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Même une légère commotion peut causer des troubles de comportement chez les tout-petits

Ils sont très vulnérable aux chocs.
angelacolac via Getty Images

Chez les tout-petits, même une légère commotion cérébrale peut mener à des troubles de comportement encore présents des mois après l'accident, démontre une récente étude de chercheurs québécois.

L'étude de l'équipe du Centre de recherche du Centre hospitalier universitaire (CHU) de Sainte-Justine de Montréal a été publiée récemment dans le journal "Psychological Medicine".

Elle relève que les commotions cérébrales chez les enfants d'âge préscolaire sont fréquentes parce qu'ils ont une moins bonne notion du danger et sont donc plus susceptibles de se blesser.

Et comme leur jeune cerveau est encore en développement, il est très vulnérable aux chocs.

L'étude démontre que même plusieurs mois après un traumatisme crânien subi par des enfants âgés de 0 à 5 ans, des problèmes de comportement sont présents.

On parle ici d'anxiété et de tristesse, ou encore de colère et d'agressivité.

"Même sous sa forme la plus bénigne, une commotion cérébrale survenant tôt dans la vie de l'enfant peut causer une perturbation cérébrale entraînant des changements de comportement qui persisteront même six mois après la blessure", indique Miriam Beauchamp, chercheure au CHU Sainte-Justine, professeure de psychologie à l'Université de Montréal et auteure principale de l'étude.

Celle-ci a été effectuée sur plus de 200 enfants - certains ayant subi une commotion cérébrale, d'autres une blessure physique ou aucune. Il a été demandé à leurs mères de documenter une variété de comportements problématiques.

Le résultat? Les mères d'enfants ayant subi une commotion cérébrale rapportent davantage de problèmes de comportement que les mères d'enfants n'ayant pas été blessés ou encore ayant subi une blessure ailleurs qu'à la tête, est-il indiqué dans l'analyse.

Les chercheurs ont toutefois noté qu'ils croient que les mères dont l'enfant a subi un choc à la tête se font plus de souci, et par conséquent, détectent plus facilement certains changements comportementaux, même subtils.

Pour cette raison, ils incitent les parents à être attentifs à leurs propres changements comportementaux.

L'équipe de recherche veut aussi pousser son étude plus loin.

"Il nous reste à découvrir si ces problèmes de comportement s'amoindriront au fil du temps, ou à l'inverse, si ceux-ci se chroniciseront ou deviendront plus sévères. Dans cette optique, nous poursuivons notre étude en réévaluant le même groupe d'enfants, 18 et 30 mois après l'accident", a précisé Mme Beauchamp dans un communiqué.

L'équipe va aussi chercher à savoir si la perception du père différera de celle de la mère pour les mêmes types de problèmes de comportement chez leur enfant.

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