aux drogues dures dont il use et abuse.

En 1979, il fait un retour triomphal dans le rôle d'un photographe déjanté dans Apocalypse Now, le chef-d'œuvre déchirant de Francis Ford Coppola sur la guerre du Viêtnam. Dans les années 1980, la critique salue ses prestations dans des films comme Garçonne, Rusty James, Blue Velvet et Le Grand défi, qui lui vaut sa seule nomination à l'Oscar du meilleur acteur.

Dans les années 1990, il fait forte impression dans Speed et Waterworld et, au début du XXIe siècle, apparaît dans plusieurs épisodes de la première saison de 24 Heures chrono. Cinq ans après avoir été à l'affiche du film de zombies Le Territoire des morts de George A. Romero, il décède des suites d'un cancer de la prostate. L'ex-hippie devenu réac' avait 74 ans.

5. John Travolta

Après Staying Alive, la suite décevante de La Fièvre du samedi soir, cet acteur découvert dans la série Welcome Back, Kotter enchaîne bide sur bide jusqu'à la fin des années 1980, quand il a renoué avec le succès en jouant le copain de Kirstie Alley dans le succès-surprise Allô Maman, ici bébé ! Des suites infâmes lui permettent de cachetonner au début des années 1990, mais, heureusement pour lui, un film suffira à faire oublier ces navets : Pulp Fiction. Le rôle d'un tueur à gages bavard qui sait danser le twist lui vaut d'ailleurs une deuxième nomination aux Oscars.

En 1995, il interprète un personnage similaire, celui du tueur à gages cinéphile Chili Palmer, dans Get Shorty. En 1998, il incarne un président clairement inspiré de Bill Clinton dans Primary Colors et un avocat dans Préjudice, deux très bons films. Il aligne ensuite les succès, et quelques échecs.

Excepté quelques fautes de goût (le désastreux film de science-fiction Battlefield Earth, notamment), Travolta est toujours très apprécié du public grâce aux bons résultats de Bande de sauvages, et aux succès critiques de Volt, star malgré lui et la version musicale de Hairspray qu'il a joué, une fois n'est pas coutume, en travesti. Son monologue d'ouverture dans Opération Espadon est bien le seul intérêt du film, et son travail dans Love Song (avec Scarlett Johanssen) demeure sous-estimé.

Après la mort de son fils, il va probablement se consacrer pleinement au cinéma dans les années à venir.

6. Al Pacino

Cet acteur, l'un des plus vénérés de toute l'histoire du septième art, a obtenu pas moins de cinq nominations aux Oscars entre 1973 et 1981. Mais après l'échec de Révolution (1985) -- moins de 400 000 dollars au box-office --, il a disparu des écrans pendant quelques années pour se consacrer au théâtre.

Quand il revient au cinéma, dans Mélodie pour un meurtre (1989) aux côtés d'Ellen Barkin et John Goodman, c'est comme s'il ne s'était jamais arrêté de tourner. Les années 1990 sont particulièrement fécondes : Dick Tracy, Frankie et Johnny, Le Temps d'un week-end (son unique Oscar du meilleur acteur), L'Impasse, Heat, Glengarry, le documentaire Looking for Richard, Révélations et L'Enfer du dimanche sont tous excellents.

Dans les années 2000, il joue un policier insomniaque dans le superbe remake d'Insomnia, le chef de Colin Farrell dans La Recrue et un propriétaire de casino dans Ocean's 13. Mais il connaît surtout un énorme succès à la télévision en jouant un homosexuel refoulé, l'avocat homophobe Roy Cohn, dans Angels in America, un médecin pratiquant l'euthanasie dans La Vérité sur Jack, et le producteur Phil Spector, jugé coupable de meurtre, trois rôles nominés aux Emmys (il est récompensé pour les deux premiers). C'est grâce à son incroyable talent qu'il réussit à tirer son épingle du jeu dans le spectaculaire navet d'Adam Sandler, Jack et Julie, où il est souvent très drôle, notamment dans la scène où il interrompt une pièce de théâtre pour prendre un appel de Sandler.

Difficile d'imaginer que cet acteur qui approche des 75 ans ait encore des choses à prouver. Mais la passion de toute une vie ne s'éteint pas facilement.

Retrouvez Dennis Earl sur dennisearl.wordpress.com

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