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Les éoliennes québécoises génèrent des pertes estimées à près de 700 millions de $ par année. L'importance stupéfiante des pertes encourues mérite que le gouvernement péquiste explique comment une telle incurie financière a pu se produire et, surtout, pourquoi il s'obstine à empirer la situation.
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Les éoliennes québécoises génèrent des pertes sèches estimées à près de 700 millions de $ par année selon l'Institut économique de Montréal. L'importance stupéfiante des pertes encourues mérite que le gouvernement péquiste explique comment une telle incurie financière a pu se produire et, surtout, pourquoi il s'obstine à empirer la situation en encourageant encore plus de production éolienne à perte.

L'asservissement d'Hydro-Québec à son maître étatique paraît au grand jour dans une note économique fraîchement publiée par l'IEDM. On se rappelle que le gouvernement du Québec, sous l'administration libérale, a engagé Hydro-Québec dans un programme d'approvisionnement en électricité produite à partir d'éoliennes. Les informations rendues disponibles par le gouvernement et par Hydro-Québec ne révèlent pas les impacts financiers des nouveaux projets de production d'électricité à partir d'éoliennes, mais, malgré le peu de transparence en la matière, une recherche de données minutieuse par les chercheurs de l'IEDM a permis d'établir des montants approximatifs. L'IEDM conclut ainsi qu'Hydro-Québec subventionne indirectement la filière éolienne à hauteur de 695 millions de $ annuellement - et ceci avant l'octroi d'un autre 800 mégawatts (MW) d'énergie éolienne que le gouvernement Marois veut imposer à HQ!

Quelle tristesse de constater que notre grande société d'État soit devenue une simple marionnette du gouvernement du Québec. Que ce soit sous les libéraux ou sous les péquistes (et on peut craindre que la Colation avenir Québec ne serait pas différente si elle était au pouvoir), la société d'État sert de plus en plus à financer les cadeaux politiques les plus éhontés concoctés par les politiciens pour acheter des votes ou pour financer leurs rêves. La majorité des investissements du rêve monumental que M. Charest voulait se bâtir dans le Nord québécois provenait des coffres de la société d'État.

Les péquistes ne sont pas de reste: en insérant subtilement une disposition dans le projet de loi 25, le PQ a tenté de faire financer par HQ un cinquième des immobilisations en infrastructures pour que Mme Marois réalise son rêve d'électrifier les transports en commun. Par ce même projet de loi, notre première ministre aurait aussi voulu manipuler Hydro-Québec et donner un cadeau à ses amis péquistes de la Gaspésie et des communautés autochtones en leur octroyant près de la moitié des 800 MW de contrats de production d'énergie éolienne sans procéder par appel d'offres. L'opposition a réussi à faire reculer le gouvernement minoritaire sur ces deux points et à protéger, du moins pour l'instant, le peu d'indépendance qui reste à Hydro-Québec.

On ne peut rien pour renverser les 3 100 MW d'énergie éolienne déjà octroyés par contrat, mais on peut certainement s'objecter à ce que le gouvernement oblige Hydro-Québec à acheter à un prix extravagant 800 MW additionnels d'électricité provenant des moulins à vent alors qu'HQ nage dans des surplus. Même le PDG d'Hydro-Québec, Thierry Vandal, affirme que les nouveaux projets découlant des décrets ministériels n'ont rien à voir avec la planification d'HQ, une manière polie de dire que ces contrats lui ont été enfoncés dans la gorge. Selon lui, la plus récente demande de hausse de tarifs déposée par la Société d'État est essentiellement attribuable aux nouveaux achats d'électricité qui ont causé une croissance des coûts expliquant la presque totalité de la hausse tarifaire de 2,8 % recherchée.

Mme Marois: abandonnez votre clientélisme répugnant et cessez de forcer Hydro-Québec à acheter de l'électricité éolienne coûteuse et non nécessaire. Vous éviterez ainsi aux consommateurs d'électricité québécois de payer le prix de vos rêves politiques pendant les 20 prochaines années.

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