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«Star Wars: Les derniers Jedi»: mission accomplie!

Sombre et lumineux, d’une grande richesse visuelle, «Les derniers Jedi» est franchement à la hauteur des attentes!

C'était un sacré pari et disons-le d'emblée, Rian Johnson a réussi à orchestrer le deuxième volet de la nouvelle trilogie Star Wars tout en préservant la mythologie originale. Sombre et lumineux, d'une grande richesse visuelle, Les derniers Jedi est franchement à la hauteur des attentes.

Dans une galaxie lointaine, très lointaine, l'œuvre ambitieuse reprend le récit amorcé par J. J. Abrams dans Le Réveil de la Force. Rey, personnage pivot de ce nouveau space opera, a finalement retrouvé le célèbre Luke Skywalker, exilé sur une île sauvage de la planète océanique Ahch-To. Elle espère alors le convaincre de rejoindre la Résistance afin de sauver la galaxie des funestes dessins du Guide suprême Snoke, lui-même secondé par le non moins terrible Kylo Ren, le petit-fils tiraillé du mythique Darth Vader.

Le divertissement au budget faramineux de 200 millions $ ramène Skywalker (et son interprète Mark Hamill) sur le devant de la scène. Celui qui a perdu tout espoir, depuis sa tentative avortée de former une nouvelle génération de Jedi, se voit ici confronté à plusieurs choix cruciaux. Puis, aussi déterminée soit-elle, Rey est de son côté hantée par ses propres doutes quant à sa filiation. Tous se posent la même question : d'où vient cette mystérieuse jeune femme dont les pouvoirs énormes terrorisent Luke et attirent Kylo Ren?

Difficile de raconter la suite sans révéler davantage l'intrigue. L'épisode VIII est bourré de surprises et met en scène les «anciens» de la saga originale, entamée dans les années 1970, aux personnages de la nouvelle trilogie, surtout composés de femmes fortes. Plus que dans l'opus précédent qui avait été marqué par la mort de Han Solo des mains de son fils maudit Kylo Ren, la superproduction aux relents nostalgiques fourmille de moments décisifs et de batailles interstellaires toute aussi impressionnantes les unes que les autres.

Sans temps morts ni fausses notes

À quelques millions d'années-lumière de Rey, Finn, l'ancien Stormtrooper qui a déserté l'Empire, s'aventure chez l'ennemi. Il est accompagné du droïde BB-8 et d'une nouvelle héroïne prénommée Rose. Pendant ce temps, Leia Organa (dernière apparition de l'actrice Carrie Fisher décédée en décembre 2016) tente de sauver ce qu'il reste de la Résistance. Et ce n'est pas tout puisque Poe Dameron, le pilote chevronné, n'a pas dit son dernier mot.

Le réalisateur Rian Johnson parvient à mener le tout avec un rythme crescendo, alternant entre action et confrontations psychologiques de grande ampleur. D'ailleurs, l'humour, utilisé avec parcimonie, vient aérer un récit souvent inquiétant. Même si l'on peut regretter quelques scènes infantilisantes, notamment avec l'ajout de créatures naïves telles que les Porgs volants ou les canidés Vulptex, les spectateurs ne devraient pas bouder leur plaisir.

Car Les derniers Jedi s'avère moins manichéen et moins emprunté que ne l'était la précédente proposition. Les amateurs de la saga imaginée il y a quarante ans par George Lucas apprécieront. En 2h30, sans temps morts ni fausses notes, Rian Johnson ose jusqu'à s'affranchir des règles qui ont fait le succès de la franchise pour propulser son Star Wars au cœur d'un mythe fondateur revisité. La mission est accomplie!

Star Wars: Les derniers Jedi (Star Wars: The Last Jedi) – Rian Johnson – Science-fiction – Walt Disney Studios Motion Pictures – 152 minutes – Sortie en salle le 15 décembre 2017 – États-Unis.

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