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«Lorsque les libéraux sont au pouvoir, l'agriculture recule»

À l'heure où le secteur fait face à des défis déterminants pour son avenir, le gouvernement libéral répond par une absence de volonté, un manque de leadership et une profonde incompréhension de la grande mission économique de l'agroalimentaire.
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Le secteur agroalimentaire - incluant la production, la transformation et la distribution - est le plus gros employeur au Québec, avec plus de 500 000 emplois et une empreinte économique de plus de 30 milliards de dollars.

À l'heure où ce secteur fait face à des défis déterminants pour son avenir, le gouvernement libéral répond par une absence de volonté, un manque de leadership et une profonde incompréhension de la grande mission économique de l'agroalimentaire. Au lieu de faire partie de la solution, le gouvernement libéral et son ministre de l'Agriculture, Pierre Paradis, ajoutent aux problèmes. Et, quand l'agriculture recule, c'est tout le Québec qui perd.

Le Québec s'est développé grâce au travail patient et au savoir faire de producteurs agricoles qui se sont succédé durant des générations sur les terres familiales. Plus qu'un moteur économique, l'agriculture est une partie importante de notre patrimoine et de notre identité, mais aussi de notre avenir.

Nous avons ce qu'il faut pour avancer : une relève passionnée, créative, à la fine pointe des tendances et des nouvelles technologies, et une jeunesse prête à relever les défis les plus exigeants.

Mais, comme dans toute bonne recette, un seul ingrédient peut gâcher la sauce. Dans ce cas-ci, il s'agit du gouvernement libéral et de son ministre de l'Agriculture, qui demeurent désespérément passifs face aux menaces qui guettent le milieu agricole.

Première menace : le financement pour l'acquisition ou le transfert d'une ferme

Les quelque 900 jeunes diplômés en agriculture qui sortent de nos écoles chaque année ont bien des difficultés à lancer leur entreprise. Avec les changements climatiques, la déforestation et l'étalement urbain, des millions d'hectares de terres agricoles disparaissent sur la planète à un rythme effarant. Celles qui restent sont devenues une denrée rare, une valeur refuge, au même titre que l'or.

Au Québec, nous possédons des terres de grande qualité, de l'eau en quantité et de qualité, et un climat qui s'adoucit. Des conditions parfaites pour les spéculateurs! Le gouvernement doit agir pour ne pas transformer nos terres agricoles en territoire de chasse pour des loups de la finance.

Autre menace : la multiplication des accords commerciaux

Bien sûr, les accords commerciaux offrent de belles occasions en donnant accès à de nouveaux marchés. Cependant, nos investissements doivent être suffisants pour innover, aller plus loin en recherche et développement et en mise en marché.

C'est là qu'entre en scène le nécessaire soutien de l'État. Alors que l'Europe et les États Unis investissent des centaines de milliards dans leur agriculture, que l'Asie est en pleine expansion et que l'Ontario a un plan solide et ambitieux pour développer son agriculture, ici, au Québec, le gouvernement libéral ne cesse de réduire comme peau de chagrin ses investissements dans le secteur. En trois budgets, il a coupé 425 millions au MAPAQ.

Autre exemple : dès 2017, les modifications au Programme de crédit de taxes foncières agricoles feront en sorte que 83 % des agriculteurs paieront plus de taxes.

Nous devons et nous pouvons faire les choses autrement. Au Parti québécois, nous avions développé une politique de souveraineté alimentaire applaudie par les acteurs du milieu. Le ministre de l'Agriculture, Pierre Paradis, l'a tout simplement jetée à la poubelle.

Comme le disait, à sa manière, l'ancien ministre de l'Agriculture Jean Garon : « Lorsque les libéraux sont au pouvoir, l'agriculture recule ». Voilà ce qui manque cruellement au Québec : un gouvernement qui défend les agriculteurs.

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